Fukushima: le Japon ne veut plus de fuites d'eau contaminée

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe (casque rouge) à la centrale nucléaire dévastée de Fukushima, ce jeudi. - -
Tepco doit "régler le problème de fuites d'eau" contaminée et "fixer un calendrier", a déclaré jeudi le Premier ministre japonais Shinzo Abe, lors d'une visite à la centrale de Fukushima.
Lors de ce déplacement sur le site accidenté, il a aussi répété que l'eau contaminée qui fuit des installations était "bloquée dans l'espace de 0,3 kilomètre carré du port de la centrale", comme il l'avait affirmé au début du mois devant le Comité international olympique, qui a ensuite attribué les Jeux de 2020 à Tokyo.
Le JO de 2020 en ligne de mire
Shinzo Abe a rapidement visité Fukushima Daiichi, pour la seconde fois depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2012, revêtu d'une combinaison intégrale de protection contre la radioactivité, toujours très élevée sur le site.
"Je vais m'efforcer de faire taire les rumeurs qui mettent en cause la sécurité de la centrale", a-t-il souligné devant les journalistes qui l'accompagnaient, alors que ses déclarations rassurantes devant le CIO ont provoqué des critiques dans la presse internationale et au sein de l'opinion japonaise.
"L'avenir du Japon repose sur nous"
Pendant sa brève visite, le Premier ministre a vu le centre de contrôle de la centrale, s'est fait présenter un système de décontamination de l'eau appelé ALPS en cours de mise au point et des équipements de pompage d'eau, et a aussi inspecté la zone du réservoir qui a laissé s'échapper 300 tonnes d'eau très radioactive dernièrement.
"L'avenir du Japon repose sur nous", a-t-il lancé à des travailleurs de la centrale, ajoutant qu'il comptait sur eux.
Shinzo Abe a aussi demandé au président de Tepco, Naomi Hirose, de provisionner 1.000 milliards de yens supplémentaires, soit près de 7,5 milliards d'euros, pour faire face aux besoin de sécurisation les plus criants, le tout d'ici à la fin de l'année budgétaire 2014-2015.