Guerre en Ukraine: Volodymyr Zelensky a rencontré le directeur de la CIA à Kiev

William Burns, directeur de la CIA, sur CBS News le 3 octobre 2022. - BFMTV
Une rencontre "secrète" et révélée par les médias américains. Le directeur de la CIA, William Burns, a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky afin d'informer le chef d'État "de l'analyse [du conflit] du gouvernement américain pour les semaines et prochains mois", indique le Washington Post.
L'agence de presse Reuters a également relayé l'information. "Le directeur Burns s'est rendu à Kiev, où il a rencontré ses homologues du renseignement ukrainien ainsi que le président Zelensky, à qui il a réaffirmé notre soutien continu à l'Ukraine et à sa défense contre l'agression russe", a indiqué un responsable américain à l'agence.
Ce jeudi, Washington a annoncé d'ailleurs une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine pour un montant total de 2,5 milliards de dollars, avec notamment des centaines de véhicules blindés de divers types, mais pas de chars lourds Abrams.
La visite du patron de la CIA, qui aurait eu lieu la semaine dernière selon le Washington Post, a donc lieu à un moment clé du conflit. La guerre en Ukraine, commencée en février 2022, va bientôt passer le cap des douze mois.
Surtout qu'avec la victoire des républicains à la Chambre des représentants des États-Unis, l'aide américaine à l'Ukraine pourrait diminuer ces prochains mois.
Déjà en Ukraine avant la guerre
William "Bill" Burns s'était rendu en personne en Ukraine avant l'invasion russe fin février pour alerter Zelensky sur les risques d'assassinat qui planaient sur lui.
Dans un entretien accordé à CBS en octobre, il avait évoqué la situation en Ukraine et disait redouter l'imprévisibilité d'un Vladimir Poutine aux abois.
"Un Poutine acculé, qui se sent dos au mur peut être dangereux et imprudent et on se souvient des hypothèses erronées qu'il a faites avant la guerre. Je pense qu'il fonde maintenant son approche sur des hypothèses tout aussi erronées, estimant qu'il peut tenir tête aux Ukrainiens, aux États-Unis et à l'Occident", avait-il estimé.