Guerre en Ukraine: au moins 5 morts après une série de frappes russes sur Kharkiv

Civils dans les rues de Kharkiv le 16 avril. - Serguey Bobok
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Zelensky accuse les Russes de vouloir "détruire le Donbass"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé ce dimanche la Russie de vouloir "détruire" toute la région orientale du Donbass, promettant que tout serait fait pour la défendre, à commencer par le port stratégique de Marioupol où les militaires encerclés sont appelés à combattre "jusqu'au bout".
"Les soldats russes se préparent à une offensive dans l'est de notre pays dans un avenir proche. Ils veulent littéralement achever et détruire le Donbass", a déclaré Volodymyr Zelensky dans un message-vidéo.
"Tout comme les militaires russes détruisent Marioupol, ils veulent anéantir d'autres villes et d'autres communautés dans les régions de Donetsk et de Lougansk", a-t-il poursuivi, avant de lancer : "nous faisons tout pour assurer la défense".
Zelensky a parlé de la reconstruction de l’Ukraine avec la directrice générale du FMI
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré ce dimanche avoir discuté avec la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva de la stabilité financière de l’Ukraine, et de la reconstruction post-guerre du conflit.
"J’ai discuté avec la directrice générale du FMI Georgieva de la question d’assurer la stabilité financière de l’Ukraine et des préparations pour la reconstruction d'après-guerre. Nous avons des plans clairs pour le moment, ainsi qu’une vision des perspectives. Je suis sûr que la coopération entre le FMI et l’Ukraine continuera de porter ses fruits", a-t-il tweeté.
Zelensky dit avoir invité Macron à aller en Ukraine constater l'existence d'un "génocide"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé avoir invité Emmanuel Macron à se rendre en Ukraine pour constater de ses yeux que les forces russes commettent un "génocide", un terme que son homologue français s'est jusqu'ici refusé à employer.
"S'agissant d'Emmanuel, je lui ai parlé", a déclaré le président Zelensky dans un entretien avec la chaîne américaine CNN réalisé vendredi et diffusé ce dimanche. "Je pense qu'il veut faire en sorte que la Russie s'engage dans un dialogue", a-t-il ajouté, pour expliquer le refus du dirigeant français de dénoncer un "génocide" en Ukraine, à l'inverse du président des Etats-Unis Joe Biden.
Le président ukrainien avait dans un premier temps jugé mercredi ce refus "très blessant".
"Je lui ai dit que je voulais qu'il comprenne qu'il ne s'agit pas d'une guerre, que ce n'est rien d'autre qu'un génocide. Je l'ai invité à venir quand il en aura l'occasion", a précisé Volodymyr Zelensky sur CNN. "Il viendra, et il verra, et je suis sûr qu'il comprendra."
Les défenseurs de Marioupol "combattront jusqu'au bout", affirme le Premier ministre ukrainien
Les derniers défenseurs ukrainiens de Marioupol tiennent toujours des secteurs de la ville et ils "combattront jusqu'au bout", a déclaré le Premier ministre Denys Chmygal, dans une interview diffusée dimanche par la chaîne américaine ABC.
"Non, la ville n'est pas tombée. Nos forces militaires, nos soldats y sont toujours. Ils combattront jusqu'au bout. A l'heure où je vous parle, ils sont toujours dans Marioupol", a-t-il assuré.
Cinq morts dans une série de frappes russes sur Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine
Une série de frappes russes ayant visé la ville de Kharkiv dans le nord-est de l'Ukraine ont fait au moins cinq morts et 13 blessés d'après les secours sur place ce dimanche.
Des journalistes ont entendu deux salves de tirs et vu cinq incendies se propager dans des quartiers résidentiels du centre de Kharkiv. Des camions de pompiers traversaient la ville dans toutes les directions pour atteindre les appartements en feu.
Dans les instants qui ont suivi les frappes, un sentiment de panique était perceptible dans les rues, les piétons fuyant et les voitures quittant les lieux à toute vitesse.
Draghi déplore l'inefficacité du dialogue avec Poutine
Le chef du gouvernement italien Mario Draghi a regretté dimanche l'inefficacité apparente du "dialogue" avec Vladimir Poutine, constatant que ces contacts n'empêchaient pas "l'horreur" de se poursuivre en Ukraine. "Je commence à penser que ceux qui disent: +il est inutile que vous lui parliez, vous perdez du temps+ ont raison", a déclaré Marion Draghi dans une interview au quotidien Il Corriere della Sera publiée dimanche.
"J'ai toujours défendu (Emmanuel) Macron et je continue de dire qu'en tant que président actuel de l'UE, il a raison d'essayer toutes les voies de dialogue possibles. Mais j'ai l'impression que l'horreur de la guerre avec son carnage, avec ce qu'ils ont fait aux enfants et aux femmes, est complètement indépendante des déclarations et des appels téléphoniques" entre le Kremlin et les puissances étrangères, a-t-il ajouté.
"Jusqu'à présent, l'objectif de (Vladimir) Poutine n'a pas été la recherche de la paix, mais la tentative d'anéantir la résistance ukrainienne, d'occuper le pays et de le confier à un gouvernement ami", a encore déclaré Mario Draghi, assurant que l'Italie restait "proche" de ses "amis ukrainiens".
Confiant avoir pensé, au début du conflit, qu'une "victoire rapide de la Russie était probable", Mario Draghi a rendu hommage à "la résistance ukrainienne héroïque".
"Ce qui nous attend est une guerre de résistance, une violence prolongée avec des destructions qui vont se poursuivre. Rien n'indique que le peuple ukrainien puisse accepter l'occupation russe", a-t-il ajouté.
Moscou revendique le bombardement de Brovary et dit y avoir "détruit" une usine d'armements
Dans la foulée de l'annonce des autorités locales, Moscou a confirmé son bombardement opéré à Brovary. Selon ce communiqué transmis à l'agence Tass, la Russie dit y avoir ciblé une usine de fabrication de munitions et l'avoir "détruite".
Le ministère russe de la Défense a ainsi annoncé, via la plateforme Telegram, avoir bombardé l'usine militaire en ces termes:
"Durant la nuit, des missiles de haute précision lancés par des avions ont détruit une usine de munitions près de Brovary dans la région de Kiev".
Le maire de Brovary Igor Sapojko avait affirmé quant à lui que "certains éléments d'infrastructure (avaient) été touchés" aux premières heures dimanche. Un journaliste de l'AFP sur place n'a pas constaté de destructions, de fumée ou d'incendie.
Faute d'accord avec les Russes, aucun couloir humanitaire dimanche, selon Kiev
Les autorités ukrainiennes ont annoncé dimanche la suspensions des couloirs humanitaires pour l'évacuation des civils de l'Est de l'Ukraine, faute d'accord avec l'armée russe sur un arrêt des tirs.
"Ce matin, nous n'avons pas réussi à négocier un cessez-le-feu sur les itinéraires d'évacuation avec les occupants. C'est pourquoi, malheureusement, nous n'allons pas ouvrir de couloirs humanitaires aujourd'hui", a indiqué sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. "Nous n'épargnons aucun effort pour que les couloirs humanitaires reprennent le plus rapidement possible", a-t-elle ajouté.
Iryna Verechtchouk a également exigé l'ouverture d'une voie d'évacuation pour les militaires blessés de la ville de Marioupol, dévastée par les combats.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a prévenu samedi que "l'élimination" des derniers soldats ukrainiens présents à Marioupol "mettrait fin à toute négociation de paix" avec Moscou.
Le point sur la situation à 10h
- Ce dimanche matin, une frappe russe a visé - pour la troisième fois depuis vendredi - une banlieue de Kiev. Cette fois, c'est la ville de Brovary, à une vingtaine de kilomètres à l'est de la capitale ukrainienne, qui a été ciblée. Le maire de la ville, qui a affirmé qu'aucun bilan ne lui avait été rapporté à ce stade, a annoncé que l'attaque avait pris pour objet une "installation" et la "centrale électrique" locale.
- La résistance de Marioupol vit sans doute ses dernières heures face à l'envahisseur russe et ses alliés. Les derniers défenseurs ukrainiens de ce port de la Mer d'Azov sont repliés dans un site metallurgique situé près des docks. Moscou a lancé un ultimatum à ces ultimes comnbattants ukrainiens. Ils ont ainsi une fenêtre depuis 6h heure d eMoscou (5h à Paris) jusqu'à 13h (midi en France) pour déposer les armes et se rendre.
- Dès samedi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a toutefois prévenu: toute éliminiation éventuelle des soldats ukrainiens sur place romprait de facto les négociations de paix.
Troisième frappe russe sur Kiev et ses environs en trois jours : Brovary visé par un bombardement ce matin
Brovary, à une vingtaine de kilomètres à l'est de l'Ukraine, a subi un bombardement russe ce matin. Une "installation" et une centrale électrique locale ont été ciblées d'après le maire de cette ville de 109.000 habitants, Ihor Sapozhko.
Aucun bilan n'a pour le moment été tiré après cette nouvelle agression.
C'est le Kyiv Independent qui a rapporté cette troisième frappe russe sur Kiev et ses environs en trois jours.
Marioupol: la ville au bord de la chute, la Russie appelle ses derniers défenseurs à se rendre
Les Russes ont promis aux derniers défenseurs de Marioupol d'avoir la vie sauve s'ils déposaient les armes ce dimanche à compter de "6h heure de Moscou" (soit 5h à Paris) - selon le terme fixé par le chef du centre de contrôle de la Défense nationale russe, cité ici par la RTBF.
Une chose est sûre: le port de la Mer d'Azov vit ses dernières heures avant sa chute aux mains des soldats russes et de leurs alliés. Les ultimes militaires ukrainiens présents dans la ville - dont les hommes du très controversé régiment d'Azov - sont repliés sur le site metallurgique de l'aciérie Azovstal.
Donbass: quels scénarios pour une offensive russe ?
On le sait: le Donbass, et au-delà le sud-est ukrainien sont les priorités de l'armée russe, repoussée de la région de Kiev.
Sur notre plateau ce dimanche, le général Jérôme Pellistrandi, notre consultant pour les questions militaires, s'est penché sur l'offensive à venir.
Notre spécialiste examine les différentes formes que pourrait prendre l'assaut russe.