Centrafrique: « Que François Hollande nous libère !», dit Clarisse sur RMC

A Bangui, des familles ont trouvé refuge près de la cathédrale Saint Paul, le 7 décembre 2013. - -
Nouvelle phase pour l'opération Sangaris. Les troupes françaises commencent à désarmer les milices à Bangui, la capitale de la Centrafrique.
Depuis quatre jours, il n'y a plus d'autorité dans le pays. Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, parle de près de 400 morts ces derniers jours à Bangui après des massacres inter-religieux.
Bangui reste déserte. Aucun marché et quasiment aucun commerce n'est ouvert. Plus aucune administration ne fonctionne et les pillages se multiplient. La villa du Premier ministre a été complètement mise à sac. Et des centaines de prisonniers se sont évadés de la prison de la ville.
« Nous allons de calvaire en calvaire »
Des milliers de personnes sont encore réfugiées dans les nombreuses églises de la ville. Clarisse et ses 4 enfants sont installés à la Paroisse Saint Bernard, dans un quartier isolé de Bangui.
Elle appelle à l'aide. « Que François Hollande nous libère ! Il a tous les moyens de nous libérer », implore-t-elle. Elle ne demande qu'une chose: « nous voulons la paix, nous en avons assez. Nous voulons rentrer tranquillement chez nous ».
Clarisse décrit un quotidien de plus en plus difficile: « nous allons de calvaire en calvaire. On n'a rien a manger, il y a un problème de santé. On a perdu un enfant de neuf mois hier ».
Un millier de soldats français a rejoint le pays ce week-end. En moins de 48 heures, 1 600 hommes ont été déployés par Paris.