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Inondations en Espagne: Sánchez répond aux critiques et annonce de nouvelles aides

Pedro Sánchez s'exprime pour expliquer la gestion par le gouvernement des inondations meurtrières du mois d'octobre dans la région de Valence à la chambre basse espagnole, lors du Congrès des députés à Madrid, le 27 novembre 2024.

Pedro Sánchez s'exprime pour expliquer la gestion par le gouvernement des inondations meurtrières du mois d'octobre dans la région de Valence à la chambre basse espagnole, lors du Congrès des députés à Madrid, le 27 novembre 2024. - JAVIER SORIANO / AFP

Le dirigeant espagnol est revenu, mercredi 27 novembre, sur la gestion des inondations par le gouvernement. Se disant "totalement ouvert" à la création d'une commission d'enquête, il a également annoncé le déblocage de 16,6 milliards d'euros d'aide pour les sinistrés.

Le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez a défendu ce mercredi 27 novembre l'action de son gouvernement face aux inondations qui ont ravagé fin octobre le sud-est de l'Espagne, accusant ses détracteurs de "polariser" l'opinion et "d'alimenter la méfiance à l'égard des institutions".

La question "est de savoir si le gouvernement espagnol a assumé (ses) responsabilités et la réponse est "oui". Il l'a fait dès le début, et continuera à le faire aussi longtemps que nécessaire", a assuré Pedro Sánchez, venu rendre compte devant les députés espagnols de sa gestion de la tragédie.

Gouvernement et autorités locales se renvoient la balle

L'exécutif a fait "ce qu'il devait faire" face à cette catastrophe, a insisté le dirigeant socialiste, accusant l'opposition de "polariser" l'opinion, "de susciter le découragement et d'alimenter la méfiance à l'égard des institutions" depuis la tragédie.

Le gouvernement et l'exécutif régional de Valence, dirigé par le Parti populaire (PP, droite), ne cessent de se rejeter la responsabilité des ratés de la gestion des inondations du 29 octobre, qui ont fait au moins 229 morts, en très grande majorité dans la région de Valence. Ces accusations ont tendu un peu plus le climat politique espagnol, déjà délétère.

En Espagne, pays très décentralisé, la gestion des catastrophes relève en effet de la responsabilité des régions. Mais le gouvernement central, chargé d'émettre les alertes via l'Agence météorologique nationale (Aemet), peut fournir des ressources et prendre la main dans des cas extrêmes.

2,3 milliards d'euros supplémentaires pour les sinistrés

Face aux députés, le Premier ministre s'est dit "totalement ouvert" à la création d'une commission d'enquête au sein du Congrès des députés sur les inondations, tout en estimant que ce n'était "pas encore le moment" pour mettre en place une telle commission.

"Si nous voulons que cette réflexion collective soit utile, elle ne peut pas être hâtive", a-t-il expliqué, en assurant que cette démarche n'était actuellement pas la "priorité".

Les inondations de fin octobre, les plus graves depuis plusieurs décennies en Espagne, ont entraîné des dégâts faramineux et mis à terre de nombreuses entreprises, provoquant la colère dans la région de Valence, où une nouvelle manifestation est prévue samedi.

Face à cette situation, Pedro Sánchez a annoncé ce mercredi 27 novembre un troisième paquet d'aides de près de 2,3 milliards d'euros, comprenant 60 mesures destinées à "accélérer le retour à la normale et le rétablissement des zones endommagées".

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18:38

Cette enveloppe, qui sera approuvée jeudi prochain en Conseil des ministres, porte à 16,6 milliards d'euros le montant global des aides mises à disposition des régions affectées par le gouvernement central, selon l'exécutif.

C.D. avec AFP