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Guerre en Ukraine: un Britannique aux mains des séparatistes prorusses menacé de peine de mort

Un drapeau ukrainien hissé à Stoyanka près de Kiev en Ukraine, le 4 mars 2022.

Un drapeau ukrainien hissé à Stoyanka près de Kiev en Ukraine, le 4 mars 2022. - Aris Messinis

Andrew Hill encourt la peine de mort selon la Légion internationale pour la défense de l'Ukraine.

La Légion internationale pour la défense de l'Ukraine (LIDU) a dénoncé mercredi le procès annoncé par la presse ukrainienne de l'un de ses membres d'origine britannique, capturé par les séparatistes prorusses.

"Il a été annoncé dans la presse ukrainienne que les Russes avaient terminé une enquête pénale contre trois étrangers qu'ils s'apprêtaient à faire passer au tribunal et qu'ils risquaient la peine de mort", a indiqué le porte-parole de la LIDU, Damien Magrou.

"Un des trois noms qui est mentionné dans l'article, Andrew Hill, est un légionnaire qui a un contrat avec l'armée ukrainienne", a-t-il précisé. "Selon l'article 4 de la Troisième Convention de Genève, il est considéré en droit comme un combattant légal et comme un prisonnier de guerre", a-t-il ajouté.

En captivité depuis plusieurs semaines

Selon la LIDU, Andrew Hill est détenu "en captivité depuis quelques semaines" par les séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine et "exécuter des prisonniers constitue un crime de guerre".

Des responsables prorusses ont laissé entendre ces dernières semaines que des soldats ukrainiens capturés, notamment ceux du régiment nationaliste Azov, pourraient être jugés et encourraient la peine capitale.

Un moratoire sur la peine de mort est en vigueur en Russie depuis 1997, mais ce n'est pas le cas dans les deux territoires séparatistes de l'Est ukrainien.

Plusieurs militaires volontaires étrangers tués

Quatre militaires volontaires étrangers dont un Français ont été tués en combattant l'invasion russe en Ukraine, a annoncé la LIDU, organisme officiel des combattants volontaires étrangers.

La Légion a cité les noms d'un Néerlandais, d'un Australien, d'un Allemand et d'un Français, sans préciser la date ni les circonstances de leur mort.

Le Français était "normand", a indiqué mercredi Damien Magrou. "Il est mort dans une frappe d'artillerie sur le coup et sa famille m'a demandé de ne pas donner plus de détails".

La Russie a pour sa part affirmé cette semaine avoir tué "des centaines" de combattants étrangers en Ukraine depuis le début de son invasion le 24 février et endigué le flux de nouveaux arrivants.

H.G. avec AFP