Grèce: nouvelle "journée difficile" pour les pompiers, les incendies compliqués à maîtriser

Les pompiers grecs connaissent ce mardi une deuxième "journée difficile" dans la lutte contre plusieurs incendies de forêt près d'Athènes malgré une amélioration dans des zones balnéaires menacées, proches de la capitale grecque.
C'est "une journée difficile. Les pompiers sont aux prises avec plusieurs incendies et se battent dans de nombreux secteurs du territoire", a déclaré en milieu de journée le porte-parole des sapeurs-pompiers, Yannis Artopios.
Les pompiers font face à un cocktail explosif: de fortes chaleurs, du vent et une végétation dévastée par la sécheresse. "Le feu peut prendre vite et n'importe où", explique sur BFMTV Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers français.
"La situation est difficile à contrôler avec des flammes de plusieurs mètres de haut qui grignotent des dizaines d'hectares de pinède en quelques minutes", abonde en ce sens l'envoyée spéciale de BFMTV sur place.
Vers une nouvelle nuit de lutte
L'incendie le plus violent se situe actuellement dans la forêt de Dervenohoria, à 50 km au nord d'Athènes, où sont déployés 250 pompiers, onze avions et neuf hélicoptères. Quatre localités de la région ont reçu un ordre d'évacuation dans un message d'alerte envoyé sur tous les téléphones portables.
"Les vents ne sont pas aussi forts qu'hier" mais "la nuit sera encore difficile", a estimé Vassilis Pergalias, le maire de Tanagra, une commune proche de Dervenohoria, sur la chaîne de télévision publique ERT.

"Les localités habitées ne sont pas menacées à Dervernohoria mais l'atmosphère est suffocante à cause du nuage de fumée qui a envahi la région", a-t-il ajouté, alors que les pompiers ont lutté toute la nuit contre les flammes dans cette région.
"La situation s'est améliorée par rapport à la nuit mais il faut encore œuvrer pour circonscrire le feu", a mis en garde l'édile.
Une situation qui s'améliore
En revanche, dans la zone balnéaire de Kouvaras, à 40 kilomètres de la capitale, où un incendie s'est déclaré lundi après-midi avant que des vents de 50 km/h ne l'entraînent vers les localités voisines, la situation "s'est améliorée", a relevé ERT.
Ce mardi, 230 pompiers et cinq hélicoptères continuaient d'opérer dans cette zone et la circulation restait interrompue sur les routes dans les communes touchées.

Attisé par des vents changeants, cet incendie s'est rapidement propagé aux villes côtières d'Anavyssos, de Lagonisi et de Saronida, forçant les habitants à fuir leurs logements ce lundi soir.
Un maire a déclaré à la télévision grecque que plus de 7000 hectares de terres avaient été réduits en cendres le long d'une côte où de nombreux Athéniens possèdent des résidences secondaires. Plusieurs maisons ont par ailleurs brûlé, selon des images diffusées à la télévision.
Des dégâts à déplorer
À l'ouest d'Athènes, près de l'isthme de Corinthe, un troisième front est toujours actif dans la station balnéaire de Loutraki (à 80 km de la capitale) où opèrent 120 pompiers, cinq avions et un hélicoptère.
Une épaisse couche de fumée blanche était visible depuis la capitale plus tôt dans la journée. La veille 1200 enfants ont été évacués de colonies de vacances menacées par le feu.

"Toutes les forces de la protection civile ont lutté contre les incendies pendant toute la nuit (...), la première priorité étant la protection de la vie humaine" mais aussi "la protection des infrastructures publiques d'importance vitale et de l'immobilier des citoyens", a déclaré mardi matin le porte-parole des sapeurs-pompiers, Yannis Artopios lors d'un point de presse.
"Des dommages ont été rapportés sur des maisons à Saronida et Loutraki et un inventaire sera effectué après que le feu soit circonscrit", a-t-il précisé.
Envoi de renforts européens
D'importants moyens sont mobilisés pour lutter contre les flammes. Ce mardi, Gérald Darmanin a par ailleurs annoncé l'envoi en renfort de deux Canadair, un avion de reconnaissance et 18 personnels de la Sécurité civile. "L'Italie envoie également deux avions", toujours dans le cadre du mécanisme de protection civile de l'Union européenne.
Comme une partie de l'Europe, la Grèce est frappée depuis vendredi dernier par une forte canicule, une pointe à 44,2°C dans le centre du pays ayant été enregistrée.