Diane Lazarevic: "Mettez les bouchées doubles pour libérer mon père"

Diane Lazarevic espère la libération de Serge, son père, pour Noël. - Lionel Bonaventure - AFP
"C'était très violent, la vidéo était très difficile". C'est avec sincérité mais aussi force que Diane Lazarevic, la fille du dernier otage français "officiel", détenu par le groupe islamique al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a réagi mardi matin sur RTL à la diffusion d'une vidéo lundi montrant son père.
Enlevé en 2011 au Mali, Serge Lazarevic interpelle le président de la République, François Hollande, dans une déclaration manifestement dictée par ses ravisseurs: "Vous êtes responsable de tout ce qui m'arrivera", prévient-il.
Inquiétudes pour sa santé
"J'ai été très choquée de le voir, ça a été très éprouvant de le voir comme ça très amaigri, affaibli", confie Diane Lazarevic, confirmant qu'il s'agissait bien de son père.
Face à ces images, la grande crainte de Diane Lazarevic concerne l'état de santé de son père. "La seule chose qui peut m'inquiéter c'est il parle de ses reins", poursuit-elle. "Pour les autres maladies qu'il évoque je ne sais pas si on lui demande de dire ça". Dans la vidéo, Serge Lazarevic se décrit comme "très malade". "Je n'ai aucun doute sur le fait que s'il est possible de passer des médicaments, il en sera passé", insiste sa fille.
Seul espoir pour la jeune femme: le mental de l'otage. "Je suis une battante, et lui aussi c'est un battant, on tient bon", scande-t-elle. "Je ne savais pas s'il savait que son ami Philippe Verdon (un Français enlevé en même temps que Serge Lazarevic et exécuté en 2013 par Aqmi) était décédé. Et apparemment il le sait... C'est horrible, il est tout seul et je ne sais pas comment il vit ça."
Une libération espérée pour Noël
Expliquant être en contact permanent avec les services du Quai d'Orsay, Diane Lazarevic doit être reçue "dans les prochains jours" par François Hollande. "Je le vois aux alentours des dates 'anniversaires'", explique la jeune femme.
Alors que son père, sous la contrainte d'Aqmi, assure que son sort est lié à l'intervention de la France en Irak, Diane Lazarevic explique ne pas comprendre ce message. "Je demande à l'Etat de mettre les bouchées doubles pour que sa libération arrive le plus vite possible", insiste-t-elle. Avant d'ajouter qu'elle espère une libération pour Noël. "C'est un rêve d'enfant, c'est une date symbolique. J'espère que ce symbole sera le bon."