Ukraine: les événements de la journée du 20 février

La place Maïdan de Kiev, le 20 février. - -
En dépit de la trêve annoncée la veille par le président Viktor Ianoukovitch, de nouveaux affrontements avec la police ont éclaté jeudi matin place Maïdan, dans le centre de Kiev, entraînant la mort d'une cinquantaine de manifestants, selon nos informations. Par ailleurs, les ministres français, allemand et polonais des Affaires étrangères se sont entretenus pendant plusieurs heures avec le chef d'Etat ukrainien, menacé de sanctions par l'UE. Un plan de sortie de crise est en cours de négociation.
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23h20 - Obama examine des possibilités de sanctions
Le président américain Barack Obama examine en urgence des possibilités de sanctions pour tenter de faire pression sur le pouvoir ukrainien, a indiqué la Maison Blanche, ce jeudi, sans toutefois donner de détail sur les options examinées ni le calendrier d'éventuelles décisions.
23h14 - Klitschko rejoint les discussions au palais présidentiel
Selon nos informations, le leader de l'opposition Vitali Klitschko a rejoint les discussions en cours au palais présidentiel.
22h38 - Laurent Fabius s'apprête à quitter Kiev
Selon notre envoyé spécial à Kiev Ulysse Gosset, le ministre des Affaires étrangères a quitté le siège de la présidence ukrainienne et se rend à l'aéoroport de Kiev, direction Pékin. Laurent Fabius laisse donc ses homologues allemand et polonais poursuivre seuls les négociations de sortie de crise.
21h37 - "D'importantes divergences persistent"
Le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski, actuellement à Kiev, a déclaré, sur Twitter, que "des progrès ont été réalisés" dans les négociations en vue de mettre fin à la crise en Ukraine mais que "d'importantes divergences persistent".
21h25 - Calme relatif sur la place Maïdan
Selon notre envoyée spéciale sur place Laëtitia Soudy, un calme précaire règne sur la place de l'Indépendance de Kiev, ce jeudi soir, alors que les négociations diplomatiques sont toujours en cours. Les opposants se relaient à la tribune pour réciter des prières ou prononcer des discours hostiles au président Ianoukovitch, pendant que des manifestants s'affairent sur la place pour amener pneus et projectiles.
21h05 - "Essayer de faire le maximum"
"Nous avons décidé de venir ici pour essayer de faire le maximum pour aider à une solution", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, à sa sortie des discussions avec l'opposition, à Kiev, ce jeudi soir. "Nous avons rencontré le président Ianoukovitch pendant cinq heures, nous venons de nous entretenir avec les représentants de l'opposition, nous allons retourner revoir le président dans quelques instants avec les représentants de l'opposition", a ajouté le ministre français.
"Nous avons cherché tous les moyens (...) mais à l'instant où je vous parle, il n'y a pas encore de solution. Nous faisons le maximum au nom de l'Europe pour avancer et pour aider à une issue pacifique", a ajouté Laurent Fabius.
20h50 - Merkel, Obama et Poutine appellent à une solution politique
La chancelière allemande Angela Merkel, le président américain Barack Obama et le président russe Vladimir Poutine ont jugé jeudi nécessaire de "trouver une solution politique à la crise en Ukraine le plus rapidement possible".
"La chancelière et les présidents se sont accordés pour dire qu'il fallait trouver une solution politique à la crise en Ukraine le plus rapidement possible et que le bain de sang devait cesser", a indiqué le gouvernement allemand dans un communiqué diffusé après des entretiens téléphoniques d'Angela Merkel avec Vladimir Poutine et Barack Obama.
20h45 - A Kiev, les ministres européens retournent voir Ianoukovitch
Une énième navette. Les ministres européens présents à Kiev retournent voir le président ukrainien après s'être entrenus avec les leaders de l'opposition, a indiqué l'entourage de Laurent Fabius, précisant qu'aucun accord n'a encore été trouvé.
20h32 - "Aucun accord" pour sortir de la crise
Selon le leader de l'opposition Vitali Klitschko, "aucun accord" n'a encore été trouvé pour sortir de la crise.
20h30 - En images: Kiev transformée en champ de bataille
Une journée particulièrement meurtrière s'achève en Ukraine. Retour, en images, sur les affrontements de ces dernières heures dans les rues de Kiev. Attention, certaines images peuvent choquer.
20h27 - Moscou accentue sa pression
L'Ukraine véritablement tiraillée entre l'Union européenne et la Russie. Alors que Bruxelles agite, depuis mercredi, la menace de sanctions contre le régime de Viktor Ianoukovitch, au moment où les morts se comptent par dizaines à Kiev, et que plusieurs chefs de la diplomatie européens ont fait le déplacement dans la capitale ukrainienne, ce jeudi, Moscou a fait entendre sa voix, menaçant de suspendre son aide financière à l'Ukraine.
>> Ukraine: la Russie accentue sa pression
20h20 - "Il faudra trouver un compromis"
Pour l'ancien ministres des Affaires étrangères Bernard Kouchner, invité jeudi soir de BFMTV, l'Europe devra "donner une petite satisfaction". "Je ne vois pas Vladimir Poutine céder et Viktor Ianoukovitch s'en aller. Il faudra trouver un compromis", a-t-il justifié.
20h03 - Un projet de texte sera présenté au Parlement
Selon nos informations, les discussions entre Laurent Fabius, ses homologues allemand et polonais et les leaders de l'opposition marquent une pause. Les ministres européens vont retourner voir le président Viktor Ianoukovitch dans ses bureaux de la présidence. Un projet de texte pour une sortie de crise a été préparé et sera présenté au Parlement.
19h58 - Le sol d'un hôtel tâché de sang
Tâché de sang, le sol d'un hôtel du centre de Kiev où des blessés ont été soignés toute la journée, est nettoyé, ce jeudi soir, comme le montrent des photos postées sur Twitter par un journaliste britannique.
The floor of the lobby of the #Ukraine Hotel. Injured protesters have been treated here all day. #Kiev pic.twitter.com/ZHwSOv3w8I
— Duncan Crawford (@_DuncanC) 20 Février 2014
19h51 - Ianoukovitch d'accord pour des élections anticipées en 2014
Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a donné son accord pour des élections présidentielles et parlementaires anticipées cette année, annonce le Premier ministre polonais Donald Tusk. Ce dernier a par ailleurs déclaré que le document négocié à Kiev par les ministres européens donne "un brin d'espoir".
19h50 - Bruno Le Maire appelle Hollande et Merkel à rencontrer Poutine
Invité de Canal + jeudi soir, le député de l'Eure Bruno Le Maire a appelé François Hollande et Angela Merkel à aller rencontrer Vladimir Poutine à Moscou.
19h48 - Un autre avant/après de la place Maïdan
Nous avons réalisé un autre photomontage montrant l'avant/après affrontements, place de l'Indépendance, à Kiev. (crédit: Sergei Supinsky ; Bulent Kilic – AFP ; montage BFMTV)
19h45 - Pour Timochenko, Ianoukovitch doit être jugé pour "meurtres massifs"
Le président ukrainien doit être jugé pour "meurtres massifs" et aucune négociation ne devrait plus être menée avec lui, a déclaré l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko après les violences inédite jeudi à Kiev.
"La mise à l'écart immédiat de Ianoukovitch et les poursuites contre lui pour meurtres massifs de civils doivent être la seule exigence du peuple, de l'opposition et de la communauté internationale", a ainsi déclaré l'ex-Premier ministre dans une déclaration publiée sur le site de son parti.
19h20 - "Régime de salopards absolus"
Invité de BFMTV ce jeudi soir, le président du Nouveaut Centre et ancien ministre de la Défense Hervé Morin a qualifié le pouvoir ukrainien de "régime de salopards absolus et de corrompus complets". Le député de l'Eure a par ailleurs estimé que l'Europe doit "démontrer une volonté absolue" face aux violences qui déchirent le pays et que le gouvernement français et François Hollande ont "fait le boulot" face à cette crise.
Hervé Morin a cependant estimé qu'il ne devrait pas y avoir de "présence politique française" à la cérémonie de clôture des JO de Sotchi.
19h05 - La place de l'Indépendance méconnaissable
Un photomontage montrant la place Maïdan, épicentre des affrontements entre opposants et forces de l'ordre, a circulé ce jeudi sur les réseaux sociaux. Le contraste est saisissant.
Effroyable "@infos140: DOCUMENT La place Maïdan à #Kiev , avant-après les émeutes (Photo-montage via @djvjgrrl) pic.twitter.com/sX0zb6fcTa"
— Patrick Sauce (@SaucePatrick) 19 Février 2014
19h - Les manifestants déterminés
Selon notre envoyée spéciale sur place, les milliers de manifestants présents place Maïdan s'attendent à un assaut de la police dans la soirée mais sont déterminés à y faire face, continuant à renforcer leurs barricades.
18h23 - L'UE annonce des sanctions contre ceux dont les mains "sont tâchées de sang"
Les sanctions européennes sont tombées. Lors d'une réunion de crise à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se sont mis d'accord pour priver de visas et geler les avoirs de ceux dont les mains "sont tachées de sang" en Ukraine, a annoncé ce jeudi la chef de la diplomatie italienne, Emma Bonino.
"Nous avons pris la décision, en étroite coordination avec les trois ministres qui négocient à Kiev, de procéder très rapidement, dans les prochaines heures, pour priver de visas et geler les avoirs de ceux qui sont tachés de sang", a dit la ministre italienne en quittant la réunion.

18h - Un hôtel transformé en hôpital pour accueillir les blessés
Alors qu'une centaine de personnes ont été tuées dans le centre de Kiev, les blessés sont, quant à eux, accueillis dans un hôtel qui s'est transformé en hôpital de fortune (voir photo ci-contre). Reportage sur place de nos envoyés spéciaux.

17h50 - La Maison Blanche "scandalisée" par les tirs contre les manifestants
Le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney, a affirmé que les Etats-Unis étaient "scandalisés par les images de forces de l'ordre ukrainiennes en train de tirer à l'arme automatique contre leurs concitoyens".
"Nous exhortons le président Ianoukovitch à retirer immédiatement ses forces de sécurité du centre-ville de Kiev et à respecter les droits à manifester pacifiquement, et nous appelons les manifestants à s'exprimer pacifiquement", a ajouté Carney dans un communiqué.
17h35 - Les trois ministres européens à Kiev jusqu'à vendredi
Les trois ministres français, allemand et polonais vont rester dans la capitale ukrainienne jusqu'à vendredi afin de poursuivre les négociations, ont indiqué des sources allemandes.
17h25 - Un plan de sortie de crise actuellement en négociation
Une "feuille de route" avec un "calendrier" de sortie de crise est actuellement en négociation à Kiev, avec les ministres européens. Le plan a d'abord été présenté au President Ianoukovitch puis aux leaders de l'opposition, selon nos informations. Aucun des deux camps ne s'est encore prononcé officiellement.

17h20 - Cent personnes tuées place Maïden
Cent personnes ont été tuées sur la place de l'Indépendance à Kiev dans les affrontements opposant forces de l'ordre et manifestants, selon nos informations.
De leur côté, les autorités municipales de Kiev ont annoncé un bilan plus faible 67 morts. "67 cadavres se trouvent déjà au service de médecine judiciaire", a indiqué l'administration municipale en précisant qu'il s'agit de manifestants tués depuis mardi. L'opposition a fait état plus tôt dans la journée de "plus de 60 morts" dans les violences jeudi.

16h40 - Fin de la réunion entre les ministres de l'UE et Ianoukovitch
La rencontre entre les trois ministres français, allemand, polonais et le président ukrainien à Kiev, pour tenter de contribuer à une désescalade de la violence, vient de se terminer. Laurent Fabius va s'entretenir de nouveau avec l'opposition.
16h15 - 67 policiers enlevés par les manifestants, selon l'Intérieur
Le ministère de l'Intérieur ukrainien a annoncé l'enlèvement de 67 policiers par des manifestants, et de souligner qu'il pourrait décider d'avoir recours à la force pour les libérer.
"Lors des attaques des extrémistes, 67 policiers des troupes de l'Intérieur ont été capturés", a indiqué le ministère dans un communiqué. "Les forces de l'ordre ont le droit d'utiliser des armes pour libérer leurs collègues", selon la même source.
16h - Les policiers ont utilisé des armes à feu en "légitime défense"
Le ministère de l'Intérieur a assuré que la police avait utilisé des armes à feu en "légitime défense" après que des inconnus ont tiré sur les forces de l'ordre dans la matinée.
"Pour préserver la vie des policiers, il a été décidé de les ramener sur des positions plus sûres et d'utiliser des armes, en légitime défense (...) Les policiers ont le droit d'utiliser les armes à feu", a déclaré le service de presse des troupes de l'intérieur.
15h50 - Les trois ministres européens restent à Kiev
Laurent Fabius, ainsi que ses homologues Frank-Walter Steinmeier (Allemagne) et Radoslaw Sikorski (Pologne), vont rester plus longtemps que prévu à Kiev, et informeront à distance leurs homologues européens à Bruxelles, ont indiqué des diplomates.
Les trois ministres devaient rentrer à Bruxelles en début d'après-midi pour y participer à une réunion d'urgence sur l'Ukraine avec leurs homologues de l'UE. Ils resteront à Kiev "pour le moment", en contact à Bruxelles avec la représentante de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton, selon ces sources.

15h30 - Plus de 60 manifestants tués par balles à Kiev
Le bilan humain ne cesse de s'alourdir d'heure en heure. Selon les services médicaux de l'opposition, plus de soixante manifestants ont été tués par balles depuis ce matin à Kiev.
15h15 - En images: la place Maïdan à feu et à sang
Sur la place de l'Indépendance à Kiev, des scènes chaotiques se jouent depuis trois jours. Des dizaines de personnes sont mortes dans les affrontements. Une situation qui a atteint la violence d'une guerre civile.
14h45 - La communauté ukrainienne de Genève mobilisée
En Suisse, les Ukrainiens de Genève se sont réunis devant l'ONU en guise de soutien aux manifestants de Kiev. Certains étaient allongés au sol recouverts du drapeau de l'Ukraine tandis que d'autres brandissaient des pancartes sur lesquelles était écrit "Stop criminal president" (arrêtons ce président criminel, ndlr), ou encore "Stop bloodshed" (arrêtons le carnage).
#Kiev #Genève "Pas de Corée du Nord" au coeur de l'Europe. Les Ukrainiens de Genève manifestent devant l'ONU. pic.twitter.com/mRlF3FEOrc
— Geneva World News (@TGMonde) 20 Février 2014
14h15 - Londres condamne "l'intervention inacceptable" contre des manifestants
L'ambassadeur d'Ukraine à Londres Vlodymyr Khandogiy a été convoqué jeudi par le secrétaire d'Etat britannique chargé de l'Europe, David Lidington, qui a condamné "l'intervention inacceptable" contre "les manifestants pacifistes" à Kiev.
14h09 - Vers un embargo sur les armes?
L'Union européenne étudie un embargo sur les armes et le matériel au service de la répression, en plus de sanctions ciblées contre les responsables des violences en Ukraine, selon des sources diplomatiques.
Des sanctions que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en visite à Bagdad, dénonce comme une "tentative d'intimidation".
14h - Merkel presse Ianoukovitch d'accepter une aide de l'UE au dialogue avec l'opposition
La chancelière allemande a pressé jeudi le président ukrainien Viktor Ianoukovitch d'accepter un soutien européen au dialogue avec l'opposition, dans un communiqué publié à Berlin alors que Kiev était le théâtre d'un déchaînement de violence.
Angela Merkel a téléphoné jeudi matin au président ukrainien et lui a "fortement conseillé" d'accepter une offre de l'Union européenne pour "soutenir un dialogue entre le gouvernement et l'opposition", tout en condamnant "avec force l'escalade récente" de la violence, selon le communiqué publié par la chancellerie.
13h45 - Des sanctions envisagées
L’Union européenne envisage des sanctions ciblées contre la chaine de commandement ukrainienne, comme l’interdiction d’entrée sur le territoire ou le gel des avoirs financiers des responsables du régime.
13h30 - Les manifestants restent mobilisés
Place Maïdan, les opposants à Ianoukovitch ne comptent pas céder: "Ce n’est ni de l’extrémisme ni du terrorisme de notre part. Mais malheureusement à ce stade, il ne peut pas y avoir de discussions pacifiques, personne ne s’écoute", constate Oleksander. "Ils ont annoncé la trêve mais ils nous lancent des grenades. C'est ça qu'ils entendent par trêve? Nous n'avons pas confiance en eux et nous voulons continuer à nous défendre", ajoute un autre manifestant.
13h20 - Un armement capable de transpercer un gilet pare-balles
Bien que vêtu d'un gilet pare-balles, un manifestant a trouvé la mort lors des affrontements, comme en témoigne cette photo prise par un journaliste du Kiev Post. L'impact de la balle laissé sur le gilet montre la puissance des armes utilisées contre les protestataires.
Bullets penetrated this bulletproof vest, killing one protester this morning. #euromaidan #Ukraine pic.twitter.com/PhnZCRAxln
— Christopher Miller (@ChristopherJM) 20 Février 2014
13h15 - Lavrov accuse "des forces radicales" de fomenter "une guerre civile"
En déplacement à Bagdad, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé "des forces radicales" de vouloir fomenter "une guerre civile" en Ukraine.
Moscou soutient des négociations entre les autorités ukrainiennes et l'opposition, pour pouvoir régler "la crise et combattre ensemble des forces extrémistes et radicales qui tentent de fomenter une guerre civile", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
13h - Le maire de Kiev annonce quitter le parti au pouvoir après un "bain de sang"
Volodymyr Makeïenko a annoncé qu'il quittait le parti du président Viktor Ianoukovitch pour protester contre "le bain de sang et la lutte fratricide" dans le centre de la capitale ukrainienne.
"Je suis prêt à tout faire pour arrêter la lutte fratricide et le bain de sang dans le coeur de l'Ukraine, sur la place de l'Indépendance. La vie humaine doit être la valeur supérieure dans notre pays et rien ne doit contredire ce principe", a déclaré le maire de Kiev en ajoutant qu'il quittait le Parti des régions au pouvoir.
12h50 - La police conseille aux habitants de Kiev de rester chez eux
En raison des violents affrontements qui se déroulent actuellement dans le centre-ville de la capitale ukrainienne, le ministère de l'Intérieur a appelé les habitants à ne pas sortir et à ne pas se rendre au centre-ville, théâtre de tirs nourris à balles réelles.
"En ce moment, il vaut mieux limiter les déplacements en voitures particulières et ne pas sortir dans la rue. Il y a des gens armés avec des intentions agressives dans les rues de Kiev," indique le ministère dans un communiqué.
12h15 - Fabius confirme sa venue à la réunion sur l'Ukraine à Bruxelles
Alors qu'il s'entretient actuellement avec le président ukrainien Ianoukovitch, Laurent Fabius fait part sur Twitter de sa participation à la réunion de crise sur l'Ukraine qui se tient cet après-midi à Bruxelles, en présence des ministres européens des Affaires étrangères.
Après Kiev j'irai à #Bruxelles pour une réunion des ministres des Affaires étrangères #Ukraine
— Laurent Fabius (@LaurentFabius) 20 Février 2014

12h10 - Tirs de snipers entre manifestants, selon l'opposition
Avant sa rencontre avec le président Ianoukovitch, Laurent Fabius s'est entretenu ce matin avec les leaders de l'opposition. Ces derniers lui ont signalé des tirs de snipers entre les manifestants, a rapporté Ulysse Gosset, notre envoyé spécial à Kiev.
Dans un communiqué publié sur Espreso.tv à propos des événements du 18 et 19 février, le "Comité de résistance national" assure que "des snipers ont été vus près du siège du gouvernement".
"C’était des hommes de forces spéciales ukrainiennes ne portant pas d’insigne qui permette de les identifier. Ils ont commencé à tirer en direction des manifestants dans le rue Shovkovichna", est-il précisé.
11h40 - L'opposition dénonce "une provocation" du pouvoir
La reprise des violences à Kiev ce matin est une "provocation délibérée" du pouvoir contre les manifestants pacifiques, ont déclaré les trois leaders de l'opposition dans un communiqué conjoint.
"La reprise des affrontements sur le Maïdan pendant la trêve annoncée est une provocation délibérée du pouvoir", ont-ils estimé.
11h20 - Deux sportifs se retirent des Jeux de Sotchi pour protester
Une skieuse ukrainienne et son père qui est aussi son entraîneur ont annoncé jeudi qu'ils se retiraient des jeux Olympiques de Sotchi, afin de protester contre l'usage de la force pendant les manifestations de l'opposition à Kiev.
Bogdana Matsotska et Oleg Matsotski se sont déclarés "outrés" par le refus du président Viktor Ianoukovitch de privilégier le dialogue avec les manifestants.
"En signe de protestation (...) contre les comportements dignes de voyous face aux manifestants, nous cessons de participer aux jeux Olympiques de Sotchi", a écrit Oleg Matsotski sur son compte Facebook, dans une déclaration en son nom et celui de sa fille.
11h10 - le siège du gouvernement évacué par le personnel
Le siège du gouvernement ukrainien a été évacué ce matin à Kiev par le personnel, a indiqué une responsable sur place.
"Ce matin tous les employés ont quitté les lieux. On a reçu un ordre officiel en ce sens", a indiqué cette responsable sans plus de précisions.
11h05 - Au moins 35 manifestants tués dans le centre de Kiev
D'après nos informations, 35 manifestants ont été tués depuis ce matin dans le centre de la capitale ukrainienne. "La police recule place Maïdan et les manifestants tombent sous les balles", témoignent sur Twitter Guillaume Hoair et Tiffanie Osswalt, nos envoyés spéciaux à Kiev.
2014.02.20 #Ukraine #Kiev avec @tiffoss la police recule place #maidan les manifestants tombent sous les balles pic.twitter.com/QnNtEkzFga
— 1reportage1photo (@guillaumehoair) 20 Février 2014
11h - "L'UE a mis de l'huile sur le feu" en Ukraine, selon Philippot
Le vice-président du Front national Florian Philippot était l'invité, mardi matin, de BFMTV et RMC.
Ce dernier a vilipendé "l'ingérence de l'Union européenne" dans la crise que traverse actuellement l'Ukraine. "L'UE a mis de l'huile sur le feu en faisant des propositions qu'elle est incapable de tenir. Il ne faut pas de sanctions et laisser ce pays gérer la crise", a-t-il assuré avant d'ironiser sur l'action du philosophe français Bernard Henri-Lévy: "Partout où va BHL les missiles pleuvent [...] Il faut le tenir à distance".
10h55 - Au moins dix-sept manifestants tués par balles
Un journaliste de l'AFP a vu dix cadavres gisant sur le sol de la place Maïda,, au centre de Kiev, devant l'hôtel Kozatski. Un autre journaliste a compté sept corps dans le hall de l'hôtel Ukraïna, de l'autre côté de la place.
10h50 - Rencontre entre Ianoukovitch et les ministres européens en cours
Les chefs de la diplomatie française, allemande et polonaise s'entretiennent actuellement avec le président Viktor Ianoukovitch, a indiqué un porte-parole de la présidence ukrainienne.
10h40 - Fabius assure qu'il y aura "des sanctions ciblées"
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, accompagné de ses homologues allemand Frank-Walter Steinmeier et polonais Radoslaw Sikorski, est arrivé jeudi matin à Kiev. Plus tôt il avait confié à BFMTV que "des sanctions ciblées allaient être prises à Bruxelles".
10h25 - Réunion avec Ianoukovitch pas annulée
Le Quai d'Orsay vient d'indiquer que les ministres européens se trouvaient à l'intérieur de la Présidence. La rencontre avec Victor Ianoukovitch est maintenue.
10h20 - Au moins dix manifestants tués par balles
Selon l'AFP, dix manifestants ont été tués par balles dans les violences jeudi matin à Kiev.
09h55 - Annulation de la réunion entre ministres européens et Ianoukovitch
Les ministres européens ont annulé leur rencontre avec le président ukrainien Ianoukovitch qui devait se tenir à Kiev pour "raison de sécurité".
"La rencontre a été annulée pour des raisons de sécurité. Il n'y a plus d'endroit sûr dans le centre de Kiev", a indiqué une responsable occidentale.
09h40 - Au moins un mort et dix blessés à Kiev
Au moins un manifestant a été tué et une dizaine d'autres blessés lors d'affrontements avec la police à Kiev. Les victimes ont été atteintes par balles, sans qu'il soit possible de dire s'il s'agissait de balles en caoutchouc ou de munitions réelles.
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>> L'ESSENTIEL
• 100 personnes sont mortes depuis jeudi matin dans des violences entre policiers et manifestants à Kiev
• Fabius a quitté Kiev jeudi soir pour se rendre à Pékin, laissant ses homologues allemand et polonais poursuivre les négociations de sortie de crise
• L'UE a annoncé des sanctions contre ceux qui dont les mains sont "tâchées de sang"