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"Torture psychologique", "coups violents": le calvaire de Kilmar Abrego Garcia, immigré envoyé par erreur au Salvador

Une manifestante tient une pancarte dénonçant l'expulsion par erreur de Kilmar Abrego Garcia au Salvador, à New York, le 24 avril 2025

Une manifestante tient une pancarte dénonçant l'expulsion par erreur de Kilmar Abrego Garcia au Salvador, à New York, le 24 avril 2025 - Michael M. Santiago

Kilmar Abrego Garcia, immigré salvadorien de 30 ans, a été expulsé par erreur puis ramené aux États-Unis. Il a passé plusieurs mois dans une prison de haute sécurité au Salvador, où il a subi divers sévices physiques et psychologiques.

Un immigré salvadorien expulsé par erreur puis ramené aux États-Unis après des mois de guérilla judiciaire assure avoir été battu et soumis à des tortures psychologiques lors de son incarcération dans son pays, selon des documents judiciaires déposés par ses avocats.

Kilmar Abrego Garcia, 30 ans, actuellement écroué aux États-Unis où il est accusé d'avoir transporté des migrants clandestins, a passé plusieurs mois dans une prison de haute sécurité au Salvador après son expulsion avec plus de 250 hommes, la plupart soupçonnés d'appartenir à un gang vénézuélien.

"Il n'a pas été autorisé à aller aux toilettes et s'est souillé"

Son cas est devenu emblématique de l'opposition entre la justice fédérale et l'administration de Donald Trump au sujet de sa politique d'expulsions massives.

Le président américain a érigé la lutte contre l'immigration clandestine en priorité absolue et communique abondamment sur les expulsions d'immigrés.

Kilmar Abrego Garcia "a été soumis à d'importants mauvais traitements à son arrivée au CECOT (Centre de confinement du terrorisme, ndlr), dont des coups violents, de la privation de sommeil, une alimentation inadaptée et la torture psychologique", ont indiqué ses avocats dans un document remis à un tribunal du Maryland où ce Salvadorien, marié à une Américaine, résidait habituellement.

Ils assurent qu'à leur arrivée "lui et 20 autres Salvadoriens ont été contraints de rester à genoux d'environ 21 heures et à 6 heures, avec des surveillants frappant ceux qui tombaient de fatigue". Pendant ce temps, "il n'a pas été autorisé à aller aux toilettes et s'est souillé".

Les prisonniers étaient gardés dans des cellules surpeuplées sans fenêtre et avec de l'éclairage artificiel 24 heures sur 24, selon les avocats qui disent que leur client a perdu 14 kilos durant les deux premières semaines de son incarcération.

Actuellement en détention dans le Tennessee, où il est poursuivi pour trafic de migrants, Kilmar Abrego Garcia avait demandé fin juin à rester en prison par crainte d'être de nouveau expulsé dès sa libération.

F.R. avec AFP