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Attentat meurtrier dans une synagogue de Jérusalem

Les secours sur place, mardi, à Jérusalem, après une attaque de synagogue qui a fait six morts.

Les secours sur place, mardi, à Jérusalem, après une attaque de synagogue qui a fait six morts. - Gali Tibbon - AFP

Deux hommes armés ont fait irruption lors de la prière matinale. Ils ont tué au moins quatre fidèles et un policier, tout en blessant grièvement un certain nombre avant d'être abattus. Le Hamas et le Jihad islamique ont "salué" l'attentat.

Deux hommes ont pénétré, ce mardi, dans une synagogue à Jérusalem, dans le quartier ultra-orthodoxe juif de Har Nof, "armés d'un pistolet, d'une hache et d'un couteau. Ils ont attaqué les fidèles" avant d'être abattus par balles par deux policiers.

Au moins six fidèles israéliens ont été blessés en pleine prière matinale par les deux terroristes, dont deux grièvement, et un premier bilan fait état de quatre morts parmi les fidèles, selon une source policière. Gravement touché, un policier a également succombé à ses blessures dans la soirée, portant le nombre de victimes à cinq.

Des Américains un Britannique

Trois des victimes possèdent également la nationalité américaine et la quatrième la nationalité britannique. Les deux "terroristes" sont des Palestiniens, habitant à Jérusalem-Est, selon une porte-parole de la police. Un troisième suspect pourrait être en fuite selon la police, indique le site d'informations Haaretz.

Abbas condamne ces meurtres

Réagissant à cet acte terroriste, le président israélien Benyamin Netanyahu a estimé que le Hamas et le président palestinien Mahmoud Abbas étaient "responsables". Mahmoud Abbas a répliqué peu après, condamnant fermement "le meurtre de fidèles priant dans une synagogue", mais aussi "le meurtre de civils de quelque bord qu'ils soient".

En déplacement en Australie, le président François Hollande s'est indigné de ces meurtres. "Nous devons faire en sorte que cette question du conflit israélo-palestinien soit réglée, mais nous ne devons jamais accepter le terrorisme, où que ce soit. Il n'y a jamais de justification", a lancé le chef de l'Etat.

Dans un communiqué de Matignon, Manuel Valls a également condamné "avec la plus grande fermeté" cet "acte ignoble". Avi Pazner, ancien ambassadeur d'Israël, a évoqué, lui, sur BFMTV un "attentat terrible qui ensanglante Israël", espérant cependant que cela "n'entraînera pas d'acte de vengeance de la part d'Israéliens".

Le Hamas "salue" l'attentat

Mis en cause, le Hamas, ainsi que le Jihad islamique, les deux principales forces islamistes palestiniennes, ont salué l'attentat meurtrier peu de temps après. Cette attaque, la plus meurtrière depuis des années dans la Ville sainte, est une "réponse au meurtre du martyr Youssef Ramouni", un conducteur palestinien de bus retrouvé mort lundi dans son véhicule à Jérusalem-Ouest, a assuré le Hamas. Selon la police israélienne, cet homme se serait suicidé, ce que conteste sa famille.

Alors que les tensions se sont multipliées ces dernières semaines autour de l'ultra-sensible esplanade des Mosquées dans la Vieille ville de Jérusalem, les Palestiniens dénonçant comme des provocations les nombreuses visites d'extrémistes juifs sur ce lieu saint, le porte-parole du mouvement islamiste, Sami Abou Zouhri, a ajouté que cette attaque était également "une réponse à la série de crimes de l'occupant (israélien) à (la mosquée d') Al-Aqsa". 

"Le Hamas "appelle à poursuivre les opérations", a-t-il encore dit, alors que Jérusalem a récemment connu plusieurs attentats, notamment à la voiture bélier. Aucun n'a été revendiqué, mais certains ont été menés par des membres du Jihad islamique ou du Hamas. Le Jihad islamique, de son côté, a vu dans l'attaque, menée à la hache et au pistolet selon la police israélienne, "une réponse naturelle aux crimes de l'occupant".

A. G. & Jé. M. avec AFP