Vladimir Poutine prêt à rencontrer Joe Biden en novembre, selon Moscou
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré mardi à la télévision russe que Moscou serait prêt à négocier avec les États-Unis sur la guerre en Ukraine, ont rapporté les agences de presse britannique Reuters et russe Tass.
Ainsi, si les États-Unis proposent une rencontre entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine en marge du G20 qui doit se tenir en novembre en Indonésie. La Russie, elle, se dit prête à envisager une réponse positive.
"Nous avons dit à plusieurs reprises que nous ne refusons jamais d'organiser des réunions. Si une proposition nous parvient, nous l'examinerons", a déclaré Sergueï Lavrov ce mardi.
"Cela reste à voir", pour Biden
Le président américain n'a pas non plus exclu une telle rencontre, la semaine dernière. "Cela reste à voir", a-t-il dit à des journalistes le 6 octobre, interrogé sur la possibilité d'échanger directement avec le président russe pendant le sommet.
Le ministre russe a aussi assuré n'avoir jamais reçu de "proposition sérieuse" concernant des négociations sur la guerre en Ukraine. Il a également qualifié de mensongères des allégations américaines selon lesquelles la Russie refuse de négocier.
En septembre, le secrétaire d'État américain, l'équivalent du ministre des Affaires étrangères, Anthony Blinken, a par exemple estimé que "la diplomatie est le seul moyen de mettre définitivement fin à la guerre d'agression de la Russie". Il affirmé ne voir "aucun signe montrant que la Russie serait prête à poursuivre sérieusement une telle diplomatie", lors d'une conférence de presse de l'Otan.
Bombardements sur Kiev
Malgré les déclarations du chef de la diplomatie russe, Moscou a mené lundi d'importants bombardements meurtriers sur Kiev et d'autres villes ukrainiennes. La ministère russe de la Défense a de nouveau revendiqué mardi des "frappes massives", contre des "cibles de commandement militaire et du système énergétique de l'Ukraine".
Ce n'est pas la première fois que le pouvoir russe évoque des "négociations". Vladimir Poutine a ainsi appellé l'Ukraine à "cesser immédiatement" les hostilités, "la guerre commencée par le régime de Kiev en 2014" et à "retourner à la table des négociations", lors de son discours d'annexion de quatre régions ukrainiennes fin septembre. Il a précisé que ces négociations ne pourraient pas porter sur les régions annexées, puisqu'elles sont dorénavant considérées comme russes.
Volodymyr Zelensky avait répliqué quelques heures après avec une vidéo, où il affirmait que "l'Ukraine ne négociera pas avec la Russie tant que Poutine est le président de la Fédération de Russie. Nous négocierons avec le nouveau président".