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Troupes occidentales en Ukraine: Kiev salue les propos d'Emmanuel Macron qui sont "un bon signe"

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La présidence ukrainienne a salué les propos d'Emmanuel Macron sur le potentiel envoi de troupes occidentales en Ukraine.

Les propos du président Emmanuel Macron estimant que l'envoi de troupes occidentales en Ukraine ne pouvait pas "être exclu" sont "un bon signe", a salué ce mardi 27 février la présidence ukrainienne, malgré l'opposition à cette idée immédiatement affichée par plusieurs alliés européens et les États-Unis.

"C'est un bon signe", s'est félicité auprès de l'AFP le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak. S'il a reconnu que cette option n'était à ce stade "qu'une proposition de discussion", il a aussi affirmé que "la déclaration du président français fait clairement passer la discussion à un autre niveau".

Les autres soutiens de Kiev opposés

De leur côté, les États-Unis et les alliés  européens de Kiev ont opposé une fin de non-recevoir aux propos du président français. Le Kremlin a lui jugé qu'il n'était "absolument pas dans l'intérêt de ces pays" d'envoyer des soldats en Ukraine. Le simple fait d'évoquer cette possibilité constituait "un nouvel élément très important" dans le conflit, a ajouté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Interrogé sur le risque d'un conflit direct entre l'Otan et la Russie, en cas de présence militaire en Ukraine, Dmitri Peskov a répondu que "dans ce cas, nous ne devrions pas parler de probabilité, mais d'inévitabilité".

Cet hypothétique envoi de troupes en Ukraine, sur une base bilatérale, serait en réalité lié à des actions identifiées comme prioritaires pour les Européens: cyberdéfense, coproduction d'armement en Ukraine, déminage...

Guerre en Ukraine: envoi de troupes au sol "pas exclu" par Emmanuel Macron - 26/02
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"Certaines de ces actions pourraient nécessiter une présence sur le territoire ukrainien, sans franchir le seuil de belligérance", a précisé mardi le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné. Donc pas de troupes destinées à combattre directement contre les Russes.

Le Royaume-Uni a d'ailleurs reconnu qu'"un petit nombre" de personnes envoyées par Londres se trouvaient déjà sur place "pour soutenir les forces armées ukrainiennes, notamment en termes de formation médicale", selon un porte-parole du Premier ministre britannique Rishi Sunak, précisant toutefois: "Nous ne prévoyons pas de déploiement à grande échelle".

"Le président Biden a été clair sur le fait que les États-Unis n'enverront pas de soldats combattre en Ukraine", a déclaré Adrienne Watson, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, ajoutant que le président américain estime que "le chemin de la victoire" passera par une aide militaire pour l'instant bloquée par le Congrès.

T.P. avec AFP