Inde: la compagnie Uber interdite à Delhi après un viol

Des Indiens manifestaient vendredi à New Delhi contre Uber, après le viol d'une jeune fille dans une voiture de la société. - Strdel - AFP
Uber n'opérera plus à New Delhi. Le département des Transports de la capitale "a interdit toutes les activités de services de transport par Uber.com avec effet immédiat" et la compagnie ne pourra fournir d'offre de transport dans le futur. En cause? Le viol présumé d'une cliente, vendredi, par un chauffeur de la société.
Cette interdiction porte un sévère coup à la réputation d'Uber, qui met en contact clients et chauffeurs via une application sur smartphone et a fondé une partie de son marketing sur la sécurité.
Ce crime intervient en outre pratiquement deux ans après un viol en réunion d'une étudiante dans un bus à New Delhi, décédée de ses blessures, qui avait suscité une vague d'indignation dans tout le pays.
Accusé de viol en 2011
Le suspect du viol perpétré vendredi soir a été arrêté dimanche dans une ville de l'Etat de l'Uttar Pradesh, à 150 km au sud de New Delhi, après d'intenses recherches de la police pendant le week-end. Selon les médias indiens, ce chauffeur de 32 ans avait été accusé de viol en 2011 avant d'être acquitté un an plus tard.
Dès dimanche, un responsable policier avait critiqué l'attitude d'Uber, indiquant que les premiers éléments de l'enquête montrent qu'aucun GPS n'avait été installé dans la voiture et qu'aucun élément n'avait été demandé sur le passé du chauffeur par la compagnie.
Uber a toutefois assuré avoir respecté la réglementation en vigueur à New Dehi, assurant que la vérification du passé du chauffeur "ne figure pas dans les programmes de transport commercial agrémenté". "Ce qui s'est passé pendant le week-end à New Delhi est horrible. Nos pensées vont à la victime de ce crime affreux".