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Guerre en Ukraine: plus de 5200 élèves réfugiés actuellement scolarisés en France

Un enfant dans une école française en septembre 2021 (illustration)

Un enfant dans une école française en septembre 2021 (illustration) - Fred TANNEAU / AFP

Depuis le début de la guerre en Ukraine, plus de 5200 enfants réfugiés ont rejoint des classes en France. Une cellule spécialisée a été mise en place pour permettre d'anticiper les besoins.

Le ministère de l'Éducation a mis en place début mars une "cellule Ukraine" qui travaille chaque jour à anticiper l'accueil des enfants ukrainiens dans les classes de France. Selon les derniers chiffres de cette cellule, 5266 élèves sont actuellement scolarisés en France, un chiffre "multiplié par 20 depuis le 8 mars", explique-t-on au ministère.

Dans le détail, ces élèves sont répartis pour 3301 en écoles, 1508 en collèges et 439 en lycées. Les académies qui accueillent le plus d'enfants sont celles de Nice, Versailles ou encore Strasbourg. À très court terme, peut-être dès la semaine prochaine, ils pourraient être 10.000 élèves scolarisés, selon le ministère qui souligne "avoir encore de la capacité d'accueil".

"Cette cellule Ukraine a été mise en place dès le début du conflit pour permettre à l'ensemble des personnels de l'Éducation nationale de se mobiliser pour anticiper l'accueil et la scolarisation des élèves ukrainiens", a expliqué à la presse Florentine Petit, cheffe de département à la délégation aux relations européennes et internationales et à la coopération (Dreic).

"Ce n'est pas du tout nouveau"

"Au quotidien, nous faisons des points de situation avec le ministre, avec des informations des directions centrales et des académies sur l'accueil et scolarisation, un point sur l'international, sur le soutien financier ou encore l'accès aux ressources pédagogiques", a-t-elle ajouté.

Pour Marion Mallet-Petiot, cheffe du bureau des écoles maternelles et élémentaires à la Direction générale de l'enseignement scolaire (Dgesco), "accueillir et scolariser des enfants allophones, ce n'est pas du tout nouveau sur le territoire. Ce qui est nouveau, c'est la situation de guerre et le nombre d'enfants, qui arrivent plus nombreux dans un temps beaucoup plus court que les vagues précédentes de migrations qu'on a pu avoir auparavant", explique-t-elle.

"Accompagner cette nouvelle scolarité"

"Une plateforme a été réalisée avec des experts, avec l'idée d'apporter aux enseignants le maximum d'informations pour mieux accueillir, mieux scolariser et permettre un retour à une forme de normalité à l'école qui constitue un cadre sécurisant pour les enfants quand ils arrivent de leur pays", selon Marion Mallet-Petiot.

Le but est de "se préparer à accueillir, faire classe en tenant compte des besoins de ces enfants qui ne parlent pas français et qui vont apprendre le français, et ensuite c'est garder un point de vigilance, observer, travailler avec tous les partenaires de l'école pour accompagner cette nouvelle scolarité", raconte-t-telle.

A.A. avec AFP