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Début de la rencontre entre Poutine et le chancelier autrichien

Montage montrant Vladimir Poutine et Karl Nehammer le 31 mars dernier.

Montage montrant Vladimir Poutine et Karl Nehammer le 31 mars dernier. - Mikhail KLIMENTYEV, Stefanie LOOS / POOL / SPUTNIK / AFP

Il est le premier dirigeant européen à faire le déplacement jusqu'à Moscou depuis l'agression de l'Ukraine par la Russie. Le chancelier autrichien Karl Nehammer veut essayer de convaincre Vladimir Poutine d'ouvrir des corridors humanitaires pour les civils. Vienne a indiqué que l'entrevue entre les deux hommes avait commencé en milieu d'après-midi ce lundi.

La rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le chancelier autrichien Karl Nehammer, premier dirigeant européen reçu au Kremlin depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, a commencé, a indiqué lundi un porte-parole de la chancellerie en début d'après-midi. "Ils sont ensemble actuellement dans la résidence de M. Poutine" à Moscou, a-t-il précisé peu après 13H00, alors que Karl Nehammer tente d'obtenir de sa propre initiative des corridors humanitaires.

Plus tôt dans la journée, son ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg avait estimé avant une réunion avec ses homologues de l'Union européenne à Luxembourg que les Européens devaient "saisir toutes les occasions de mettre fin à l'enfer humanitaire en Ukraine".

Karl Nehammer ne s'attend "pas à un miracle"

Karl Nehammer, qui "n'attend pas de miracle", veut transmettre "un message politique très clair", a déclaré le ministre, selon lequel Vladimir Poutine "isole la Russie, qu'il perdra cette guerre sur le plan moral et qu'il fait tout ce qui peut être fait de mal". "Nous voulons que la guerre prenne fin. Nous voulons des corridors humanitaires. Nous voulons que les organisations humanitaires internationales puissent faire leur travail", a-t-il détaillé. Une prise de parole du chancelier est prévue en fin de journée.

Les ministres de l'UE doivent faire le point lundi sur la situation en Ukraine et discuter de nouvelles sanctions contre la Russie. Le chancelier autrichien "n'a pas de mandat européen".

Une "initiative personnelle"

Son déplacement à Moscou est "une initiative personnelle" décidée après des entretiens à Kiev avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, et après des discussions avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le président turc Recep Tayyip Erdogan, ainsi que les chefs des institutions européennes Ursula von der Leyen et Charles Michel, a précisé le chef de la diplomatie autrichienne. "Toute voix qui fait comprendre au président Poutine comment est la réalité en dehors des murs du Kremlin n'est pas une voix perdue", a-t-il estimé.

Le voyage à Moscou est "une mission à risque", a reconnu dimanche le chancelier, mais une "fenêtre de dialogue" s'est présentée, a-t-il souligné. Il compte évoquer au Kremlin les "crimes de guerres" commis notamment à Boutcha, une localité proche de Kiev devenue un symbole des atrocités, où il s'est rendu comme d'autres responsables occidentaux. Moscou a rejeté fermement toute implication.

R.V. avec AFP