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Ukraine

Une Ukrainienne condamnée à 14 ans de prison pour "haute trahison"

Statue affublée du drapeau ukrainien dans la ville de Balakliya (Ukraine), le 13 septembre 2022

Statue affublée du drapeau ukrainien dans la ville de Balakliya (Ukraine), le 13 septembre 2022 - BFMTV

Une Ukrainienne, accusée de "haute trahison" a été condamnée à 14 ans de prison, alors que le conflit avec la Russie dure depuis près de trois ans. Elle avait justifié l'invasion russe de l'Ukraine.

Un tribunal ukrainien a condamné ce vendredi 13 décembre à 14 ans de prison une femme accusée de "haute trahison" pour avoir écrit au représentant de la Russie à l'ONU une lettre justifiant l'invasion russe de l'Ukraine, selon le parquet ukrainien.

"Une résidente de Kiev qui a écrit une lettre au représentant russe à l'ONU au sujet de son soutien à 'l'opération spéciale' (russe) est condamnée à 14 ans de prison pour haute trahison", a indiqué le parquet dans un communiqué sur Telegram.

Kiev a accusé des centaines de personnes de trahison

Selon cette source, Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l'ONU, aurait fait référence à cette lettre dans un discours, le 28 février 2022, pour justifier l'invasion à grande échelle de l'Ukraine débutée quatre jours plut tôt.

Dans un autre communiqué, le bureau du procureur de Kiev a expliqué que, poussée par les renseignements russes, l'accusée aurait "écrit que le peuple ukrainien soutenait la soi-disant opération spéciale de la Fédération de Russie en Ukraine, que les pillages, les meurtres et les vols avaient commencé en Ukraine et que les hommes politiques appelaient officiellement à 'tuer les Russes'".

La Russie a déclaré à l'époque qu'elle cherchait à protéger les russophones vivant en Ukraine, ainsi qu'à "démilitariser" et à "dénazifier" le pays, une rhétorique rejetée à plusieurs reprises par Kiev et l'Occident.

Kiev a accusé des centaines de personnes de collaborer avec la Russie depuis son invasion en février 2022, notamment des personnes qui transmettaient des informations militaires à l'armée russe ou des fonctionnaires des territoires occupés qui se sont mis à travailler pour les autorités installées par Moscou.

M. H. avec AFP