ONU: journée diplomatique chargée pour Hollande

En marge de son intervention mardi sur la Syrie à la tribune de l'ONU, le président a rencontré son homologue iranien, une première depuis 2005. Retour sur cette journée.

Longue journée diplomatique pour François Hollande. Mardi, le chef d'Etat a rencontré à la délégation française des Nations unies Hassan Rohani, son homologue iranien - du jamais vu depuis 2005 - avant de discuter au siège de l'ONU du programme nucléaire iranien, de la Syrie et du Liban.

> Poignée de main historique avec l'Iran

Un tête à tête inédit. Cela faisait huit ans qu'un président français n’avait pas serré la main d'un président iranien. Sans effusions, arborant l'un comme l'autre des sourires de circonstance, les deux chefs d'Etat, ont ainsi échangé deux poignées de main "techniques".

Ils se sont rencontrés à huis clos pendant une quarantaine de minutes. Un proche de François Hollande a parlé d'une "rencontre dans un climat poli et courtois", marquée par "un dialogue franc et direct".

> Message de fermeté à l'encontre de Damas

Puis François Hollande est intervenu à la tribune de l'assemblée générale des Nations unies sur le dossier syrien, appellant le Conseil de sécurité à adopter une résolution. Pour le président celle-ci doit prévoir "des mesures coercitives, c'est-à-dire sous Chapitre 7, qui ouvriraient la voie à une éventuelle action armée contre le régime en cas de manquement à ses obligations", a-t-il déclaré.

Ainsi, le chef d'Etat entend maintenir une pression maximum sur la Syrie tout en acceptant une main tendue de la part de l’Iran. Un pari risqué mais il espère reprendre le dessus et renverser un jeu diplomatique, qui jusqu’ici ne lui a pas réussi.

M.G. et Jeremy Brossard et Pierre-Antoine Durand