Ukraine: négocier encore pour éviter la guerre civile

Des soldats de l'armée ukrainienne à un checkpoint près de Slaviansk dans l'Est de l'Ukraine - -
L'Ukraine, toujours théâtre de violences. Après des combats qui ont fait plusieurs morts lundi dans la ville séparatiste pro-russe de Slaviansk, de nouvelles tractations diplomatiques s'ouvrent ce mardi dans l'espoir d'empêcher l'Ukraine de glisser dans la guerre civile. BFMTV.com fait le point sur la situation.
> Tenir l'élection présidentielle du 25 mai
Une trentaine de ministres des Affaires étrangères, y compris le Russe Sergueï Lavrov et l'Ukrainien Andriï Dechtchitsa, se réunissent, ce mardi, à Vienne pour une réunion du comité ministériel du Conseil de l'Europe, dont la crise ukrainienne devrait occuper largement les discussions.
L'Ukraine serait plongée dans le "chaos" avec un "risque de guerre civile" si l'élection n'avait pas lieu, a averti mardi le président François Hollande.
> Combats meurtriers dans l'Est
A Slaviansk même, épicentre actuel des affrontements qui opposent les séparatistes pro-russes aux forces régulières ukrainiennes, la situation semblait calme mardi matin.
Mais, lundi, d'intenses combats à l'arme lourde s'étaient déroulés dans la périphérie. Ils ont fait quatre tués et 20 blessés du côté de l'armée, qui a également perdu son quatrième hélicoptère en l'espace de quelques jours. Dans le camp adverse, "selon nos estimations, plus de 30 terroristes ont été tués et des dizaines blessés", a écrit le ministre de l'Intérieur Arsen Avakov sur sa page Facebook mardi.
> Vols suspendus à Donetsk
Les insurgés ont pris ces dernières semaines le contrôle de bâtiments publics dans une douzaine de villes, y compris dans les chefs-lieux régionaux de Donetsk et Lougansk, et les manifestations et incidents violents s'y sont multipliés.
A l'aéroport de Donetsk, les vols ont été "suspendus temporairement" mardi matin, sans que l'on sache immédiatement pour quel motif.
Le bassin minier du Donbass, frontalier de la Russie, est actuellement la zone la plus touchée par les troubles séparatistes, mais la ville portuaire d'Odessa (sud) a également été affectée ces derniers jours avec un incendie criminel qui a coûté la vie vendredi à une quarantaine de militants pro-russes.
> L'OSCE attendue mercredi à Moscou
Face à la dégradation de la situation, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a offert sa médiation pour trouver une solution. "Je suis prêt à jouer un rôle si c'est nécessaire", a-t-il déclaré lundi à Abou Dhabi.
Le président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Didier Burkhalter, président de la Confédération helvétique, est pour sa part attendu mercredi à Moscou, où il doit évoquer le dossier ukrainien avec Vladimir Poutine.