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"De fausses informations": la Russie dément que Poutine ait proposé de geler la ligne de front en Ukraine

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Le président russe Vladimir Poutine aurait proposé aux États-Unis d'arrêter son invasion de l'Ukraine et de geler la ligne de front sur les positions actuelles, ce que dément le Kremlin.

Geler le front à certaines conditions? Le président russe Vladimir Poutine a proposé aux États-Unis d'arrêter son invasion de l'Ukraine et de geler la ligne de front sur les positions actuelles, a affirmé mardi 22 avril le Financial Times (FT). Ce que dément le porte-parole du Kremlin.

Selon le quotidien, qui cite des "personnes au fait du dossier", Vladimir Poutine a formulé cette proposition pendant une rencontre à Saint-Pétersbourg début avril avec l'émissaire américain Steve Witkoff, dans le cadre des tractations en cours pour un cessez-le-feu en Ukraine.

Cesser les hostilités et geler le front supposerait, pour la Russie, de renoncer à sa revendication de prendre le contrôle de la totalité des régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, dont elle occupe déjà de vastes secteurs.

D'après les sources citées par le FT, le président russe serait prêt à cette concession si les États-Unis accèdent à deux de ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l'Ukraine à l'Otan.

La Russie dément

Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a balayé ces affirmations mardi. "Il y a beaucoup de fausses informations publiées en ce moment, y compris dans des publications respectées. C'est pourquoi il ne faut écouter que les sources primaires", a-t-il dit, cité par l'agence russe Ria Novosti.

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Kiev et ses alliés européens réclament, de leur côté, un retour complet de l'Ukraine dans ses frontières d'avant 2014, une position que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait qualifié en février d'"irréaliste".

Mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait répété la position de Kiev sur la péninsule de Crimée: "Il n'y a rien à discuter. C'est contre notre Constitution. Il s'agit de notre territoire".

L.V. avec AFP