BFMTV
International

Buttigieg, Klobuchar, O'Rourke: vague de ralliements pour Biden dans les primaires démocrates

Joe Biden et Amy Klobuchar ont partagé la scène du meeting de Dallas.

Joe Biden et Amy Klobuchar ont partagé la scène du meeting de Dallas. - Ron Jenkins / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

En quelques heures ce lundi, trois candidats ou ex-candidats aux primaires démocrates ont annoncé qu'ils joueraient désormais la carte Joe Biden tandis que Bernie Sanders demeure le favori.

L'establishment démocrate serre les rangs pour tenter de contrer Bernie Sanders à la veille du Super Tuesday. Trois candidats ou ex-candidats à la primaire du parti ont en effet choisi ce lundi de soutenir Joe Biden.

Pete Buttigieg, le premier, a jeté l'éponge pour se placer dans le coin de l'ancien vice-président de Barack Obama. Puis Amy Klobuchar, sénatrice du Minnesota et elle aussi candidate à la désignation, a elle aussi renoncé pour soutenir la campagne de Joe Biden. Enfin, Beto O'Rourke, éphémère candidat qui avait lâché la rampe avant même le début officiel des primaires, a lui aussi décidé de se rallier.

A la tribune 

Pete Buttigieg s'est ainsi affiché lundi soir avec l'ancien vice-président au Texas, l'un des 14 États américains appelés à voter lors de la "super" journée électorale de mardi, juste avant un meeting de campagne. "Je suis ravi de soutenir la candidature de Joe Biden à la présidentielle", a lancé l'ancien maire à Dallas.

Amy Klobuchar est elle aussi venue le soutenir à Dallas. La sénatrice a même passé quelques instants sur la tribune. Elle a résumé sa position sur Twitter: "Que manque-t-il à la politique aujourd'hui? L'empathie. La bienveillance. La confiance sacrée entre les citoyens et leur président. C'est ce que Joe Biden va restaurer. Joe Biden vous connaît, et il va se battre pour vous."

Beto O'Rourke s'en mêle 

Beto O'Rourke, ancien représentant du Texas à Washington, éphémère candidat aux primaires démocrates, est lui aussi monté au créneau. Sur scène, il a resservi la clé de voûte de l'argumentaire des opposants à Bernie Sanders: "Demain, le 3 mars 2020, je glisserai mon bulletin pour Joe Biden. Et je vais vous dire pourquoi: nous avons besoin de quelqu'un capable de battre Donald Trump". 

Avec l'abandon des modérés Pete Buttigieg et Amy Klobuchar, la course démocrate à la Maison Blanche ne compte plus que cinq concurrents, et la voie s'est clairement dégagée au centre pour Joe Biden.

L'inconnue Bloomberg 

Mais avant que les primaires ne se résument à un duel Biden-Sanders, deux septuagénaires aux positionnements très éloignés, l'ancien vice-président des Etats-Unis devra encore composer ce mardi avec un troisième homme: Michael Bloomberg.

Ce dernier, qui compte parmi les dix plus grosses fortunes mondiales, a mis en place une tactique inédite en faisant l'impasse sur les quatre premiers États (Iowa, New Hampshire, Nevada et Caroline du Sud) à se prononcer dans la primaire. L'homme d'affaires new-yorkais de 78 ans, qui a déjà dépensé en publicités politiques plus d'un demi-milliard de dollars, un record, joue gros pour son entrée en lice. 

Une contre-performance marquée tuerait quasiment sa campagne dans l'œuf et laisserait Joe Biden comme seul rempart modéré à Bernie Sanders, dont les idées très à gauche inquiètent une partie de l'establishment démocrate.

Sanders toujours en tête dans les sondages 

Joe Biden se pose lui, du haut de ses années d'expérience politique, comme le candidat le plus à même de déloger Donald Trump de la Maison Blanche. A Houston, sous des applaudissements fournis et devant un parterre composé en majorité d'Afro-Américains, le vice-président a mentionné à plusieurs reprises l'héritage de Barack Obama, dont il a été le bras droit.

Selon la société d'analyse Morning Consult, le report des voix serait équivalent entre Bernie Sanders, Joe Biden et Mike Bloomberg. À la veille du "Super Tuesday", les sondages étaient largement favorables au sénateur du Vermont.

Le socialiste revendiqué - un terme très marqué à gauche aux États-Unis - y pointait en tête dans trois (Californie, Texas et Virginie) des quatre États offrant le plus de délégués pour la Convention qui décidera in fine en juillet du nom du candidat démocrate à la présidentielle. Seule la Caroline du Nord penchait du côté de Joe Biden, globalement mieux placé dans les intentions de vote que Michael Bloomberg.

Robin Verner avec AFP