Guerre en Ukraine: au moins 19 morts après des frappes russes dans la région de Dnipropetrovsk

Les services d'urgence de l'État ukrainien évacuent une personne blessée à la suite d'un tir de missile russe dans la ville de Dnipro, dans l'est de l'Ukraine, le 24 juin 2025. - Handout / State Emergency Service of Ukraine / AFP
Au moins 17 personnes ont été tuées et près de 300 blessées ce mardi 24 juin dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon les autorités ukrainiennes, Kiev dénonçant le "message de terreur" envoyé par Moscou au moment où les négociations entre les deux camps sont au point mort.
Ces nouvelles attaques meurtrières de l'armée russe contre une grande ville d'Ukraine, après une attaque d'ampleur à Kiev dans la nuit de dimanche à lundi, interviennent juste avant l'ouverture d'un sommet de l'Otan à La Haye.
Arrivé au Pays-Bas, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rencontré le secrétaire général de l'Alliance Mark Rutte et espère recevoir, auprès des alliés de Kiev, de nouvelles promesses d'aide à son pays après près de trois ans et demi d'invasion russe.
Des passagers d'un train blessés par les frappes
Sur le terrain, les forces russes continuent leur poussée dans l'Est ukrainien face à une armée ukrainienne en difficulté et moins nombreuse, et multiplient les bombardements.
Aux alentours de 11 heures mardi, selon la police nationale ukrainienne, "l'armée russe a attaqué les villes de Dnipro et Samar avec des missiles", détruisant notamment un bâtiment administratif dans la première. "Neuf résidents de Dnipro et deux résidents de Samar ont été tués", selon la police.
D'après les autorités, les frappes ont touché des établissements scolaires et de santé, ainsi qu'endommagé un train, dont des passagers ont été blessés.
D'après le parquet ukrainien, des établissements scolaires et de santé ont notamment été touchés.
"En termes de dégâts, il s'agit probablement de l'une des frappes les plus importantes contre Dnipro" depuis le début de l'invasion russe en février 2022, a affirmé le maire Boris Filatov.
Volodymyr Zelensky a prévenu, pour sa part, que le bilan pourrait encore s'alourdir. "Défendre l'Ukraine signifie défendre la vie", a-t-il poursuivi sur le réseau social X.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a rapidement dénoncé le "message de terreur et de rejet de la paix" envoyé, selon lui, par Moscou, dont l'armée avait annoncé il y a deux semaines attaquer la région de Dnipropetrovsk, une première depuis 2022.
"Il en va de la crédibilité des alliés de renforcer la pression sur Moscou", a exhorté Andriï Sybiga, alors que Volodymyr Zelensky et des dirigeants des pays membres de l'Otan, dont l'Américain Donald Trump, se réunissent à partir de mardi aux Pays-Bas.
Ce sommet de l'Otan doit valider la hausse spectaculaire des dépenses de sécurité des pays membres, dans un contexte diplomatique mondial tendu.
20% du territoire ukrainien occupé par la Russie
Une réunion entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump, dont les relations sont fluctuantes, est prévue mercredi, selon un haut responsable ukrainien, le président américain confirmant qu'il rencontrerait "probablement" son homologue ukrainien.
Le locataire de la Maison Blanche pousse pour un arrêt des hostilités, mais son implication personnelle dans le dossier ukrainien n'a, à ce stade, pas permis de rapprocher les positions toujours très éloignées des deux belligérants.
Pour ce faire, Donald Trump a repris langue avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Il a également repris des éléments de langage du Kremlin sur les origines de la guerre, provoquant la colère de Kiev.
L'Ukraine exige toujours que l'armée russe se retire entièrement de son territoire, occupé à près de 20% par la Russie, tandis que Moscou souhaite que Kiev lui concède la perte des territoires ukrainiens annexés et partiellement occupés par les forces russes, tout en renonçant à rejoindre l'Otan. Des exigences inacceptables pour Volodymyr Zelensky.
Et Vladimir Poutine maintient toujours ces demandes maximalistes, niant à nouveau, en fin de semaine dernière, la souveraineté de l'Ukraine: "Je considère les peuples russe et ukrainien comme un seul peuple. Dans ce sens, toute l'Ukraine nous appartient", a-t-il lancé.