Hong Kong: lent retour à la normale, les manifestants se démobilisent

Des employés sortent du siège du gouvernement, bloqué jusqu'à vendredi dernier par les manifestants. - Anthony Wallace - AFP
Pourtant encore très déterminés dimanche soir, les manifestants pro-démocratie ont commencé à se démobiliser lundi matin, sans avoir obtenu aucune concession pourtant de Pékin.
Après la nuit la plus calme depuis le 28 septembre, les Hongkongais retournaient plus nombreux au travail, les écoles rouvraient progressivement leurs portes, et la circulation se densifiait dans les quartiers les plus touchés par les blocages.
Dans le quartier d'Admiralty où quelques centaines de manifestants seulement demeuraient ce lundi, les fonctionnaires employés au siège du gouvernement, inaccessible depuis vendredi, ont pu reprendre le travail. Une poignée de protestataires continuaient à bloquer l'entrée du complexe avec des barricades mais autorisaient les entrées des salariés.
La menace de la police
Le chef de l'exécutif de Hong Kong, Leung Chun-ying, bête noire des manifestants, les avait exhortés à permettre le retour à leur poste de 3.000 fonctionnaires après une semaine quasiment chômée pour cause de manifestations et de jours fériés.
Il avait laissé planer l'hypothèse d'une intervention de la police en se déclarant prêt à "prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir l'ordre public", sans toutefois explicitement menacer les manifestants de les déloger s'ils n'obtempéraient pas.
La coalition prodémocratie Occupy Central avait annoncé dimanche soir la décision des manifestants de libérer l'accès au siège du gouvernement. Les organisations représentatives des étudiants, fer de lance de la contestation, ont néanmoins démenti avoir donné une consigne de retrait et, si la mobilisation semblait plus faible que jamais ce lundi, rien ne dit que les manifestants les plus déterminés sont disposés à lever le camp.