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Guerre en Ukraine: 79% des Français ont une mauvaise image de Vladimir Poutine, selon un sondage

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Si la grande majorité des interrogés ont une mauvaise opinion du président russe, ils sont tout de même 23% chez les sympathisants de Jean-Luc Mélenchon, 17% chez ceux d'Éric Zemmour et 14% parmi ceux de Marine Le Pen à garder une bonne image du maître du Kremlin selon un sondage Ifop.

Un conflit qui entâche de facto son image. Deux semaines après le début de l'invasion russe en Ukraine, le président Vladimir Poutine est particulièrement mal perçu en France et dans d'autres pays européens.

Selon une étude Ifop réalisée pour le forum de réflexion Yalta European Strategy et pour la Fondation Jean Jaurès que BFMTV dévoile intégralement ce vendredi, 79% des Français interrogés ont une mauvaise opinion du président russe.

Poutine moins mal perçu chez les électeurs de Mélenchon

Plus précisément, ils sont 14% à avoir une mauvaise opinion du maître du Kremlin et même 65% à en avoir une très mauvaise opinion. À l'inverse, 12% des interrogés ont une bonne opinion de Vladimir Poutine et même 3% à avoir une très bonne opinion de lui. 9% des Français interrogés ne se prononcent pas sur cette question car ne connaissant pas le dirigeant de Moscou.

Cette mauvaise opinion du président russe est partagée par la majorité des sympathisants pour chaque principal candidat à l'élection présidentielle, même si des disparités sont parfois observables. Ainsi, ils sont tout de même 23% chez les électeurs potentiels de Jean-Luc Mélenchon, 17% chez ceux d'Éric Zemmour et 14% parmi ceux de Marine Le Pen à garder une bonne image du maître du Kremlin. À titre de comparaison, ils sont 1% chez les électeurs potentiels de Yannick Jadot, 2% chez ceux de Valérie Pécresse et 7% chez ceux d'Emmanuel Macron.

Une mauvaise image du président russe dans d'autres pays européens

Le président de la fédération de Russie est encore plus impopulaire en Allemagne où 89% des sondés ont déclaré avoir une mauvaise opinion de lui (73% ont d'ailleurs une très mauvaise image de Vladimir Poutine).

En Italie aussi, le dirigeant envahisseur est loin d'être apprécié par la population qui, à une très large majorité (86%), a aussi une mauvaise image du président russe. Et ils sont encore plus nombreux parmi les Polonais à ne pas l'aimer: 93% des interrogés là-bas ont une mauvaise opinion de Vladimir Poutine.

Quant à Volodymyr Zelensky, il a malgré lui gagné en notoriété et en popularité en raison du conflit qui touche son pays. 65% des Français, 80% des Allemands, 67% des Italiens et 93% des Polonais ont une bonne opinion du président ukrainien.

Une majorité favorable à l'intégration de l'Ukraine dans l'UE

Cette perception qu'ont les Européens sur les deux présidents se répercute sur leurs pays respectifs. 84% des personnes interrogées ont une bonne opinion de l'Ukraine selon une moyenne établie des quatre pays tandis qu'elles ne sont que 16% à avoir une bonne opinion de la Russie.

Cette proximité qu'ont ces pays européens avec l'Ukraine joue par ailleurs sur la demande d'adhésion de cette dernière à l'Union européenne. Une entrée dans cette organisation sui generis que soutient une majorité de Français (62%). Ils sont encore plus nombreux en Allemagne (69%) et en Italie (71%) à se dire favorables à cette intégration et même une écrasante majorité (91%) à le souhaiter en Pologne.

Étude réalisée par l'Ifop pour Yalta European Strategy et la Fondation Jean Jaurès. L'enquête a été menée auprès des échantillons suivants, chacun représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus: 1002 personnes en France, 1011 personnes en Allemagne, 1001 personnes en Italie et 994 personnes en Pologne.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 3 au 7 mars 2022. La marge d’erreur varie en fonction de la taille de l’échantillon et du pourcentage observé

Hugues Garnier Journaliste BFMTV