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États-Unis

Présidentielle américaine: Barack Obama a le dessus

Parmi les swing states, trois compteront tout particulièrement.

Parmi les swing states, trois compteront tout particulièrement. - -

Les moyennes des sondages nationaux montrent des courbes extrêmement proches, se croisant et se recroisant. Pourtant la situation dans les Etats-pivots profitent plutôt au candidat démocrate.

Les sondages nationaux sont unanimes : Mitt Romney et Barack Obama sont au coude à coude et l’élection est tellement serrée qu’il est impossible de dire qui a l’avantage. Qui peut prévoir ce qui va se passer alors qu'à moins de deux jours du scrutin, l'écart entre Obama (à 47,9%) et Romney (à 47,4%) n'est que de 0,5 points ?

A y regarder de plus près, l'un des cadidats a pourtant bien une longueur d'avance : il s'agit de Barack Obama, qui garde l’avantage dans les territoires qui décideront du résultat du 6 novembre : les fameux "swing states".

La loi électorale américaine est telle que le vote populaire peut être en désaccord avec le résultat final. Dans une moindre mesure, le suffrage indirect rend les sondages nationaux intéressants mais non décisifs : c’est sur le champ de bataille de quelques Etats que tout va se jouer, et le chemin vers la victoire semble bien plus compliqué à parcourir pour Mitt Romney.

>> Le point sur les grands électeurs d'ores et déjà acquis (le premier à atteindre 270 a gagné) :

La Virginie, devenue swing state

Cette année, la Virginie apparaît de plus en plus comme un Etat particulièrement important. L’Etat votait républicain depuis Lyndon Johnson, en 1964. Il est devenu swing state en 2008 avec la victoire d’Obama, ce qui était considéré comme un exploit à l’époque. Aujourd’hui, le vote des treize électeurs de ce territoire de l’Est américain est plus que jamais disputé.

Les sondages donnent gagnant tantôt Romney, tantôt Obama, à quelques dixièmes de points près. Pour faire pencher la balance, les candidats se sont rendus là-bas à près de cent reprises à eux deux.

Cette balance, il se pourrait qu’elle se montre favorable au camp démocrate à cause d’un enfant du pays, lui aussi candidat à l’élection. Virgil Goode, un élu du Congrès aux positions très conservatrices, n’a pas la moindre chance de connaître la Maison Blanche mais pourrait bien rafler les quelques indispensables points pour une victoire du Parti républicain, comme le relève le New York Times. Si Obama gagne la Virginie, il n’a besoin que d’un seul autre swing state pour s’assurer la victoire.

L'Ohio, au cœur de la bataille

L’Ohio est au centre de toutes les préoccupations, comme à chaque élection récente. Une victoire d’Obama dans cet Etat, qui a voté démocrate en 2008, rendrait très probable sa victoire. Ses 18 grands électeurs dans la poche, le président n’aurait, là aussi, qu’à gagner n’importe quel autre swing state pour s’assurer la victoire.

Algorithmes de ciblage, matraquage de publicités, déplacements fréquents, Slate raconte dans un article les impressionnants efforts du candidat démocrate pour y garder son avance de 2,9% sur son adversaire.

Et pour cause : le New York Times relève que c'est là l'épreuve de barrage pour le candidat sortant. Selon eux, si Obama perd l'Ohio, il risque fort de perdre dans la foulée Floride et Caroline du Nord, à cause des similarités qu'ils présentent. Une telle perte rendrait plus probable une victoire de Mitt Romney.

La Floride, épreuve de barrage pour Romney

La Floride et ses 29 grands électeurs vont également jouer un rôle important dans l’élection, surtout pour Romney. Jusque-là, les sondages le donnent gagnant avec deux points d’avance. Mais s’il perd cette avance, le candidat républicain devra impérativement gagner tous les autres Etats pivot pour l'emporter, ce qui est hautement improbable. Une victoire d’Obama en Floride signifierait presque à coup sûr sa réélection.

Dans une infographie dynamique, le New York Times calcule les possibilités de victoire en fonction des Etats remportés, ou non, par les candidats. La première chose qui saute aux yeux est qu’Obama peut remporter l’élection avec 431 combinaisons gagnantes, alors que Romney n’en a que 76. Ce chiffre ne représente pas une probabilité, car bon nombre de ces combinaisons sont presque impossible à réaliser. En revanche, elle montre à quel point la position du candidat républicain est délicate.

>> La couleur politique des Etats américains :


Olivier Laffargue et Vidéo Frédéric de Lanouvelle