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Russie: 700 opposants interpellés, le Kremlin dénonce "une provocation"

Près de 700 manifestants ont été interpellés à Moscou, en Russie, lors d'une manifestation anti-corruption.

Près de 700 manifestants ont été interpellés à Moscou, en Russie, lors d'une manifestation anti-corruption. - Alexander Utkin - AFP

L'opposant numéro 1 à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, a été arrêté dimanche lors d'une manifestation anti-corruption organisée à Moscou. Près de 700 participants ont connu le même sort. Lundi, le Kremlin estime que de l'argent a été versé en échange de leur participation au rassemblement.

Ils voulaient dénoncer la corruption des élites russes. Les marches anti-corruption se sont multipliées un peu partout en Russie ce week-end. Des contestations peu appréciées par le pouvoir. Près de 700 manifestants ont été interpellés dimanche lors d'une manifestation anti-corruption organisée à Moscou. Parmi eux, l'opposant numéro 1 à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, qui a été placé en détention.

La réaction du Kremlin n'a pas tardé. Lundi, le gouvernement a dénoncé une provocation. "Ce que nous avons vu hier dans de nombreux endroits, et peut-être plus qu'ailleurs à Moscou, était une provocation et un mensonge", a estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant que Alexeï Navalny avait "franchement menti" en disant que ces manifestations étaient "légales".

"Récompenses financières"

Pour conforter ses déclarations, le Kremlin assure qu'une compensation financière a été accordée aux participations de ces marches anti-corruption qui ont eu lieu dans tout le pays. "Il y a des informations sur le fait que des mineurs participant aux manifestations à Moscou se sont vu promettre des récompenses financières", a poursuivi le porte-parole du Kremlin, sans pour autant avancer des preuves mais indiquant s'appuyer sur des "faits".

Concernant Alexeï Navalny, candidat à l'élection présidentielle de 2018, il a été conduit au tribunal Tverskoï dans le centre de Moscou où il va être jugé pour "troubles à l'ordre public". Il encourt jusqu'à 15 jours de rétention administrative. Lundi, l'Union européenne a appelé la Russie à relâcher "sans tarder les manifestants pacifiques"

J.C. avec AFP