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Marioupol bombardée, 26.000 réfugiés en France... Où en est-on au 27e jour de la guerre en Ukraine?

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Deux "bombes superpuissantes" ont touché la ville de Marioupol ce mardi. À Kiev, Avdiivka et Mykolaïv, des civils ont péri dans des attaques russes. Le président Zelensky s'est quant à lui dit prêt à discuter de la situation du Donbass et de la Crimée avec Poutine.

Bientôt un mois de conflit et le bilan humain ne cesse de s'alourdir en Ukraine. Alors que Volodymyr Zelensky se dit disponible pour s'entretenir avec Vladimir Poutine, les forces russes continuent de bombarder les principales villes du pays.

En parallèle, l'accueil des réfugiés se poursuit dans de nombreux pays - dont la France - et de nouvelles sanctions économiques doivent être annoncées ce jeudi par les pays occidentaux. Retour sur les événements forts de cette 27e journée de guerre.

• Marioupol a été bombardée par deux "bombes surpuissantes"

La municipalité de Marioupol a indiqué que la ville a été bombardée ce mardi par deux "bombes superpuissantes", sans pouvoir donner de bilan. "Les occupants ne s'intéressent pas à la ville (...), ils veulent la raser", selon la mairie.

Des habitants ayant fui la ville assiégée ont décrit à l'ONG Human Rights Watch "un enfer glacial, avec des rues jonchées de cadavres et de décombres d'immeubles détruits", et "des milliers de personnes coupées du monde", terrées dans des sous-sols sans eau, nourriture, électricité ni communications.

Iaroslav Zheleznyak, député de Marioupol réfugié à Kiev, a indiqué sur BFMTV ne pas être en mesure de donner le moindre bilan humain depuis le début de la guerre.

"Il y a des cadavres qui gisent à même le sol, nous ne pouvons pas les compter (...) nous les enterrons dans des fosses communes comme nous le faisions lors de la Seconde guerre mondiale", a témoigné le député sur notre antenne.

• Des sources évoquent plusieurs morts à Kiev et près de Donetsk

Une attaque russe survenue lundi soir a fait au moins cinq morts et 19 blessés à Avdiivka, une ville située à proximité de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, a annoncé ce mardi Lioudmila Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.

Olexander Syenkevtch, le maire de Mykolaïv, a indiqué ce mardi sur BFMTV que trois personnes étaient mortes et 80 avaient été blessées lundi dans sa ville du sud de l'Ukraine.

Enfin une personne a également été tuée mardi dans une attaque de drones "kamikazes" sur un immeuble de l'Académie nationale des sciences à Kiev, la capitale ukrainienne.

• 26.000 réfugiés ukrainiens sont déjà arrivés en France

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé ce mardi que plus de 26.000 Ukrainiens "ont été recensés sur le territoire français" depuis le début de la guerre.

"2400 enfants ukrainiens sont déjà scolarisés en France", a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement a également fait savoir que 10.500 ressortissants ont reçu une autorisation de séjour provisoire en France "dans le cadre de la protection proposée par l'Union européenne aux réfugiés ukrainiens".

• TotalEnergies compte arrêter l'achat de pétrole russe "au plus tard" fin 2022

Le groupe français TotalEnergies a annoncé ce mardi sa décision d'arrêter tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes, "au plus tard à la fin de l'année 2022". L'entreprise, qui a été critiquée pour n'avoir pas quitté la Russie, a expliqué dans un communiqué prendre "des mesures complémentaires" face "à l'aggravation du conflit" en Ukraine.

"TotalEnergies prend unilatéralement la décision de ne plus conclure ou renouveler des contrats d'achat de pétrole et de produits pétroliers russes, afin d'arrêter tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes, dans les meilleurs délais et au plus tard à la fin de l'année 2022", indique le groupe.

Concrètement, il cherchera des approvisionnements alternatifs - notamment via des importations par la Pologne - pour sa raffinerie de Leuna située dans l'Est de l'Allemagne.

• Un média russe évoque 9861 soldats morts, avant de se rétracter

Le tabloïd russe Komsomolskaya Pravda a publié dimanche un article sur son site Internet en avançant le chiffre de 9861 soldats russes tués depuis le début du conflit, le 24 février 2022. Un chiffre bien supérieur aux dernier communiqués du Kremlin sur ce sujet et qui a été retiré rapidement par le média dont le propriétaire n'est autre qu'un proche de Vladimir Poutine.

Pour le général Jérôme Pellistrandi, consultant Défense pour BFMTV, le chiffre avancé dans la presse russe dimanche ne doit pas être si éloigné de la vérité. En s'appuyant sur le nombre de véhicules russes détruits par les forces ukrainiennes rapportés par la société néerlandaise Oryx et en le multipliant par quatre, on obtient un total de 6800 morts. Un chiffre certes bien inférieur à celui mentionné par le tabloïd russe mais nettement supérieur aux 498 morts du dernier décompte officiel.

H.G. avec AFP