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Irak: premières frappes aériennes françaises contre les jihadistes de Daesh

Rafale en vol. (Illustration)

Rafale en vol. (Illustration) - Jean-Luc Brunet - AFP

L'armée française a lancé vendredi ses premières frappes aériennes contre un "dépôt logistique" de Daesh, en Irak. "D'autres opérations se poursuivront dans les prochains jours", précise un communiqué de l'Elysée.

Des frappes aériennes ont débuté vendredi matin contre les positions de Daesh en Irak, encore appelé Etat islamique. Le président de la République les avait annoncées lors de sa conférence de presse de jeudi, indiquant que ces frappes interviendraient dans un "délai court".

"Ce matin à 9h40 nos avions Rafale ont mené une première frappe contre un dépôt logistique
des terroristes de l’organisation Daesh dans le nord-est de l’Irak", informe un communiqué de l'Elysée. Il est précisé que "d'autres opérations se poursuivront dans les prochains jours".

Une information du Parlement "dès la semaine prochaine" par le Premier ministre "des conditions de l'engagement français aux côtés des forces armées irakiennes et des Peshmerga", est mentionnée en fin de communiqué.

Lors d'une intervention ce vendredi matin, François Hollande a déclaré que "le but (de ces frappes aériennes) est d'affaiblir Daesh". Il a également ajouté qu'il se "rendra mardi à l'assemblée générale des Nations Unies, où il y aura des discussions pour lutter contre ces filières (jihadistes)". Un débat sur les frappes françaises sera par ailleurs ouvert mercredi à l'Assemblée nationale.

La France et les Etats-Unis en première ligne

Le président américain Barack Obama avait salué jeudi la décision de la France de mener des frappes en Irak, jugeant que la coalition contre les jihadistes de l'EI prenait forme.

Les Rafale français avaient entamé lundi des missions de reconnaissance dans le ciel irakien, depuis la base aérienne d'Al-Dhafra dont la France dispose depuis 2009 à 30 km au sud-ouest d'Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis.

François Hollande avait cependant fixé jeudi deux lignes rouges pour l'intervention française: ni "troupes au sol" ni engagement hors des frontières de l'Irak, et notamment donc en Syrie.

La France a fait "sa propre évaluation"

Le général Dominique Trinquand (ancien général des armées) a expliqué sur BFMTV selon quels critères les cibles frappées ce vendredi étaient choisies. "Il y a déjà des échanges d'informations. Les Américains ont déjà fait un certain nombre de frappes, mais la France a fait sa propre évaluation. Les frappes ont eu lieu sur des cibles fixes ce qui est plus facile ", a-t-il expliqué.

D. N.