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Japon

Fukushima: un mur de glace souterrain pour bloquer l'eau

La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, le 9 avril 2014.

La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, le 9 avril 2014. - -

Le projet d'un "mur de glace" souterrain a été validé par l'Autorité de sûreté nucléaire japonaise lundi, afin de bloquer l'accumulation d'eau radioactive dans la centrale nucléaire Fukushima Daiichi.

L'Autorité de sûreté nucléaire japonaise a avalisé lundi le projet d'un "mur de glace" souterrain, visant à ralentir l'accumulation d'eau radioactive dans le sous-sol de la centrale accidentée Fukushima Daiichi.

Le projet, financé par le gouvernement nippon, consiste à créer une sorte de "mur de glace" de 1,5 km de long au moyen de canalisations remplies de liquide réfrigérant pour bloquer les écoulements.

Le but est d'éviter que de l'eau saine provenant des collines aux alentours ne passe sous le site. Actuellement, de l'eau non polluée circule sans arrêt sous Fukushima Daiichi, où elle se mélange avec l'eau utilisée notamment pour refroidir les réacteurs et qui, elle, est radioactive.

435.000 mètres cubes d'eau contaminée

L'Autorité de sûreté nucléaire a examiné les plans proposés par la société Tokyo Electric Power (Tepco, exploitante de la centrale accidentée en mars 2011) en vue d'un début des travaux en juin prochain, selon un officiel de l'organisation.

"Nous avions quelques préoccupations, mais fondamentalement pas d'objections majeures et avons donc conclu que Tepco pouvait démarrer partiellement ce projet", a expliqué cet officiel. La société devra néanmoins revoir une partie de ses plans, le projet pouvant endommager le réseau existant de canalisations souterraines.

Plus de 435.000 mètres cubes d'eau contaminée sont actuellement stockés dans plus de 1.000 gigantesques réservoirs montés à la hâte dans le complexe atomique. Tepco continue d'en faire installer entre 20 et 40 par mois pour tenter de suivre le rythme du flux continu de liquide radioactif provenant des sous-sols du site et des arrosages permanents des réacteurs ravagés.

V.P. avec AFP