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Fusillades aux États-Unis: "Notre nation doit condamner le suprémacisme blanc", lance Trump

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Donald Trump a pris la parole ce lundi à Washington après que deux fusillades ont endeuillé les Etats-Unis ce week-end.

Un ton inédit, un coupable précisément désigné, mais peu de propositions concrètes. Voilà le résumé de l'intervention du président américain depuis la Maison Blanche ce lundi. Après un week-end où deux hommes ont versé le sang aux Etats-Unis en ouvrant le feu sur la foule, à El Paso, au Texas, et à Dayton, dans l'Ohio, le président américain a pris la parole depuis la Maison Blanche. Rappelant que le terroriste du Texas était animé par un ressentiment raciste, il a déclaré: "Notre nation doit s’unir pour condamner le racisme, le sectarisme et le suprémacisme blanc. La haine n’a pas sa place aux Etats-Unis, la haine dévore l’âme". 

"Depuis Columbine, notre nation a vu avec horreur des centaines de fusillades s’enchaîner les unes aux autres et nous ne pouvons plus nous sentir impuissants. Nous devons honorer la mémoire des victimes en agissant comme un seul peuple. Nous devons trouver des solutions bipartisanes pour rendre les Etats-Unis plus sûrs", a-t-il posé. 

Il a, au passage, qualifié de "crimes contre l'humanité" les drames de ces derniers jours. 

"C'est la santé mentale qui engendre ces attaques, pas les armes"

Alors qu'il avait évoqué plus tôt sur Twitter son désir de voir la classe politique mieux encadrer la vente d'armes à feu, il a attribué la responsabilité des bains de sang récurrents dans son pays "aux esprits perturbés", possiblement empoisonnés par "internet" ou même les jeux vidéo: "Nous devons arrêter de glorifier la violence notamment par des jeux vidéo atroces et sinistres". "C’est la santé mentale qui engendre ces attaques et non les armes", a-t-il assuré, refusant donc de rompre avec ses convictions ou avec sa base pro-armes. 

Mais il entend à l'évidence laisser aux parlementaires toute latitude pour dessiner les contours d'une nouvelle loi car il est resté prudent quant au contenu d'un éventuel nouveau texte. Il a seulement énoncé qu'il avait demandé "une loi pour restreindre l’accès aux armes des personnes" déséquilibrées. Il entend également "confisquer" les armes en possession d'individus ne jouissant pas de tout'es leurs facultés mentales le cas échéant, tout en martelant la nécessité d'apporter "les soins dont ont besoin" les personnes en détresse psychologique, voire de les "interner". 

Trump veut la peine de mort pour les auteurs de fusillades et vite 

Après avoir donc abordé dans le détail la dangerosité hypothétique de personnes ne pouvant pas, par la force des choses, être tenues pour responsables de leurs actes, il a curieusement exigé la peine de mort, et dans les plus brefs délais, pour les auteurs de pareils massacres:

"J'ordonne également au ministère de la Justice de proposer une loi garantissant que ceux qui commettent des crimes motivés par la haine et des tueries de masse soient passibles de la peine de mort et que cette peine capitale soit appliquée rapidement, avec détermination et sans des années de délai inutile". 
Robin Verner