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Russie

La Russie transfère les 30 de Greenpeace vers une prison de Saint-Pétersbourg

Manifestation à Paris le 31 octobre pour la libération des 30 de Greenpeace.

Manifestation à Paris le 31 octobre pour la libération des 30 de Greenpeace. - -

Les trente membres de l'équipage de Greenpeace détenus après une action sur une plateforme pétrolière dans l'Arctique sont en train d'être transférés de Mourmansk vers une prison à Saint-Pétersbourg, a annoncé vendredi l'ONG.

"Greenpeace International sait de sources diplomatiques que les trente hommes et femmes détenus en Russie après une action pacifique contre une plateforme pétrolière dans l'Arctique sont transférés d'un centre de détention à Mourmansk vers une prison de Saint-Pétersbourg", indique l'ONG dans un communiqué, ajoutant ne pas connaître les raisons de ce transfert.

"Plusieurs diplomates nous ont confirmé cette information", a précisé à l'AFP une porte-parole de Greenpeace, Danielle Taaffe. "Les détenus ne devraient pas être en prison du tout. Ils devraient être libres de rejoindre leurs familles et reprendre leur vie", a déclaré le directeur de Greenpeace International, Kumi Naidoo.

Leurs nouvelles conditions de détentions "pourraient être pire"

"Il sera plus facile aux familles et aux responsables consulaires de visiter les trente. Mais il n'y a aucune garantie que les conditions dans le nouveau centre de détention seront mieux qu'à Mourmansk. En fait, cela pourrait être pire", a-t-il ajouté.

Les trente membres de l'équipage du navire de Greenpeace, l'Artic Sunrise - originaires de 18 pays différents - ont été arrêtés en septembre et placés en détention provisoire à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie, après que certains d'entre eux eurent mené une action sur une plateforme de Gazprom en mer de Barents pour dénoncer les risques écologiques liés à l'extraction du pétrole dans cette zone.

Ayrault demande "un geste humanitaire" pour le militant français

Jean-Marc Ayrault a demandé à son homologue russe, Dmitri Medvedev, de faire un "geste humanitaire" en faveur du militant français de Greenpeace interpellé, Francesco Pisanu, 38 ans.

"J'ai demandé qu'il puisse y avoir un geste humanitaire à son égard", a déclaré le Premier ministre français, interrogé lors d'une conférence de presse commune avec Dmitri Medvedev.

Le chef du gouvernement russe a de son côté confirmé avoir "vraiment discuté" de ce sujet avec son homologue français. "J'ai attiré l'attention sur le danger de ce type d'activités (...) les équipements d'extraction de gaz et de pétrole, ça peut être dangereux", a-t-il expliqué avant de déclarer: "La République française et l'opinion publique peuvent être sures que cette affaire sera examinée dans le strict respect de la législation russe."

M. P. avec AFP