Un militant de Greenpeace dénonce ses conditions de détention en Russie

L'un des 30 militants de Greenpeace détenus en Russie après l'abordage d'une plateforme pétrolière a dénoncé ses conditions de détention, dans une lettre publiée dimanche par les hebdomadaires suisses SonntagsZeitung et Le Matin Dimanche. "La solitude me pèse", confie-t-il.
Marco Weber souligne néanmoins qu'il ne regrette pas d'avoir participé à l'action du mouvement écologiste. Le 18 septembre, l'équipage du navire Arctic Sunrise avait abordé une plateforme du géant russe du pétrole Gazprom pour tenter d'y déployer une banderole dénonçant les risques écologiques de l'extraction du pétrole dans l'Arctique. "J'ai suivi ma conviction la plus profonde et mes valeurs en agissant ainsi et, donc, je ne regrette rien. Je suis persuadé d'avoir bien agi", assure-t-il.
Marco Weber, 28 ans, a également indiqué qu'il était à l'isolement depuis 24 jours. "Les conditions de promenade quotidienne sont dégradantes et dévalorisantes. Je déambule seul dans un espace fermé de 4 mètres sur 5. Le sol et les murs sont en béton, aucune fenêtre, pas de lumière naturelle. Une grille épaisse verrouille le plafond, des gardes patrouillent au-dessus. La pièce est sale et humide", selon son témoignage.
Il affirme qu'il est obligé de porter sa veste d'hiver pour ne pas geler. "Je suis depuis un mois en prison et je n'ai reçu aucun nouvelle - pas de journaux, ni radio ou télévision", écrit-il. Ses seuls contacts avec le monde extérieur se limitent aux visites que lui rend le consul suisse, selon son récit.