Costa Concordia: revivez les opérations de redressement de l'épave

Retardées de deux heures, les opérations de redressement ont commencé lundi matin vers 9h, et doivent se poursuivre jusqu'à mardi à l'aube. Une entreprise risquée et inédite.

Mise à jour: Les opérations de redressement du Costa Concordia se sont achevées avec succès ce mardi à l'aube.

Journée historique et opération inédite. Vingt mois après le naufrage du Costa Concordia, qui avait fait 32 morts et deux disparus le 13 janvier 2012, les autorités italiennes ont donné leur feu vert dimanche au redressement de l'épave du navire, couchée sur le flanc face à l'île du Giglio, en Toscane.

Les opérations, prévues pour débuter à 6h, ont commencé vers 9h et ont duré toute la journée, sous les yeux des habitants et de 400 journalistes venus suivre l'événement. Elle doit se poursuivre toute la nuit et se terminer mardi.

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22h: Revivez le redressement de la journée en accéléré.

19h20 - Le redressement du Concordia se terminera mardi "à l'aube".

Le redressement du Concordia se poursuivra "toute la nuit" et devrait se terminer mardi "à l'aube" si tout se passe comme prévu, a indiqué lundi le commissaire du gouvernement en charge de l'opération.

"La nuit sera longue", a déclaré à la presse Franco Gabrielli, qui est aussi chef de la protection civile. Interrogé sur l'éventualité d'une fin des opérations à l'aube, il a répondu: "oui absolument".

17h40 - L'opération va durer plus longtemps que prévu

La fin des opérations est prévue pour minuit, ce soir. Le bateau a été redressé de 10°, et doit l'être d'encore 14° pour atteindre le point d'inclinaison lui permettant de se redresser. "Cette opération ne peut se faire qu'une seule fois, précise Sergio Girotto, chef du projet de redressement. La structure inférieure ne résisterait pas à plusieurs intervention similaires. On ne pourrait pas faire redescendre la structure pour recommencer ensuite. Ce travail de rotation doit se faire de manière continue et en une seule fois".

15h45 - Le redressement s'accélère

En très peu de temps, on est passé de 3° à 7°, selon Alain Cota, ingénieur du génie maritime. Le risque demeure, que le bateau ne bascule de l'autre côté. Le danger d'un mini tsunami est cependant exclu. "L'effet sur l'environnement est quasiment nul, explique Alain Cota. Il y aurait une vague, mais ce n'est pas très grave. Ce qui serait très grave, c'est le navire chavire de l'autre côté".

"Tous les calculs faits par nos ingénieurs ont été confirmés par la réalité", s'est réjoui devant la presse le chef de la protection civile italienne, Franco Gabrielli. "Tout se passe comme prévu mais la partie n'est absolument pas terminée et des imprévus peuvent se produire", a-t-il nuancé.

15h30 - Le Costa Concordia a été redressé de 3°

Une bonne nouvelle pour Alain Cota, ingénieur du génie maritime, interrogé sur notre antenne. "On peut continuer à redresser le navire, on sait que les efforts ont été bien calculés", explique-t-il. Cependant, tempère l'ingénieur, "si le navire s'incline trop rapidement, il sera très difficile de le maîtriser". "Il faut aller très lentement, pour ne pas dépasser la position critique, avec une vitesse, qui l'entraînerait du mauvais côté".

14h30 - Le redressement se poursuit

Petit à petit, le Costa Concordia est relevé. On peut suivre l'évolution de l'opération à la marque de rouille laissée sur la coque par l'eau de mer, comme le souligne cette capture d'écran vidéo diffusée sur Twitter par un journaliste italien.

Riemerge la #Concordia pic.twitter.com/cxps302uLN
— Christian Fini (@ChristianFini) September 16, 2013

14h - Le bateau s'est détaché des rochers

Peu après midi, "le bateau s'est détaché des roches" dans lesquels il était encastré, a indiqué Serge Girotto, responsable du projet de redressement. "Les heures les plus délicates sont désormais passées", a-t-il ajouté. "Tout se passe comme prévu mais la partie n'est absolument pas terminée et des imprévus peuvent se produire", a nuancé Franco Gabrielli, chef de la protection civile italienne.

13h50 - Anne Decré, présidente du Collectif des naufragés français du Concordia, accueille le redressement du bateau avec "un mélange d'émotion et d'angoisse". "Ca fait ressurgir en même temps que le bateau, beaucoup de souvenirs, beaucoup d'émotion, mais aussi de la colère, des craintes, la peur d'être oubliés une fois que l'épave sera relevée".

Le redressement de l'épave va également permettre, relève Anne Decré sur BFMTV, d'"essayer de reprendre une vie normale et puis surtout de sortir de cette épave les deux corps disparus".

13h20 - "Le Concordia, c'est le cercueil de nos enfants"

Pour Alain et sa femme, parents de Mylène, disparue dans le naufrage du Concordia avec son fiancé Mickaël, l'opération de rotation du bateau est une journée douloureuse. Le père de Mylène témoigne sur BFMTV.

12h30 - "Si tout va bien, dans 6 mois on ne verra plus rien" tweete la journaliste Johana Sabroux, présente sur les lieux.

Les habitants attendent avec impatience ce fameux jour -maintes fois reporté- où le paquebot qui gâche la vue depuis le petit port, telle une verrue métallique géante, reprendra une position plus "normale" avant d'être renfloué puis remorqué au loin.

Allez si tout va bien, dans 6 mois on ne verra plus rien. #Concordia #Giglio pic.twitter.com/gU5xTH7mwY
— Johana Sabroux (@jksabroux) September 15, 2013

11h30 - Le Costa Concordia a commencé à se redresser

Si tout se passe bien, le navire devrait avoir retrouvé totalement la verticale à la fin de la journée, après 10 à 12h d'opérations. Une partie de la coque, complètement rouillée après des mois d'immersion, est apparue sur les écrans mis en place par les opérateurs pour surveiller à distance le redressement. A la mi-journée, on pouvait voir émerger environ un mètre de coque.

10h30 - Des moyens importants

La rotation est gérée à distance dans une "salle de contrôle" par 12 personnes, chacune étant reliée, comme avec "un cordon ombilical", au navire via un système de 5 micros et 8 écrans installés sur une barge nommée "Pollux".

Parmi ses 12 experts, des pilotes de ROV (robots sous-marins télécommandés qui font des allers retours sous la quille du navire), des ingénieurs spécialisés dans le maniement des poulies hydrauliques et des câbles, un ingénieur en informatique et un ingénieur en projet.

Une équipe de 500 personnes de près de 30 nationalités différentes est à l'oeuvre, sous la direction du sud-africain Nick Sloane, le spécialiste mondial en renflouements embauché par le consortium américano-italien Titan-Micoperi pour superviser les travaux. Entièrement pris en charge par l'armateur, le coût de l'opération dépasse déjà les 600 millions d'euros.

10h - Soulagement pour les riverains

L'opération de redressement est bien accueillie par les habitants du Giglio. Cela fait plus d’un an et demi qu’ils voient l’épave tous les jours.

9h - Début des opérations

Les opérations de redressement du Costa Concordia ont commencé, ce lundi matin vers 9h, après deux heures de retard dues à de violents orages qui se sont abattus sur l'île. Selon les techniciens interrogés sur place, la rotation sera visible environ deux heures après le début de l'opération.

6h - Retard des opérations

Prévues pour démarrer à 6 heures sur l'île toscane du Giglio ont été retardées d'environ deux heures, ont annoncé ses responsables, lundi à l'aube. La petite île a en effet été frappée par de violents orages et de fortes pluies pendant plus de trois heures dans la nuit de dimanche à lundi.

"Il n'y a pas de modification de l'opération. Les orages nous ont empêché de mettre en place dans la nuit la structure flottante, la barge, sur laquelle devait être installée la salle de contrôle. Ayant perdu du temps dans la nuit, il nous faut le rattraper à présent", a expliqué Gabrielli, ajoutant que ce type d'orage était "imprévisible".

|||>> L'ESSENTIEL

• Le Costa Concordia s'était échoué au large de l'île du Giglio le 13 janvier 2012.

• Le bateau, couché sur le flanc droit, mesure 290 mètres de long, est haut comme un immeuble de 10 étages.

• La rotation doit se terminer mardi à l'aube, et est gérée par 12 personnes.

A.K. et V.D. et M.R. avec AFP