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Russie

Ukraine: le Kremlin admet que la Crimée est vulnérable

Le pont du Kertch, endommagé en octobre par une explosion, sous pavillon russe en Crimée.

Le pont du Kertch, endommagé en octobre par une explosion, sous pavillon russe en Crimée. - Stringer

Ce territoire ukrainien annexé en 2014 par la Russie subit depuis plusieurs semaines des attaques de drones attribuées à l'Ukraine.

Le Kremlin a reconnu jeudi qu'il existait un "risque" d'attaques ukrainiennes contre ses positions en Crimée, péninsule annexée par Moscou en 2014 et ciblée ces dernières semaines par plusieurs frappes de drones.

"Il y a des risques, car la partie ukrainienne continue de suivre sa ligne consistant à organiser des attaques terroristes", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. 

Jeudi, les autorités russes ont annoncé avoir abattu un drone au large du port de Sébastopol qui abrite la flotte russe de la mer Noire. Cet été, un aérodrome militaire de Crimée avait été partiellement détruit par une attaque ukrainienne. Enfin, cet automne, le pont reliant la péninsule à la Russie a été partiellement détruit par une explosion que Moscou a attribuée aux forces ukrainiennes.

"Des mesures efficaces" mises en oeuvre en Crimée

C'est dans ce contexte que les autorités de la péninsule ont annoncé mi-novembre la construction de fortifications et de tranchées, après la reprise par les forces ukrainiennes d'une partie de la région de Kherson, frontalière de la Crimée. Interrogé sur ces travaux et s'ils étaient suffisants, le porte-parole du Kremlin est resté vague.

"Je ne peux pas évaluer si ces (mesures) sont suffisantes ou insuffisantes, il faudrait demander aux militaires", a-t-il dit, tout en assurant disposer d'informations selon lesquelles "des mesures efficaces" étaient mises en oeuvre.

Outre la menace pesant sur la Crimée, cette semaine, plusieurs bases aériennes russes, certaines à des centaines de kilomètres du front, ont été frappées par des drones ukrainiens, selon Moscou. Ces attaques, associées à une série de retraites russes en Ukraine, semblent témoigner du fait que, neuf mois après le début de l'offensive, la Russie peine à consolider non-seulement ses positions, mais aussi à protéger ses bases loin du front.

S. V. avec AFP