La Russie et l'Ukraine ont échangé 146 prisonniers de chaque camp d'après Moscou

Des soldats ukrainiens à Severodonetsk, dans la région du Donbass, le 7 avril 2022 dans l'est de l'Ukraine. - FADEL SENNA
La Russie et l'Ukraine ont échangé 146 prisonniers de guerre de chaque camp, a annoncé dimanche 24 août le ministère russe de la Défense dans un communiqué, au moment où les efforts diplomatiques visant à régler le conflit semblent s'enliser.
"Le 24 août, 146 militaires russes sont revenus du territoire contrôlé par le régime de Kiev", a indiqué le ministère sur Telegram, en précisant que "146 prisonniers de guerre ukrainiens ont été remis en échange", grâce à des efforts de médiation des Emirats arabes unis.
Huit habitants de la région frontalière russe de Koursk, "illégalement retenus" par l'Ukraine, ont également été remis à la Russie, selon la même source.
Les forces ukrainiennes ont pénétré dans la région de Koursk en août 2024, en occupant une partie pendant plusieurs mois, avant d'être repoussées par les forces russes au printemps, à l'aide de combattants nord-coréens.
"J'ai assisté en personne à cet événement heureux", a écrit sur Telegram la déléguée russe pour les droits humains, Tatiana Moskalkova, en évoquant la remise à la Russie des huit habitants de la région de Koursk, qui a eu lieu selon elle sur le sol bélarusse.
Des milliers de prisonniers échangés en 2025
Sur une vidéo diffusée par ses soins, on voit ces personnes, essentiellement des dames âgées, lui parler et sourire, dans un minibus.
Les échanges de prisonniers et de corps de soldats tués sont l'un des derniers domaines où Moscou et Kiev continuent de coopérer, plus de trois ans et demi après le début de l'assaut russe contre l'Ukraine.
Les deux belligérants ont échangé cette année des milliers de prisonniers, conformément à des accords trouvés à l'occasion de trois sessions de pourparlers directs à Istanbul de mai à juillet.
Ces échanges sont le seul résultat concret de ces réunions. Au cours de la dernière rencontre sous ce format en juillet, les deux délégations n'ont pu que constater "l'éloignement" de leurs positions pour mettre fin au conflit.