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Royaume-Uni: un humoriste transgenre mise sur les jeunes pour éviter le Brexit

L'humoriste transgenre Eddie Izzard mise sur la jeunesse pour éviter le Brexit.

L'humoriste transgenre Eddie Izzard mise sur la jeunesse pour éviter le Brexit. - BFMTV

Si une majorité de jeunes Britanniques s'opposent au Brexit, les convaincre d'aller voter au référendum est une autre affaire. Mais Eddie Izzard a décidé de s'y atteler. Cet humoriste transgenre multiplie les sorties pour sensibiliser le vivier jeune.

Béret rose, vernis à ongles aux couleurs du drapeau britannique et talons hauts, Eddie Izzard passe difficilement inaperçu. Et c'est d'ailleurs ce qu'il souhaite. Militant anti-Brexit, cet humoriste transgenre multiplie les sorties, réelles comme virtuelles. Sur Twitter, son mot d'ordre est devenu #StandUpforEurope.

Au sein des universités, le comédien tente de convaincre plus directement les jeunes de se rendre aux urnes le 23 juin, jour du référendum.

"Un Brexit aura des conséquences directes pour eux. Finis les vols low cost, les frais de roaming bas, les dispenses de visas, les soins médicaux gratuits. Les jeunes doivent faire entendre leur voix", insiste Eddie Izzard.

Sa stratégie? Entrer dans le concret sur des sujets qui touchent les jeunes, comme ceux cités précédemment. Car si beaucoup ne votent pas, c'est parce que les campagnes ne les touchent pas assez.

"Trop d'étudiants n'arrivent pas vraiment à démêler le vrai du faux. C'est la raison pour laquelle ils se sentent moins concernés. Si la campagne se concentrait davantage sur comment cela affecterait cet énorme groupe de personnes qui ne votent pas, peut être qu'ils voteraient", suppose Nina Hager, la représentante des étudiants de l'université de Reading.

Les jeunes, un vivier décisif?

Les sondages restent unanimes sur la position des jeunes Britanniques: ils sont majoritairement favorables au maintien de leur pays dans l’UE (plus de 60%). Mais seule la moitié des 18-34 ans au Royaume-Uni se disent prêts à participer à ce référendum, contre 80% des plus de 65 ans, selon l’institut BMG.

Si l'étau est toujours très serré entre les pro et anti-Brexit, les jeunes pourraient être le vivier qui fera pencher la balance. Toutefois, leur mobilisation demeure souvent faible. L'année dernière, moins de la moitié des 18-24 ans avait voté aux législatives au Royaume-Uni.

P. P. avec Eléonore Vanel