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Barrage détruit en Ukraine: la France estime qu'"un nouveau seuil a été franchi"

Barrage détruit en Ukraine: la France estime qu'"un nouveau seuil a été franchi"

Cette photo diffusée par la société publique Ukrhydroenergo montre le barrage hydroélectrique de Kakhovka qui a été endommagé à Nova Kakhovka, près de Kherson, le 6 juin 2023

Le barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine, a été partiellement détruit mardi. La présidence ukrainienne a annoncé convoquer son Conseil de sécurité, alors que Kiev accuse la Russie d'être à l'origine de ce "crime de guerre".

L'ESSENTIEL

  • Le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine, a été partiellement détruit mardi. Lire l'article
  • Les autorités ukrainiennes disent évacuer "plus de 17.000" civils autour du barrage et affirment que 24 localités ont été inondées à ce stade. Lire la brève
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que "le monde devait réagir" après cet incident qui "cause des dommages environnementaux massifs". Lire l'article
  • Pour la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, "un nouveau seuil a été franchi" avec la destruction du barrage. Lire la brève

Ce direct est terminé

La destruction partielle du barrage de Kakhovka dans le sud de l'Ukraine ce mardi, dont s'accusent mutuellement Moscou et Kiev, a entraîné l'inondation de nombreuses localités dont des milliers d'habitants sont évacués, suscitant un tollé international.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que la destruction partielle du barrage n'a pas changé les plans de la contre-offensive préparée depuis des mois par Kiev.

L'UE de son côté apportera "l'aide nécessaire" à l'Ukraine après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, a annoncé le chef de la diplomatie ukrainienne après une conversation téléphonique avec son homologue européen Josep Borrell.

Merci de nous avoir suivis sur BFMTV.com Retrouvez toute l'actualité sur la guerre en Ukraine sur notre site.

Les forces russes bombardent un gazoduc dans la région de Kharkiv

Les forces russes ont bombardé à plusieurs reprises un gazoduc servant à acheminer de l'ammoniac, a annoncé mardi le gouverneur de la région de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, rapporte l'agence de presse Reuters.

Ce gazoduc est au coeur des négociations sur l'extension de l'accord sur les exportations de céréales depuis les ports de la mer Noire.

L'Ukraine consacre plus de 60 millions de dollars pour restaurer l'eau potable après la destruction du barrage

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a annoncé ce soir que l'Ukraine a alloué plus de 60 millions de dollars pour résoudre le problème de l'eau potable après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud du pays.

Parmi cette somme, 22,8 millions de dollars ont été consacrés aux villes de Kherson, Zaporijia, Dnipropretrovsk et Mykolaïv.

D'après des journalistes de BFMTV présents sur place, la ville de Kherson est actuellement en grande partie inondée. L'eau est en train de monter.

Barrage détruit en Ukraine: l'Union européenne a promis à Kiev "l'aide nécessaire"

L'Union européenne apportera "l'aide nécessaire" à l'Ukraine après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud du pays, a annoncé mardi le chef de la diplomatie ukrainienne après une conversation téléphonique avec son homologue européen Josep Borrell.

"L'UE est prête à fournir l'assistance et l'aide humanitaire nécessaires pour atténuer les conséquences de cette catastrophe provoquée par la Russie", a indiqué Dmytro Kouleba sur Twitter.

Kiev et Moscou se rejettent la responsabilité de la destruction de ce barrage.

Barrage détruit en Ukraine: Zelensky assure que les plans de contre-offensive ne sont pas affectés

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré mardi que la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud du pays n'a pas changé les plans de la contre-offensive préparée depuis des mois par Kiev.

"L'explosion du barrage n'a pas affecté la capacité de l'Ukraine à libérer ses propres territoires", a indiqué Volodymyr Zelensky sur Telegram après une réunion avec son état-major.

"L'état de préparation (des troupes) est maximal", a-t-il ajouté.

Barrage détruit en Ukraine: la Maison Blanche n'a pas encore de "conclusion définitive" sur le responsable

La destruction partielle d'un barrage en Ukraine a "certainement (fait) de nombreux morts", selon un porte-parole de la Maison Blanche qui a indiqué n'avoir pas de "conclusion définitive sur ce qui s'est passé".

Toutefois, plusieurs médias américains, dont NBC News, ont révélé que les États-Unis disposaient de renseignements penchant vers la Russie comme auteur de l'attaque.

John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a par ailleurs mis en garde contre un impact "dévastateur" pour l'approvisionnement en énergie de l'Ukraine de la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine, dont les Russes et les Ukrainiens s'accusent mutuellement.

Destruction du barrage: selon la présidente de la Commission européenne, la Russie "devra payer pour les crimes de guerre" commis en Ukraine

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, s'est exprimée aujourd'hui sur Twitter après la destruction partielle du barrage de Kakhovka.

"La Russie devra payer pour les crimes de guerre commis en Ukraine", a-t-elle réagi.

"La destruction du barrage, une attaque scandaleuse contre des infrastructures civiles, met en danger des milliers de personnes dans la région de Kherson", a poursuivi Ursula von der Leyen.

Barrage de Kakhovka: Moscou appelle la communauté internationale à "condamner" Kiev

La Russie a appelé aujourd'hui la communauté internationale à "condamner" Kiev après la destruction partielle du barrage de Kakhovka, alors que les deux camps s'accusent tous les deux de la catastrophe.

Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé dans un communiqué à "condamner les actions criminelles des autorités ukrainiennes, qui sont de plus en plus inhumaines et constituent une menace sérieuse pour la sécurité régionale et mondiale".

"Un nouveau seuil a été franchi": la ministre des Affaires étrangères réagit à la destruction du barrage de Kakhovka

Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, a réagi aujourd'hui après la destruction partielle du barrage de Kakhovka en Ukraine.

Selon elle, "un nouveau seuil a été franchi". La ministre française a également évoqué une menace sur "la sécurité de la centrale de Zaporijjia".

"Nous poursuivrons l'accélération de notre soutien militaire" a-t-elle indiqué à propos de l'Ukraine.

La destruction du barrage de Kakhovka a causé la mort des 300 animaux d'un zoo inondé

Un zoo situé sur la rive du fleuve Dnipro a annoncé aujourd'hui que ses 300 animaux étaient tous morts après la destruction du barrage de Kakhovka.

"Nous avons essayé de les sauver. Chaque jour, sous les tirs, deux employés risquaient leur vie pour aller nourrir les animaux à Dibrova", a expliqué le représentant du zoo inondé, des propos rapportés par le média britannique Sky News.

"A présent, la Russie a tout détruit. Notre âme est déchirée par la douleur", a-t-il ajouté.

Pour le secrétaire général de l'ONU, la destruction du barrage est une "nouvelle conséquence" de l'invasion russe

La destruction partielle du barrage de Kakhovka dans le sud de l'Ukraine, dont s'accusent mutuellement Moscou et Kiev, est "une nouvelle conséquence dévastatrice de l'invasion russe de l'Ukraine", a déclaré aujourd'hui le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Les Nations unies n'ont pas accès à des informations indépendantes sur les circonstances qui ont conduit à la destruction de la centrale hydroélectrique du barrage de Kakhovka. Mais une chose est claire: c'est une nouvelle conséquence dévastatrice de l'invasion russe de l'Ukraine", a-t-il estimé devant la presse.

"La tragédie d'aujourd'hui est un nouvel exemple du prix terrible de la guerre pour la population. Les vannes de la souffrance débordent depuis plus d'un an. Cela doit s'arrêter", a encore insisté Antonio Guterres.

Les autorités ukrainiennes disent évacuer "plus de 17.000" civils autour du barrage

L'Ukraine a annoncé évacuer "plus de 17.000" civils des zones inondées autour du barrage de Kakhovka, partiellement détruit tôt mardi matin dans une explosion pour laquelle les deux camps se rejettent la responsabilité.

"Plus de 40.000 personnes risquent d'être en zones inondées. Les autorités ukrainiennes évacuent plus de 17.000 personnes. Malheureusement, plus de 25.000 civils se trouvent sur le territoire sous contrôle russe", a indiqué sur Twitter le procureur général ukrainien Andriï Kostine.

Les autorités d'occupation installées sur place par Moscou ont elles indiqué avoir commencé l'évacuation des habitants de trois localités.

Le gouvernement russe admet la mort de 71 de ses soldats dans des attaques ukrainiennes

L'armée russe a reconnu mardi la mort de 71 de ses soldats dans les opérations destinées à repousser des attaques ukrainiennes sur tout le front ces trois derniers jours, alors que la Russie fait rarement état des pertes dans les rangs de son armée.

"Au total, 71 militaires ont été tués et 210 ont été blessés dans (...) les forces engagées pour repousser l'attaque ennemie", a déclaré dans un communiqué le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

Le ministre aussi fait état de 15 chars et neuf blindés endommagés, ainsi que deux voitures et neuf pièces d'artillerie.

Zelensky juge qu'un cessez-le-feu en Ukraine "ne mènera pas à la paix"

Un cessez-le-feu en Ukraine "ne mènera pas à la paix", a déclaré mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'envoyé spécial du pape François, le cardinal italien Matteo Zuppi, en visite à Kiev.

"Le chef de l'Etat a souligné que le cessez-le-feu et le gel du conflit ne conduiront pas à l'instauration de la paix", a indiqué la présidence ukrainienne dans un communiqué.

Volodymyr Zelensky a appelé le Saint-Siège "à contribuer à la mise en place du plan de paix ukrainien" qui consiste en la reprise de tous les territoires occupés par Kiev.

Zelensky estime que la destruction du barrage va avoir "des conséquences terribles sur la vie des gens"

La destruction du barrage de Kakhovka mardi aura "des conséquences terribles sur la vie des gens et sur l'environnement", a déploré le président Volodymyr Zelensky auprès de l'envoyé spécial du pape François en visite à Kiev.

"Ce crime comporte d'énormes menaces et aura des conséquences terribles sur la vie des gens et sur l'environnement", a indiqué Volodymyr Zelensky au cardinal italien Matteo Zuppi.

La centrale hydroélectrique du barrage de Kakhovka est "complètement détruite", selon l'opérateur ukrainien

La centrale hydroélectrique du barrage de Kakhovka est "complètement détruite", a affirmé mardi le patron de l'opérateur ukrainien Ukrhydroenergo, quelques heures après la destruction partielle de ce barrage situé le long du Dniepr que Kiev a imputé à Moscou, ce que la Russie nie.

"La centrale ne peut pas être restaurée, elle est complètement détruite. La structure hydraulique est en train d'être emportée", a déclaré Igor Syrota à la télévision ukrainienne.

Destruction partielle du barrage de Kakhovka: Zelensky appelle "le monde" à "réagir"

"Le monde doit réagir", a lancé mardi le président Volodymyr Zelensky à la suite de la destruction partielle du barrage de Kakhovka dans le sud de l'Ukraine, que Kiev impute à Moscou, ce que la Russie nie catégoriquement.

"Le monde doit réagir. La Russie est en guerre contre la vie, contre la nature, contre la civilisation", a-t-il cinglé sur Telegram, accusant les Russes d'avoir "miné" le barrage avant de le faire "exploser".

24 localités inondées après l'attaque du barrage de Kakhovka

Vingt-quatre localités étaient inondées mardi après l'attaque dans la nuit du barrage de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine, a affirmé le ministre ukrainien de l'Intérieur, Igor Klymenko, selon qui "environ un millier" de civils ont été évacués de la zone.

"A ce stade, 24 localités en Ukraine ont été inondées. Le ministère de l'Intérieur a déjà évacué environ un millier de personnes. L'évacuation se poursuit", a-t-il déclaré à la télévision ukrainienne.

L'Ukraine réclame une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU

L'Ukraine a réclamé mardi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU à la suite de la destruction partielle du barrage de Nova Kakhovka (sud), dans une région contrôlée par Moscou, à qui elle impute la responsabilité de l'incident, ce que la Russie nie.

"L'Ukraine réclame une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies", a indiqué dans un communiqué le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, appelant l'UE et le G7 "à imposer de nouvelles sanctions dévastatrices à la Russie".

Le porte-parole du Kremlin craint des "conséquences très graves" pour les habitants

Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, l'"acte de sabotage" contre le barrage de Kakhovka "pourrait potentiellement entraîner des conséquences très graves pour des dizaines de milliers d'habitants de la région" de Kherson, ainsi que des "conséquences écologiques".

"Toute la responsabilité repose sur le régime de Kiev", a-t-il insisté.

Le barrage de Nova Kakhovka, aménagé sur le fleuve Dniepr dans les années 1950 et pris dès le début de l'offensive russe en Ukraine en 2022, est crucial pour alimenter en eau la péninsule annexée de Crimée.

Le Kremlin dénonce un acte de "sabotage délibéré" de l'Ukraine

Le Kremlin a dénoncé mardi un acte de "sabotage délibéré" de Kiev, après la destruction partielle d'un barrage hydroélectrique dans la région de Kherson partiellement occupée par la Russie dans le Sud de l'Ukraine.

"Il s'agit sans équivoque d'un acte de sabotage délibéré de la partie ukrainienne qui a été planifié et réalisé sur ordre de Kiev", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Toute la responsabilité repose sur le régime de Kiev", a-t-il insisté, en affirmant que l'un des objectifs d'une telle action était de "priver d'eau la Crimée", péninsule annexée par la Russie en 2014. Il a également indiqué rejeter "fermement" les accusations des autorités ukrainiennes qui en imputent la responsabilité à Moscou.

L'Ukraine indique que "150 tonnes d'huile moteur" se sont déversées dans le fleuve Dniepr

"150 tonnes d'huile moteur" se sont déversées mardi dans le fleuve Dniepr à la suite de la destruction du barrage hydroélectrique de Nova Kakhovka dans le sud de l'Ukraine, ont indiqué les responsables ukrainiens, mettant en garde contre un risque environnemental.

"Il existe également un risque de nouvelles fuites d'huile, ce qui a un impact négatif sur l'environnement", a fustigé sur Telegram Daria Zarivna, conseillère presse du chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.

Dans un communiqué, la présidence ukrainienne avait chiffré plus tôt mardi ce "risque de fuite supplémentaire" à "plus de 300 tonnes".

Le patron de l'Otan affirme que "la Russie n'a pas le droit de veto" sur l'adhésion de l'Ukraine

La Russie n'a pas le droit de veto sur l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan, a indiqué mardi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, à Bratislava.

"Tous les alliés sont d'accord que la porte de l'Otan reste ouverte, que l'Ukraine deviendra membre de l'alliance et que la Russie n'a pas de droit de veto", a-t-il ajouté lors d'un sommet des présidents de neuf pays du flanc oriental de l'Alliance.

Le Royaume-Uni dénonce une attaque "odieuse" et un crime de guerre

"La destruction du barrage de Kakhovka est un acte odieux", a tweeté le chef de la diplomatie britannique James Cleverly ce mardi.

"L'attaque intentionnelle d'infrastructures exclusivement civiles est un crime de guerre. Le Royaume-Uni est prêt à soutenir l'Ukraine et les populations touchées par cette catastrophe."

La ville de Nova Kakhovka, la plus proche du barrage, inondée

La ville de Nova Kakhovka, où se trouve le barrage hydroélectrique partiellement détruit mardi dans le sud de l'Ukraine, est inondée, ont affirmé les autorités locales installées par Moscou dont les troupes contrôlent la localité.

"La ville est inondée", a indiqué à la télévision russe Vladimir Leontiev, le maire de Nova Kakhovka, cité par les agences de presse russes.

L'AIEA maintient qu'il n'y a "pas de risque immédiat" à la centrale de Zaporijia

L'AIEA a maintenu, dans une déclaration faite mardi à 11 heures, que la destruction du barrage de Kakhovka n'avait pas induit de "risque immédiat" pour la centrale nucléaire de Zaporijia.

"Le personnel de l'AIEA sur le site a été informé que les dommages subis par le barrage de Nova Kakhovka entraînent actuellement une réduction d'environ 5 cm par heure de la hauteur du réservoir", a précisé l'agence.

"Le niveau d'eau dans le réservoir était d'environ 16,4m à 8 heures ce matin. Si elle descend en dessous de 12,7 m, elle ne peut plus être pompée", a toutefois mis en garde l'agence.

La présidente moldave dénonce des "crimes de guerre" de la Russie

La présidente moldave, Maia Sandu, a "fermement" condamné la destruction du barrage de Kakhovka, en Ukraine, dans la nuit de lundi à mardi, indiquant que son pays est "prêt à fournir une assistance" à l'Ukraine "en réponse aux inondations".

"Le fait que la Russie cible des infrastructures essentielles équivaut à des crimes de guerre", a-t-elle ajouté.

État d'urgence décrété dans le district de Nova Kakhovka

L'état d'urgence a été décrété dans le district de Nova Kakhovka, à proximité du barrage hydroélectrique ayant été détruit dans la nuit de lundi à mardi, rapporte la BBC, citant l'agence de presse russe Tass.

L'agence de presse citait elle-même un décret des autorités locales installées par Moscou.

Selon Olaf Scholz, l'attaque du barrage donne une "nouvelle dimension" à la guerre

Le chancelier allemand Olaf Scholz a estimé mardi que l'attaque contre le barrage de Kakhovka donnait à la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine une "nouvelle dimension".

"C'est quelque chose qui a une nouvelle dimension, mais qui correspond aussi à la manière dont (Vladimir) Poutine mène cette guerre", a dénoncé le dirigeant allemand dans une interview accordée aux chaînes WDR et ZDF.

"C'est aussi quelque chose qui s'inscrit dans beaucoup des crimes que nous avons vus en Ukraine, qui ont été commis par des soldats russes et qui font partie d'une manière de faire la guerre qui a toujours visé des cibles civiles - des villes, des villages, des hôpitaux, des écoles, des infrastructures", a souligné Olaf Scholz.

Pour le général Jérôme Pellistrandi, la dégradation du barrage est "une brèche irréparable"

La destruction du barrage hydroélectrique de Kakhova constitue "une brèche irréparable pour le moment", a estimé le Général Jérôme Pellistrandi sur BFMTV.

"L'eau va continuer à sortir pendant des heures, voire des jours, des semaines, en modifiant complètement la géographie de part et d'autre du barrage", a-t-il ajouté.

Pour lui, il est "fort possible" que le moment de cette attaque ait eu lieu pour "complexifier" la contre-offensive ukrainienne. Il évoque également "une nouvelle punition" infligée aux Ukrainiens, dans le cas où les Russes soient à l'origine de la destruction.

Zelensky affirme que "la Russie ne peut pas arrêter l'Ukraine avec de l'eau"

Quelques heures après la destruction partielle du barrage de Kakhovka, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré via Telegram que "la Russie ne peut pas arrêter l'Ukraine avec de l'eau, des missiles ou quoi que ce soit d'autre."

De nouveau, le dirigeant a appelé à ce que les troupes russes soient "expulsées de tous les coins du territoire ukrainien."

"Ce n'est que la victoire de l'Ukraine qui rendra la sécurité", a-t-il dit, ajoutant: "Et cette victoire viendra".

Kiev accuse la Russie d'être un "État terroriste" devant la Cour internationale de justice

L'Ukraine a qualifié mardi la Russie d'"État terroriste" devant la Cour internationale de justice (CIJ), l'accusant d'avoir détruit un important barrage dans ce qu'elle a dénoncé comme une campagne de violence remontant à des années.

L'attaque sur le barrage hydroélectrique de Kakhovka a "provoqué d'importantes évacuations civiles et de graves dommages écologiques", a déclaré le représentant ukrainien Anton Korynevych devant la plus haute juridiction de l'ONU.

"Les actions de la Russie sont les actions d'un État terroriste, un agresseur", a-t-il ajouté.

Les zones côtières de Kherson sont inondées

Les zones côtières de Kherson sont inondées, après la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka dans la nuit de lundi à marsi, a annoncé le service de presse de l'administration de Novaya Kakhovka à l'agence de presse russe Tass, selon des propos relayés sur Telegram.

"Kherson est inondé, mais seulement sur les zones côtières, la ville elle-même ne l'est pas", a indiqué le service de presse cité par Tass.

"La menace est plus grande pour Alioshek et Hola Prystan", des villages situés le long du Dniepr, a précisé la même source.

Le chef de l'Otan dénonce la "brutalité" de la guerre menée par la Russie

Le patron de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé ce mardi matin sur Twitter "un acte scandaleux" qui démontre la "brutalité de la guerre de la Russie en Ukraine", après la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine.

"La destruction du barrage de Kakhovka met aujourd'hui en danger des milliers de civils et cause de graves dommages à l'environnement", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre ukrainien appelle le monde à "réagir"

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a appelé mardi matin le monde à "réagir" et a estimé que "la Russie doit se retirer immédiatement de la centrale nucléaire (de Zaporijjia) pour éviter une nouvelle catastrophe", après la destruction du barrage de Kakhovka.

Selon lui, jusqu'à 80 localités sont menacées par l'inondation et "des mesures d'évacuation sont en cours" par train vers Mykolaiv. A 09H00 GMT, 742 personnes avaient été évacuées de la région de Kherson, a indiqué le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko.

L'évacuation à grande échelle de la population de la région de Kherson "pas nécessaire"

Le gouverneur par intérim de la région de Kherson, Vladimir Saldo, installé par la Russie, a déclaré que l'évacuation d'un grand nombre de personnes ne sera "pas nécessaire" dans la région de Kherson après la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka, rapporte l'agence russe Tass sur Telegram.

Selon lui, cette dégradation a "entraîné l'écoulement d'un volume d'eau important, mais pas critique", qui n'empêchera pas "les forces russes de protéger la rive gauche".

"Environ 300 maisons" évacuées, "plus de 22.000 personnes" menacées d'inondation

Vladimir Leontiev, le maire de la ville de Nova Kakhovka, installé par la Russie, a annoncé l'évacuation d'habitants d'"environ 300 maisons" situées directement sur les rives du Dniepr, après la destruction du barrage de Kakhovka dans la nuit de lundi à mardi.

Au total, les "territoires côtiers" de 14 localités où résident "plus de 22.000 personnes" sont menacés d'inondation, a pour sa part déclaré Andreï Alekseïenko, chef du gouvernement de la région de Kherson, installé par la Russie.

"La ville continue d'être visée par des frappes de missiles" ukrainiennes, a affirmé Vladimir Leontiev.

>> Plus d'informations dans notre article à lire ici.

Pour le chef du Conseil européen, la Russie sera tenue pour responsable

"Nous tiendrons la Russie et ses mandataires responsables" de l'explosion du barrage hydroélectrique de Kakhovka, a déclaré ce mardi matin le président du Conseil européen, Charles Michel, sur son compte Twitter, évoquant un "crime de guerre".

"La destruction d'infrastructures civiles est clairement qualifiée de crime de guerre et nous demanderons des comptes à la Russie et à ses affiliés", a-t-il ajouté.

La direction de la centrale de Zaporijia estime qu'elle n'est pas menacée

La direction de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sous occupation russe, a affirmé que la destruction partielle d'un barrage dont l'eau sert à son refroidissement ne représente pas pour autant une menace pour l'installation.

"A l'heure actuelle, il n'y a pas de menace pour la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Cinq blocs sont arrêtées à froid, l'un est à 'l'arrêt à chaud'. Le niveau de l'eau du bassin de refroidissement n'a pas changé", a indiqué sur Telegram le directeur, installé par l'occupation russe.

Kiev met en garde de son côté sur un danger de "catastrophe nucléaire" qui "augmente rapidement", tandis que l'AIEA indique qu'il n'y a "pas de danger nucléaire immédiat" à la centrale de Zaporijia.

Pour Kiev, le danger de catastrophe nucléaire à Zaporijia "augmente rapidement"

Le danger de "catastrophe nucléaire" à la centrale de Zaporijjia "augmente rapidement", a averti mardi un conseiller à la présidence ukrainienne, après la destruction du barrage de Kakhovka à 150 km de là, dont s'accusent Kiev et Moscou.

"Le monde se retrouve une fois de plus au bord d'une catastrophe nucléaire, car la centrale nucléaire de Zaporijjia a perdu sa source de refroidissement. Et ce danger augmente désormais rapidement", a déploré Mykhaïlo Podoliak dans un message adressé à des journalistes.

L'AIEA a toutefois indiqué sur Twitter mardi matin qu'il n'y avait "pas de danger nucléaire immédiat" à la centrale de Zaporijjia.

Pour l'occupation russe, aucune grande localité n'est menacée d'inondation

L'occupation russe a déclaré ce mardi matin qu'aucune grande localité n'était menacée d'inondation après la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka dans la nuit de lundi à mardi.

"Selon les services de secours, l'eau est montée (...) à un niveau d'entre 2 et 4 mètres ce qui ne menace pas les grandes localités" situées plus bas que le barrage le long du fleuve, a déclaré sur Telegram Andreï Alekseïenko, chef du gouvernement de la région de Kherson, installé par la Russie.

Quelque 16.000 personnes sont situées en "zone critique".

L'Ukraine accuse la Russie d'avoir détruit le barrage pour freiner son offensive

La présidence ukrainienne a accusé mardi matin la Russie d'avoir "fait sauter" dans la nuit le barrage hydroélectrique de Kakhovka pour innonder la zone et freiner l'offensive ukrainienne en préparation.

"L'objectif des terroristes est évident: créer des obstacles pour les actions offensives des forces armées" ukrainiennes, a estimé Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne, dans un message adressé à des journalistes.

La Russie accuse de son côté Kiev d'avoir attaqué le barrage et de l'avoir partiellement détruit.

"Pas de risque immédiat" à la centrale de Zaporijia

La destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhova, dans le sud de l'Ukraine, ne présente "pas de risque immédiat" pour la sécurité nucléaire à la centrale de Zaporijia, a indiqué l'AIEA sur Twitter ce mardi matin.

"Les experts de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporijia surveillent de près la situation", a encore indiqué l'agence.

Plusieurs localités inondées dans la région de Kherson

Plusieurs localités ont été inondées ce mardi matin après la destruction partielle d'un barrage hydroélectrique dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine.

Des observateurs postent des photos de routes inondées, comme ce cliché de l'autoroute M14 inondée publié sur Twitter.

Oleksandr Prokudin, le chef de l'administration régionale militaire de Kherson, a affirmé qu'au moins huit localités ont déjà été inondées, selon des propos relayés par la BBC.

L'Ukraine évacue des habitants, 16.000 personnes en "zone critique"

Quelque 16.000 personnes sont situés en "zone critique" après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans la nuit de lundi à mardi.

L'Ukraine procède à l'évacuation d'habitants après que plusieurs villages ont été inondés ce mardi matin. Le Conseil de sécurité national a également été convoqué en urgence par Volodymyr Zelensky ce mardi matin.

Plusieurs villages inondés par la rivière du Dniepr

Plusieurs villages ont été inondés ce mardi matin après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, situé dans les zones de la région de Kherson occupées par la Russie, ont annoncé des responsables ukrainiens.

La montée d'eau a été constatée dans plusieurs localités situées à proximité du barrage sans que la situation devienne critique, selon l'administration de la région de Kherson.

Elle s'est également dite "prête" à procéder à l'évacuation des villages riverains, bien que leur vie ne soit pas menacée.

Les autorités locales "prêtes" à évacuer les habitants des villages voisins

La montée d'eau a été constatée dans plusieurs localités à proximité du barrage ayant été partiellement détruit dans la nuit de lundi à mardi.

"S'il le faut, nous sommes prêts à évacuer les habitants des villages riverains", a déclaré dans un communiqué sur Telegram le chef du gouvernement de la région de Kherson, Andreï Alekseïenko.

Il a toutefois ajouté que leur vie n'est pas menacée et a appelé à "ne pas céder à la panique".

Pour Moscou, la destruction provient de "multiples frappes" ukrainiennes

Les autorités locales installées par Moscou affirment que la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, situé dans les zones de la région de Kherson occupées par la Russie, provient de "multiples frappes" ukrainiennes.

"De multiples frappes ont visé le barrage de Kakhovka" dans la nuit, a déclaré sur Telegram le maire de la ville de Nova Kakhovka, Vladimir Leontiev.

Il a également affirmé qu'elles avaient détruit les robinets-vannes du barrage et provoqué une "jetée d'eau incontrôlable".

Kiev dénonce un "crime de guerre commis par les terroristes russes"

Le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a annoncé mardi matin la convocation, par le président Volodymyr Zelensky, du Conseil de sécurité national à la suite de la destruction partielle du barrage d'une centrale hydroélectrique.

"Centrale hydroélectrique de Kakhovka. Encore un crime de guerre commis par les terroristes russes. Le président a convoqué le Conseil de sécurité national", a écrit Andriï Iermak sur Telegram.

Un barrage hydroélectrique partiellement détruit dans le sud de l'Ukraine

Le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine, a été partiellement détruit dans la nuit de lundi à mardi.

L'Ukraine et la Russie se renvoient la responsabilité de cet incident alors qu'une menace d'inondations importantes plane dans la région de Kherson.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky va convoquer en urgence son Conseil de sécurité.

Plus d'informations dans notre article, à lire ici.

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