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Coronavirus: les plus grands sites touristiques d'Asie et d'Australie désertés

Shanghaï s'est vidée de ses touristes, mars 2020

Shanghaï s'est vidée de ses touristes, mars 2020 - Hector RETAMAL / AFP

L'impact de l'épidémie du Covid-19 sur le tourisme asiatique s'observe dans les chiffres, mais aussi sur les images montrant des sites touristiques délaissés par les visiteurs.

Les temples d'Angkor, l'opéra de Sydney, la place Tiananmen: les lieux les plus instagrammés d'Asie et d'Australie se sont vidés depuis le déclenchement de l'épidémie de coronavirus.

En Chine, où l'épidémie est apparue fin décembre, les touristes ont déserté depuis de longues semaines. Plus personne ne prend de selfies devant le portrait géant de Mao Zedong installé sur la porte Tian'anmen à Pékin ou sur le Bund, le célèbre boulevard le long de la rivière Huangpu à Shanghaï. 

La place Tiananmen en avril 2019 / mars 2020
La place Tiananmen en avril 2019 / mars 2020 © Greg Baker, Mark RALSTON / AFP

Impact similaire dans le reste du continent 

Le constat est le même dans les autres pays d'Asie, où le nombre de touristes chinois s'est effondré depuis janvier de 80 à 90%, Pékin ayant interdit les visites de groupes à l'étranger dans le but de tenter de contenir la maladie.

Les temples d'Angkor près de Siem Reap, au Cambodge, visités chaque année par cinq millions de touristes, se sont aussi vidés.

"Je n'ai eu aucun groupe depuis le mois de janvier", se désole Hor Sophea, guide en langue chinoise. "Je ne sais pas combien de temps on pourra continuer comme cela".
Temple d'Angkor Wat de Siem Reap, le 5 mars 2020
Temple d'Angkor Wat de Siem Reap, le 5 mars 2020 © TANG CHHIN Sothy / AFP

Conséquences sur le tourisme en Australie

La situation pourrait encore empirer alors que le royaume a annoncé samedi qu'un premier cambodgien, résidant à Siem reap, était infecté par le Covid-19. Pour tenter de compenser les pertes du secteur du tourisme, le Premier ministre Hun Sen a annoncé des allègements fiscaux pour les hôtels et les maisons d'hôtes de la ville.

A Tokyo, le visiteur est quasi-seul quand il déambule dans le temple Senso-ji, qui attire normalement chaque année quelque 30 millions de visiteurs. Et, à Bali, les bateaux de touristes restent à quai. 

Le temple Sensoji de Tokyo anormalement vide de touristes, le 9 mars 2020
Le temple Sensoji de Tokyo anormalement vide de touristes, le 9 mars 2020 © CHARLY TRIBALLEAU / AFP

L'Asie n'est pas le seul continent désert de touristes. L'Australie a fermé ses frontières aux voyageurs qui se seraient rendus dans l'Empire du Milieu, une mesure qui a aussi entraîné une chute drastique du nombre de touristes. 143 millions de Chinois avaient visité le pays en 2018, y dépensant 12 milliards de dollars.

L.A. avec AFP