"Apportez des armes, de la nourriture": la Première dame ukrainienne partage des lettres d'enfants à Saint-Nicolas

Le jour de la Saint-Nicolas en Ukraine, la Première dame a partagé des dessins et lettres d'enfants, témoignages de la dureté du conflit.

Des armes au lieu des traditionnels bonbons. À l'occasion de la Saint-Nicolas, célébrée en Ukraine le 19 décembre, la Première dame Olena Zelenska a partagé sur Instagram des dessins et lettres d'enfants, postées sur les réseaux sociaux par "des bénévoles et des mamans".

Mais cette année, marquée par près d'un an d'une guerre déclenchée par la Russie le 24 février dernier, les petits Ukrainiens ne demandent pas de friandises ou de cadeaux à Saint-Nicolas, qui récompense les bons comportements et punit ceux qui n'ont pas été sages.

"Saint Nicolas, apportez des armes, des vêtements, de la nourriture pour les réchauffer", écrit ainsi le petite Evelina, dans un message adressé aux soldats ukrainiens, et partagé par l'épouse du président Volodymyr Zelensky. Le petit Anton, de son côté, écrit que son "père voulait [lui] donner un nouveau téléphone, mais il est mort".

"Cher Saint-Nicolas, aidez les forces ukrainiennes à avancer jusqu'à la ville de Roubijne", écrit un autre, qui habite dans la région de Louhansk, annexée par la Russie.

Des lettres qui "ne peuvent être lues sans larmes"

Pour la Première dame, les "bonbons, les jouets et les gadgets" "sont tout ce que les enfants veulent généralement dans le monde". Mais les petits Ukrainiens, dont les villes sont régulièrement bombardées, "demandent que leur papa ou leur frère reviennent à la maison".

"Tous les enfants sans exception demandent la victoire à Saint-Nicolas", affirme la Première dame, pour qui ces messages "ne peuvent être lus sans larmes".

"Aucun enfant n'a besoin de savoir ce qu'est la guerre (...) Le jour de la Saint-Nicolas, ce que je veux le plus, c'est que la paix que les enfants demandent revienne dans nos foyers le plus vite possible, et avec elle les désirs insouciants des enfants, l'agréable agitation des adultes et la vie ordinaire qui devrait être normale pour les enfants, et non un miracle", ajoute Olena Zelenska.

Fanny Rocher