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Japon

A Tokyo, une école critiquée pour avoir choisi un uniforme Armani

Devant un magasin Armani du quartier de Ginza, à Tokyo. (photo d'illustration)

Devant un magasin Armani du quartier de Ginza, à Tokyo. (photo d'illustration) - Toru Yamanaka - AFP

Au Japon, le choix d'une école publique de Tokyo d'adopter des uniformes dessinés par Armani ne plait guère aux parents.

Le choix du luxe. Une école élémentaire publique de Tokyo se retrouve sous le feu des critiques après avoir annoncé sa volonté d'adopter des uniformes dessinés par la maison de couture italienne Armani pour ses élèves. 

600 euros pièce

Située dans le quartier chic de Ginza, qui concentre les enseignes de luxe dans la capitale japonaise, l'école Taimei exige ainsi le port d'un uniforme de la griffe italienne, à 80.000 yen pièce, soit environ 600 euros, pour ses nouveaux élèves, rapporte le Guardian, citant le Huffington Post japonais. 

Un prix trois fois plus élevé que celui des costumes actuels. Hasard ou non: le siège japonais d'Armani est situé dans le même quartier de Ginza, à seulement 200 mètres de l'école.

La décision avait été annoncée par la direction de l'établissement scolaire en novembre dernier, dans un courrier adressé aux parents. Le directeur, Toshitsugu Wada, y justifiait son choix par le fait que l'école Taimei était une référence à Ginza, et que ces uniformes avaient pour objectif de contribuer à cette image d'école de qualité.

Une mauvaise notion inculquée aux enfants

Un choix étonnant, qui suscite des interrogations chez les parents des enfants scolarisés dans cet établissement. "J'ai été surprise,et je me suis demandée pourquoi des uniformes conçus par une telle marque de luxe ont été choisis pour une école élémentaire publique", explique ainsi une mère de famille, pour qui le message envoyé par cette décision est néfaste.

"Je m'inquiète du fait qu'une notion erronée soit inculquée aux enfants, notion selon laquelle ce qui est cher est bien, et ce qui n'est pas cher mauvais", estime-t-elle, alors que son enfant commencera l'école au mois d'avril, qui correspond à la rentrée scolaire au Japon. 

Face aux nombreuses critiques, le directeur de l'école a promis de donner bientôt de nouvelles explications aux parents. 

A.S.