Obama-Trump, ce qu'ils disent l'un de l'autre

Des poupées russes Donald Trump et Barack Obama à Moscou - Kirill KUDRYAVTSEV / AFP
Barack Obama va recevoir Donald Trump cet après-midi. Le président sortant veut "assurer une transition réussie" avec son successeur même si de "larges divergences de vue", existent entre les deux hommes. "Le chemin de notre pays n'a jamais été une ligne droite, c’est plutôt un zigzag. Cela fait 200 ans que notre pays fonctionne ainsi", a-t-il assuré mercredi.
Trump bling-bling et irrespectueux
En 2011, Barack Obama imaginait l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. "Vous pouvez dire ce que vous voulez sur Trump mais il apporterait forcément des changements à la Maison Blanche" s'amusait le président avant de présenter un bâtiment résolument tape à l'oeil.

Plus récemment, Barack Obama s'attaquait à l'attitude et aux propos de Donald Trump pendant la campagne. Le 18 octobre, il assurait: Trump doit "arrêter de pleurnicher". Le président le jugeait "irresponsable" en remettant en cause le vote :
"Je n’ai jamais vu de ma vie, ou dans l’histoire politique moderne, un candidat à la présidentielle chercher à discréditer les élections et le processus électoral avant que le vote n’ait lieu. C’est sans précédent et ce n’est basé sur aucun fait".
"Ce n'est pas la télé-réalité"
Barack Obama estimait en aoûte dernier que Donald Trump n'est pas qualifié pour endosser la fonction présidentielle.
"Si quand les choses tournent mal pour vous et que vous commencez à perdre, vous en rejetez le blâme sur autrui, alors vous n’avez pas ce qu’il faut pour faire ce boulot".
Selon le président sortant, Donald Trump développe une "vision sombre, pessimiste et attisant la peur". Le chef de l'Etat s'en est aussi pris à son parcours. En évoquant, le statut d'entrepreneur du milliardaire, Barack Obama assurait :
"Vous ne pouvez pas vous préoccuper de vous même et de vos intérêts, vous devez vous préoccuper des intérêts de l'Amérique".
Et le taclant sur sa participation à The Apprentice : "Etre président des Etats-Unis, ce n'est pas la télé-réalité, c'est la réalité".
Obama "pas malin"
Le magnat de l'immobilier ne s'est pas non plus privé de critiquer Barack Obama à de nombreuses reprises. Après la tuerie du Pulse à Orlando, où 50 personnes sont mortes, s'en prenait au président:
"Nous sommes dirigés par un homme qui, au choix, n’est pas fort, pas malin, ou qui a quelque chose d’autre en tête. Et ce 'quelque chose en tête', vous savez, les gens ne peuvent pas y croire. Les gens ne peuvent croire au comportement de Barack Obama qui ne peut même pas prononcer les mots de 'terrorisme islamique radical'. Il se passe quelque chose. C’est inconcevable. Il se passe quelque chose".
Plus frontal dans ses attaques contre Hillary Clinton, Donald Trump a malgré tout jugé: "Le monde déteste notre président, le monde nous déteste". Un ton qui devrait changer ce jeudi, lors de sa rencontre avec Barack Obama qui veut planifier la passation de pouvoir.