Giorgia Meloni assure que les États-Unis n'annexeront pas le Groenland ou le canal de Panama

La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a assuré ce jeudi 9 janvier que les États-Unis n'allaient pas "annexer par la force" le Groenland et le canal de Panama, voyant plutôt dans les déclarations de Donald Trump un message destiné à la Chine.
"J'exclus que les États-Unis dans les prochaines années se mettent à essayer d'annexer par la force des territoires qui les intéressent", a-t-elle déclaré au cours de sa conférence de presse annuelle à Rome.
Pour Giorgia Meloni, qui a rendu visite samedi au président élu américain en Floride, ces déclarations sont "davantage un message destiné" à "d'autres grandes puissances plutôt que des revendications hostiles envers ces pays".
Un "activisme croissant de la Chine" sur ces territoires
Elle a rappelé que le canal de Panama était crucial pour le commerce mondial et le Groenland riche en ressources naturelles stratégiques. "Il s'agit de deux territoires où ces dernières années nous avons assisté à un activisme croissant de la Chine", a-t-elle ajouté.
Au cours d'une conférence de presse organisée mardi, Donald Trump, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier, a refusé d'exclure le recours à la force pour annexer le Groenland, territoire autonome du Danemark.
Il a en outre déjà affirmé à plusieurs reprises vouloir reprendre le canal de Panama, construit par les États-Unis et inauguré en 1914, si le prix des droits de passage pour les navires américains n'était pas réduit.
Meloni aimerait aller à l'investiture de Trump
Comme on lui demandait mardi s'il pouvait garantir qu'il n'aurait pas recours aux forces armées pour annexer le canal de Panama, artère vitale du transport maritime mondial, ainsi que le Groenland qu'il dit vouloir également annexer, Donald Trump a répondu: "Je ne peux pas vous l'assurer, sur aucun des deux".
Giorgia Meloni a par ailleurs refusé de confirmer si elle se rendrait ou non à l'investiture de Trump le 20 janvier à Washington, déclarant simplement qu'elle aimerait y aller. Ferme soutien de l'Ukraine face à l'invasion russe, elle a aussi affirmé qu'elle ne prévoyait pas un retrait américain. "Franchement, je ne vois pas un désengagement" américain, a-t-elle dit, ajoutant que Trump "a justement dit: parce que nous voulons la paix, nous n'abandonnerons pas l'Ukraine".