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Espagne: Ciudadanos va voter pour l'investiture socialiste

En Espagne, Ciudadanos va voter pour l'investiture PSOE

En Espagne, Ciudadanos va voter pour l'investiture PSOE - AFP

Malgré les législatives du 20 décembre remportées par Mariano Rajoy à la tête du Parti populaire, la droite conservatrice perd la majorité absolue au Parlement avant de renoncer à la formation d'un gouvernement.

Le Parti socialiste espagnol (PSOE) a annoncé ce mercredi un accord avec les centristes de Ciudadanos, impliquant leur soutien à l'investiture d'un candidat socialiste à la présidence du gouvernement, deux mois après les législatives du 20 décembre.

"Dans 45 minutes, nous présenterons le document", a déclaré à la radio Cadena Ser Antonio Hernando, député qui a dirigé l'équipe de négociation du PSOE avec les autres partis.

"Naturellement le pacte implique un vote en faveur de l'investiture" de Pedro Sanchez, a-t-il précisé.

Le document paraphant l'accord entre les socialistes et les centristes doit être présenté à leur organes dirigeants respectifs dans la matinée puis à la presse et signé par leurs chefs au Congrès (chambre basse).

"Régénération démocratique"

La veille au soir les deux partis avaient déjà annoncé être très proches d'un accord, qui, sur le fond implique un programme de "régénération démocratique", dans un pays miné par la corruption.

Ce programme, passant par une réforme constitutionnelle, suppose d'importantes réformes d'ordre territorial et judiciaire, notamment la fin des immunités parlementaires, et la limitation à deux mandats de la présidence du gouvernement.

Il implique donc selon Antonio Hernando, que les libéraux promettront leurs 40 voix à Pedro Sanchez, lors du débat parlementaire où il tentera d'être investi président du gouvernement, ce qui lui assurera quelque 130 voix sur 350. Ce débat est prévu dans moins d'une semaine, le 1er mars.

Un soutien insuffisant pour être investi

Cela reste cependant insuffisant pour être investi, et il faut encore à Pedro Sanchez le soutien ou l'abstention d'autres formations, en particulier le parti de gauche radicale Podemos, qui dispose de 65 élus et avec lequel il négocie aussi en parallèle.

A.-F. L. avec AFP