Une doyenne de l’humanité au règne (vraiment) très bref

Gertrude Weaver, devenue le 1er avril la doyenne de l'humanité, est morte lundi à l'âge de 116 ans. Une autre Américaine lui succède.

Gertrude Weaver n'aura été doyenne de l'humanité que six petits jours. L'Américaine s'est éteinte lundi à l'âge de 116 ans, à la suite de complications provoquées par une pneumonie. Elle était devenue la doyenne de l'humanité le 1er avril, après le décès de son aînée, la Japonaise Misao Okawa à 117 ans.

"Elle savait qu'elle était la doyenne de l'humanité, et elle en était très heureuse. Elle appréciait chaque appel téléphonique, chaque lettre, chaque commentaire", a déclaré au Washington Post Kathy Langley, une responsable du centre où elle est décédée.

Elle "traitait bien tout le monde"

Née en 1898, Gertrude Weaver avait déclaré par le passé à la presse que sa longévité était entre autres due au fait qu'elle "traitait bien tout le monde". Elle a eu quatre enfants, dont le seul encore en vie a soufflé mardi ses 94 bougies, selon le Washington Post.

Sa succession est assurée par une autre Américaine, Jeralean Talley. Née en Georgie le 23 mai 1899, elle est âgée de 115 ans et 320 jours, selon le décompte fourni mardi par l'organisation américaine Gerontology Research Group qui ne recense que les cas documentés de ces "supercentenaires" ayant passé la barre des 110 ans.

La nouvelle doyenne, un "vrai oiseau de nuit"

Jeralean Talley n'a pas pourtant pas vraiment mené une vie d'ascète. Selon sa fille de 77 ans, contactée la magazine Time, la nouvelle doyenne est un "vrai oiseau de nuit", mange beaucoup de porc, et n'a arrêté de faire du bowling qu'à l'âge de 104 ans.

Si l'explication d'une telle longévité ne semble pas provenir de son mode de vie, Jeralean Talley, née en mai 1899, y trouve de son côté une justification métaphysique. "Cela vient d'en haut (...) Ce n'est ni dans mes mains ni dans les vôtres", a-t-elle répondu en pointant les doigts vers le ciel, interrogée par le Detroit Free Press.

Ces deux "supercentenaires" placent les Etats-Unis parmi les pays fournissant le plus de doyens de l'humanité ces dernières années, au coude à coude avec le Japon. Pas de quoi, toutefois, améliorer l'image du régime burger-frites-coca. L'espérance de vie aux Etats-Unis y était en moyenne de 79 ans entre 2010 et 2014, contre 83 ans au Japon sur la même période.