Ukraine: après trois mois de guerre, le gouvernement russe déclare ne "pas courir après les délais"

Vladimir Poutine et son ministre de la Défense Valéry Choïgou - Sergei GUNEYEV / SPUTNIK
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Le point sur la situation à minuit
• La situation sur le terrain dans la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, où l'armée russe a réalisé des progrès ces derniers jours, "empire d'heure en heure", a déclaré mardi le gouverneur régional Serguiï Gaïdaï.
• La Russie s'est dite bien déterminée à atteindre "tous ses objectifs" en Ukraine, intensifiant son offensive contre la dernière poche de résistance de la région de Lougansk, dans l'Est.
• L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, proche du président russe Vladimir Poutine et sous le feux des critiques depuis l'invasion de l'Ukraine, a annoncé ce mardi qu'il ne rejoindrait pas le conseil de surveillance du géant gazier russe Gazprom.
Le gouverneur local affirme que la situation dans la région de Lougansk "empire d'heure en heure"
La situation sur le terrain dans la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, où l'armée russe a réalisé des progrès ces derniers jours, "empire d'heure en heure", a déclaré mardi le gouverneur régional Serguiï Gaïdaï.
"La situation est très difficile et malheureusement, elle ne fait que s'aggraver. Elle empire de jour en heure, d'heure en heure", a-t-il indiqué dans une vidéo postée sur sa chaîne Telegram.
L'ex-chancelier allemand Schröder dit avoir renoncé à entrer au conseil de surveillance de Gazprom
L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, proche du président russe Vladimir Poutine et sous le feux des critiques depuis l'invasion de l'Ukraine, a annoncé ce mardi qu'il ne rejoindrait pas le conseil de surveillance du géant gazier russe Gazprom.
"J'ai renoncé à une nomination au conseil de surveillance de Gazprom depuis longtemps. J'ai aussi informé l'entreprise", assure l'ancien chancelier social-démocrate (1998-2005) dans un court message sur le réseau professionnel LinkedIn.
Hongrie: état d'urgence à cause de la guerre en Ukraine à partir de minuit
Viktor Orbán a annoncé ce mardi le déclenchement de l'état d'urgence en Hongrie en raison de la guerre en Ukraine.
Le point sur la situation à 17h
• Tandis que nous entrons dans le quatrième mois de la guerre, la Russie se prépare à abroger la limite d'âge - pour les citoyens en âge de travailler - pour s'engager dans l'armée. Actuellement, les bornes sont de 18 à 40 ans pour les nationaux, et de 18 à 30 ans pour les ressortissants étrangers.
• Le travail législatif a été intense ce mardi à la Douma. En effet, les députés ont également adopté en premier lecture un texte prétendant fermer, sur simple décision du Parquet, les médias étrangers taxés de diffuser des informations jugées mensongères sur le conflit en Ukraine.
• 90 jours donc se sont écoulés depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et les autorités moscovites ont reconnu que le conflit était destiné à s'installer dans la durée. Le secrétaire du Conseil de sécurité, Nikolaï Patrouchev, s'exprimait dans un média loca. "Nous ne courons pas après les délais", a-t-il dit, "relevant que "les objectifs fixés par le président (Vladimir Poutine) seront remplis". "Il ne peut en être autrement, la vérité est de notre côté", a-t-il ajouté.
• Le Conseil de l'Union Européenne, qui représente les 27 Etats membres, a approuvé mardi la suspension pour un an des droits de douane sur tous les produits importés d'Ukraine afin de soutenir l'économie du pays attaqué par la Russie. Cette mesure, proposée le 27 avril par la Commission européenne, avait déjà été approuvée par le Parlement européen le 19 mai. Le règlement est donc validé et entrera en vigueur au lendemain de sa publication au Journal officiel de l'UE, a précisé le Conseil dans un communiqué.
Les députés russes veulent faciliter l'interdiction de médias étrangers
Les députés russes ont adopté mardi en première lecture une proposition de loi qui doit permettre de fermer en Russie, sur simple décision du Parquet, les médias étrangers taxés de diffuser des informations jugées mensongères sur le conflit en Ukraine.
La chambre basse du Parlement russe, la Douma, a indiqué que ces médias pourront être interdits "en cas de diffusion d'informations visant à discréditer les forces armées russes ou liées à l'introduction de sanctions" contre la Russie.
Selon ce projet de loi, le Procureur général ou ses adjoints auront le droit de retirer une licence de diffusion d'un média s'il publie des informations jugées "illégales" ou "dangereuses".
Les accréditations de journalistes travaillant pour des médias étrangers pourront aussi être annulées, selon ce texte qui sera adopté après trois lectures à la Douma et une ultime à la chambre haute.
Dans un communiqué, la Douma ajoute que la proposition de loi permet aussi de "fermer ou limiter les activités d'un média en Russie, si les autorités du pays d'origine de ce média commettent des actes inamicaux envers des médias russes à l'étranger".
Union européenne : les 27 valident la suspension des droits de douane sur les produits ukrainiens
Le Conseil de l'Union Européenne, qui représente les 27 Etats membres, a approuvé mardi la suspension pour un an des droits de douane sur tous les produits importés d'Ukraine afin de soutenir l'économie du pays attaqué par la Russie.
Cette mesure, proposée le 27 avril par la Commission européenne, avait déjà été approuvée par le Parlement européen le 19 mai. Le règlement est donc validé et entrera en vigueur au lendemain de sa publication au Journal officiel de l'UE, a précisé le Conseil dans un communiqué.
La suspension des droits de douane "va faciliter les échanges commerciaux de l'Ukraine face à l'agression (de la Russie) et fournir un soutien à son économie", s'est félicité le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, lors d'une conférence de presse.
Le commerce bilatéral entre l'UE et l'Ukraine a représenté 52 milliards d'euros d'échanges l'an dernier, selon l'exécutif européen. Le chiffre a doublé depuis 2016.
Mais, depuis fin février et le déclenchement de la guerre par la Russie, la production agricole et industrielle de l'Ukraine a été durement touchée, ainsi que ses relations commerciales avec le reste du monde, l'accès du pays à la mer étant bloqué par la marine russe.
Le produit intérieur brut (PIB) ukrainien devrait s'effondrer de 35% cette année, selon une prévision du Fonds monétaire international (FMI) publiée le 19 avril.
La Russie interdit l'entrée dans le pays à 154 membres de la Chambre des Lords britannique
Le Kremlin poursuit sa politique de rétorsion. Tandis que le gouvernement britannique prend réglièrement des sanctions contre les personnalités liées au pouvoir russe et leurs avoirs, Moscou vient d'annoncer que 154 membres de la Chambre des Lords étaient désormais interdits de séjour sur le territoire national.
"En réponse à la décision prise en mars par le gouvernement de Grande-Bretagne d'établir une liste de sanctions concernant presque tout le Conseil de la Fédération (...), des restrictions sont introduites à l'encontre de 154 membres de la Chambre des Lords", écrit le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
La Cour européenne des droits de l'Homme demande à l'Ukraine de mettre en sécurité des migrants retenus près du front
La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a demandé à Kiev de mettre "immédiatement" en sécurité deux migrants retenus près d'Odessa, non loin du front, une situation dénoncée par des ONG qui pointent d'autres cas similaires, a appris mardi l'AFP auprès de la CEDH et de l'avocate des migrants.
Le gouvernement ukrainien "devrait déplacer immédiatement les requérants vers une zone plus sûre (dans le pays) et prendre toutes les mesures jugées nécessaires pour assurer leur sécurité face au conflit armé en cours", a indiqué la Cour dans sa décision rendue vendredi.
"Nous ne courons pas après les délais": le gouvernement russe reconnaît que le conflit sera encore long
Le ministre russe de la Défense et le secrétaire du puissant Conseil de sécurité de Russie ont tous deux laissé entendre mardi que Moscou allait devoir combattre longtemps en Ukraine pour atteindre les objectifs de son intervention, entrée dans son quatrième mois.
"Nous continuons l'opération militaire spéciale jusqu'à la réalisation de tous les objectifs, peu importe l'énorme aide occidentale au régime de Kiev et la pression sans précédent des sanctions", a dit le ministre Sergueï Choïgou, lors d'une visio-conférence avec des homologues de l'ex-URSS partiellement retransmise à la télévision.
Selon lui, les efforts russes pour éviter de faire des victimes civiles "ralentissent, bien sûr, le tempo de l'offensive, mais cela est délibéré".
Un peu plus tôt, dans une rare interview accordée au journal russe Argoumenty i Fakty, le secrétaire du Conseil de sécurité, Nikolaï Patrouchev, a signifié que les opérations militaires dureraient le temps qu'il faudra. "Nous ne courons pas après les délais", a-t-il dit, "relevant que "les objectifs fixés par le président (Vladimir Poutine) seront remplis". "Il ne peut en être autrement, la vérité est de notre côté", a-t-il ajouté
Le métro reprend à Kharkiv
Après près de trois mois d'interruption en raison de l'offensive russe sur la deuxième ville d'Ukraine, le métro de Kharkiv, qui a longtemps servi d'abri contre les bombes pour les habitants, a repris son fonctionnement mardi.
Le métro de Kharkiv, ville de 1,4 million d'habitants avant la guerre, accueillait 158 millions de personnes par an sur ses trois lignes avec une trentaine de stations. Trois stations situées dans le nord-est de la ville et toujours en proie aux tirs d'artillerie restent fermées.
Les autorités avaient demandé aux personnes qui s'étaient réfugiées dans le métro de partir avant dimanche, leur proposant des relogements temporaires alors que de nombreux immeubles de la ville ont été détruits ou sont dans des zones dangereuses. Une centaine de personnes vivent encore dans des stations fermées.
Les trains ne passent pour le moment que toutes les 20 ou 30 minutes, mais la cadence doit s'accélérer dans les prochains jours.
Candidature à l'Otan: la Suède et la Finlande envoient une délégation à Ankara pour lever les blocages
La Suède et la Finlande vont envoyer des délégations à Ankara cette semaine, avec l'espoir de convaincre la Turquie de ne plus s'opposer à leur candidature pour rejoindre l'Otan, a indiqué mardi le ministre finlandais des Affaires étrangères.
"Quand on voit les problèmes arriver, bien sûr, on prend la voie diplomatique. Nous envoyons nos délégations visiter Ankara, depuis à la fois la Suède et la Finlande. Cela se passera demain", a dit Pekka Haavisto lors d'une table ronde à Davos, où le Forum économique mondial organise une réunion cette semaine.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a poussé Helsinki à repenser la position qui l'avait longtemps fait rester en dehors de l'Alliance atlantique, a rappelé le ministre.
La Russie prépare une loi abolissant la limite d'âge pour s'engager dans l'armée
La Russie prépare la suppression d'une limite d'âge pour s'engager dans l'armée, selon l'ordre du jour de mercredi de la Douma, chambre basse du parlement russe, un texte déposé en pleine offensive contre l'Ukraine.
"Le but du projet de loi est d'éliminer la limite d'âge pour les citoyens en âge de travailler (...), à laquelle ils ont le droit de conclure le premier contrat de service militaire", indique la note explicative du projet de loi.
Selon cette note, seuls les citoyens âgés de 18 à 40 ans sont actuellement autorisés à conclure un premier contrat avec l'armée. Pour les citoyens étrangers, la fenêtre est de 18 à 30 ans. Or, "pour l'utilisation d'armes de haute précision, le fonctionnement d'armes et d'équipements militaires, des spécialistes hautement professionnels sont nécessaires", donc plus âgés.
Cette loi permettrait d'aider à "attirer des spécialistes dans des domaines populaires, principalement liés aux civils (soutien médical, ingénierie, maintenance, exploitation, communications, etc.) pour le service militaire sous contrat", indique le document.
L'armée russe se trouve en pleine offensive en Ukraine, mais cet assaut s'est trouvé confronté à une féroce résistance ukrainienne, si bien que la Russie a enregistré d'importantes pertes matérielles et humaines même si Moscou n'en a jamais révélé l'ampleur.
La Russie a lancé en avril l'appel du printemps 2022, avec pour objectif d'envoyer 134.500 jeunes dans les casernes, les autorités assurant toutefois que les conscrits ne seraient pas envoyés au front.
La justice russe demande l'arrestation d'une seconde blogueuse, jugée trop critique
près avoir ordonné l'arrestation d'un blogueur, la justice russe a émis la même sentence contre Veronika Belotserkovskaïa, blogueuse également et autrice de plusieurs livres de cuisine qui vit en France. Elle aussi est accusée d'avoir cherché à discréditer l'armée russe. Le tribunal a également ordonné son placement en détention par contumace, selon l'agence Tass. Il lui est reproché de s'être exprimée sur l'offensive sur son compte Instagram.
Le point sur la situation à midi
• Ce mardi marque les trois mois de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Si le conflit donne l'impression de s'enliser, les tragédies y sont nombreuses et la situation des troupes ukrainienens sur le front est "de plus en plus difficile" de l'aveu même de Kiev.
• Boris Bondarev, diplomate auprès de la délégation russe à l'ONU à Genève, a démissionné de son poste hier avec pertes et fracas. Aujourd'hui, s'exprimant dans les médias, il a déclaré se sentir "en danger", concédant "avoir peur pour sa sécurité". Son départ s'explique par son opposition à la guerre en Ukraine, une agression qui suscite chez lui une "honte" quant à la politique de son pays.
• L'Office de l'immigration a communbiqué aujourd'hui le chiffre actualisé des ressortissants ukrainiens présents en France. Après trois mois de guerre, l'Hexagone en accueille ainsi 85.000.
Le mot "paix" sera inscrit en cyrillique sur le ballon de la finale de la Ligue des Champions samedi
Le mot "Paix", en anglais et en caractères cyrilliques, s'affichera samedi sur le ballon de la finale de Ligue des champions Liverpool-Real Madrid (21h00), a annoncé l'équipementier Adidas, qui mettra aux enchères cette édition limitée au profit des réfugiés du conflit en Ukraine.
"Le ballon du match sera mis aux enchères après le match et les gains iront au Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) pour contribuer à protéger les gens contraints de fuir leurs foyers", écrit Adidas dans un communiqué.
La finale de Ligue des champions 2022, qui aurait dû se tenir samedi à Saint-Pétersbourg, en Russie, a été délocalisée au stade de France à Saint-Denis, près de Paris, en raison de l'offensive russe en Ukraine.
L'UEFA, qui a condamné "fermement l'invasion militaire" débutée le 24 février, a exclu les clubs russes de ses compétitions européennes de football la saison prochaine, confirmant la mise au ban de la Russie, dont la sélection a également été écartée du Mondial-2022 au Qatar.
Biens mal acquis en France : une plainte vise des personnalités russes "proches de Poutine"
L'ONG anticorruption Transparency International (TIF) a annoncé mardi dans un communiqué avoir déposé plainte à Paris notamment pour des faits de "blanchiment" visant de possibles biens mal acquis en France par "des hommes d'affaires et de hauts fonctionnaires proches de Vladimir Poutine".
L'organisation non gouvernementale a "déposé plainte contre X pour blanchiment, non justification de ressources, recel et complicité, afin de dénoncer le système de capture de l'Etat russe et de la richesse nationale par des hommes d'affaires et hauts fonctionnaires proches de Vladimir Poutine", selon son communiqué.
Ce système "étend ses ramifications jusqu'en France, dans le secteur de l'immobilier notamment, du fait d'un manque de vigilance des intermédiaires", ajoute-t-elle. La plainte a été déposée jeudi auprès du Parquet national financier (PNF), selon TIF, qui ne donne pas les noms des personnes visées pour "éviter des représailles sur ses équipes".
La justice russe ordonne l'arrestation d'un blogueur pour avoir discrédité l'armée
Un tribunal de Moscou a ordonné mardi le placement en détention par contumace du blogueur russe Michaïl Nake, accusé de discréditer l'armée russe et son offensive en Ukraine.
L'intéressé, qui anime hors de Russie un blog vidéo sur YouTube comptant plus de 700.000 abonnés, est accusé d'avoir diffusé des informations mensongères sur les forces armées russes, selon le tribunal Basmani de Moscou, qui a ordonné son placement en détention, selon son site.
Ce crime passible d'une lourde peine de prison a été défini en droit russe juste après que Vladimir Poutine a ordonné l'offensive contre l'Ukraine le 24 février dernier.
Il est ainsi notamment interdit d'employer les termes de guerre ou d'invasion au sujet de l'offensive russe, ou d'accuser l'armée de crimes de guerre.
De nombreux critiques du régime mais aussi de simples internautes critiques de cet assaut font l'objet de poursuites de ce type ou ont été incarcérés, comme l'opposant Vladimir Kara-Mourza ou de l'artiste Alexandra Skotchilenko.
85.000 Ukrainiens accueillis en France après trois mois de guerre
Trois mois après le début de la guerre en Ukraine, 85.000 Ukrainiens bénéficient de l'allocation pour demandeurs d'asile (Ada) en France, a indiqué mardi à l'AFP le patron de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) Didier Leschi.
"Au 20 mai, 85.000 déplacés Ukrainiens étaient couverts par l'Ada", dont 45.000 cartes de paiement ont été délivrées à ce jour à des familles qui ont quitté le conflit, a précisé le directeur général de l'administration qui verse cette allocation.
Il s'agit de l'indicateur le plus fiable pour mesurer le nombre de déplacés ukrainiens installés en France depuis l'invasion russe du 24 février. Depuis plusieurs semaines, l'Ofii, organe sous tutelle du ministère de l'Intérieur, délivre ces allocations à des Ukrainiens au rythme de "300 par jour", a précisé le préfet Leschi.
Début mars, lors de la première réunion de la cellule interministérielle de crise (CIC) sur l'Ukraine, la France avait anticipé l'arrivée de "50.000, peut-être 100.000 réfugiés" de ce conflit, selon les propos du pilote de la CIC Joseph Zimet. Ce dernier avait alors insisté sur la nécessité de redimensionner les capacités d'hébergement pour faire face à un tel afflux.
Parmi les 85.000 personnes, "8.000 sont en logement", tandis que les autres sont hébergées dans des structures d'accueil ou par le biais d'hébergements chez l'habitant, a précisé mardi le patron de l'Ofii Didier Leschi. L'allocation pour demandeurs d'asile, attribuée aux réfugiés ukrainiens même si ces derniers n'ont pas besoin de demander l'asile (ils bénéficient de la "protection temporaire" enclenchée par l'Europe), s'élève à 6,80 euros par jour et pour une personne.
Le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies recensait dimanche plus de 6,5 millions de déplacés qui ont fui l'Ukraine, dont plus de la moitié en Pologne.
"C’est une agression de la Russie contre l’ensemble des pays civilisés": un réalisateur ukrainien évoque son pays depuis Cannes
Sergueï Loznitsa est cinéaste, auteur notamment de documentaires. Il présente ce mardi sa dernière oeuvre au festival de Cannes: The Natural history of destruction.
L'artiste ukrainien a commenté la tragédie vécue par son pays sur BFMTV ce matin:
"Cette guerre nous repousse 80 ans en arrière. Et les méthodes sauvages employées dans cette guerre montrent qu’on n’a toujours pas trouvé le moyen d’arrêter cette barbarie. Nous restons impuissants pour l’instant pour arrêter cette guerre".
"C’est une agression de la Russie contre l’ensemble des pays civilisés, libéraux et développés", a encore lancé l'auteur de Donbass, en 2018. Le réalisateur a promis de faire un film sur les événements actuels.
"Je pense que je suis en danger": le diplomate russe démissionnaire explique avoir "réagi pour pouvoir continuer à se regarder dans la glace"
Il était le conseiller auprès de la représentation russe à l'ONU de Genève, et toute sa carrière, il a défendu les options du Kremlin, en diplomate de profession. Mis cette fois, c'est trop. Hier, Boris Bondarev a annoncé sa démission, fracassante, à ses collègues, disant sa "honte" devant l'agression de l'Ukraine par son pays.
S'exprimant ce mardi auprès de journalistes par téléphone, il a expliqué: "Parfois on doit réagir pour pouvoir se regarder dans sa glace". "J’ai toujours été clair", a-t-il dit évoquant ses échanges avec sa hiérarchie: "Je demandais 'pourquoi ne pas négocier?' Et on me répondait que le président savait ce qu’il faisait"
Le diplomate a ensuite reconnu: "Oui, j’ai peur pour moi. Je pense que je suis en danger. Si je devais revenir en Russie, la vie ne serait pas très rose".
Trois mois de guerre et de tragédies en Ukraine
Ce mardi marque donc les trois mois de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le conflit, dont on craignait à l'origine qu'il aboutisse à l'écrasement fulgurant de l'Ukraine, s'inscrit dans la durée.
Il a déjà été traversé de nombreuses tragédies: bombardements autour de Kiev, atrocités commises par les troupes russes notamment à Boutcha, crimes de guerre également à Borodyanka, chute de Marioupol à l'issue d'une résistance héroïque, nouveau siège russe autour de Severodonetsk. BFMTV en reprend le récit dans le sujet ci-dessus.
La région de Lougansk presque entièrement envahie
La guerre en Ukraine entre mardi dans son quatrième mois, au moment où les troupes russes concentrent leur offensive sur la dernière poche de résistance de la région de Lougansk, dans le Donbass (est).
Après avoir éloigné les forces russes des deux plus grandes villes du pays, la capitale Kiev fin mars et début avril puis Kharkiv en mai, les Ukrainiens reconnaissent depuis quelques jours des "difficultés" dans le Donbass, formé par les oblasts de Lougansk et Donetsk.
"Les prochaines semaines de guerre seront difficiles", a prévenu ce lundi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution télévisée quotidienne.
"Les occupants russes s'efforcent de montrer qu'ils n'abandonneront pas les zones occupées de la région de Kharkiv (nord-est), qu'ils ne rendront pas la région de Kherson (sud), les territoires occupés de la région de Zaporijjia (sud-est) et le Donbass (est). Ils avancent quelque part. Ils renforcent leurs positions ailleurs", a-t-il poursuivi.
Des missiles Harpoon pour l'Ukraine, qui cherche à débloquer le port d'Odessa
Le Danemark s'est engagé à fournir des missiles Harpoon à l'Ukraine, qui tente de contrer le blocus imposé par la marine russe au port d'Odessa, vital pour les exportations de blé de l'Ukraine, a annoncé lundi le chef du Pentagone, Lloyd Austin.
Vingt pays se sont engagés à fournir des armes supplémentaires à l'Ukraine pour faire face aux forces russes lors de la deuxième réunion du "Groupe de contact pour la défense de l'Ukraine", a annoncé le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin.
"La rencontre d'aujourd'hui s'est très bien passée", a-t-il déclaré. "De nombreux pays vont donner des munitions pour l'artillerie, des systèmes de défense côtière, des chars et autres blindés qui sont indispensables" pour l'armée de Kiev, a-t-il ajouté.
Volodymyr Zelensky dénonce le "massacre organisé" par les Russes dans le Donbass
Quatre-vingt-dix jours après le début de la guerre en Ukraine, le conflit s'est enlisé. La "guerre éclair" voulue par Vladimir Poutine n'a pas eu lieu et la résistance ukrainienne a forcé l'armée russe à se repositionner dans l'est du pays. Et dans la région du Donbass, les difficultés s'accumulent pour l'armée ukrainienne.
Chute de Marioupol, bombardements à Severodonetsk, pénuries en armes et en munitions: ce lundi, le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk, Serguïï Gaïdaï, a dénoncé une situation de "plus en plus difficile" sur le terrain dans le sud-est du pays.
Dans la soirée, c'est Volodymyr Zelensky, président de l'Ukraine, qui s'est exprimé concernant la situation dans le Donbass, région proche du Louhansk.
"La situation la plus difficile se trouve dans le Donbass Bakhmut, Popasna, Severodonetsk, les occupants sont les plus actifs dans ces directions", dit Volodymyr Zelensky, affirmant que les Russes y ont organisé un "massacre."
Bonjour à toutes et à tous!
Bienvenue dans ce direct consacré au suivi de la guerre en Ukraine