G7: Taormina, cité blindée pour accueillir les grands de ce monde

Des soldats italiens contrôlent l'accès à une plage avant le sommet du G7, le 25 mai 2017 à Giardini-Naxos, près de Taormina - Tiziana FABI, AFP
Tireurs d'élites sur les toits, drones et caméras de vidéosurveillance, artificiers et équipes médicales: la prestigieuse cité balnéaire sicilienne de Taormina s'est transformée en camp retranché pour accueillir les dirigeants des sept pays les plus riches de la planète.
"Nous avons rendu l'impossible possible en réalisant en 40 jours ce qui habituellement prend des années", s'est félicité le maire de la ville, Eligio Giardina.
7.000 hommes à la sécurité
Face à la menace terroriste, des contrôles aux frontières italiennes ont été renforcés entre le 10 et le 30 mai et les autorités ont prévu un dispositif humain exceptionnel de 7.000 hommes, policiers, carabiniers et militaires, chargés d'assurer la sécurité à Taormina et dans ses environs.

Une ville en état de siège
Des tireurs d'élites seront positionnés sur les toits tandis que des drones et des caméras de vidéosurveillance assureront un contrôle permanent du site. D'autre part, un important dispositif médical d'urgence a été prévu pour parer à toute éventualité, y compris une attaque chimique ou biologique.
170 médecins, infirmiers et secouristes seront mobilisés ainsi que plusieurs dizaines d'ambulances et sept hélicoptères de secours. Pendant quatre jours, seuls les cas urgents seront admis à l'hôpital de Taormina.
Des manifestations anti-G7
Les autorités redoutent de possibles débordements au cours des manifestations anti-mondialiste et anti-G7 à Giardini Naxos, au pied de la colline de Taormina. Entre 3.000 et 4.000 personnes y sont attendues samedi après-midi. Le maire de la ville avait d'ailleurs demandé en vain l'interdiction de la manifestation, craignant des heurts violents et des dégradations comme par le passé.

Une vingtaine de délégations sont attendues: la France, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Canada, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni mais également les représentants de l'Union européenne, du Fonds monétaire international (FMI), de la Tunisie, du Niger, du Nigéria, du Kenya et de l'Ethiopie, ainsi que 4.000 journalistes.