Marco Rubio, l'autre vainqueur du premier vote de la primaire républicaine

Marco Rubio, candidat républicain en lice pour l'investiture présidentielle. - Pete Marovich / AFP
Et si c'était lui? Marco Rubio, sénateur de Floride, est l'un des vainqueurs du premier vote dans l'Iowa pour la course à l'investiture côté républicain en vue de la présidentielle américaine. Arrivé troisième derrière l'ultraconservateur Ted Cruz et le médiatique Donald Trump, il incarne une ligne plus modérée. Avec 23% des voix ce lundi soir, il talonne Donald Trump à 24% et Ted Cruz à 28.
"Voilà le moment qui ne devait jamais arriver, nous disait-on. Depuis des mois, on nous disait que nous n'avions aucune chance", a-t-il lancé à ses partisans. "Il ne suffit pas d'être en colère. La colère n'est pas un programme. Ce n'est pas une solution", lâche-t-il en direction de ses principaux adversaires.
Avec ce score, il impose à ses adversaires un match à trois qui pourrait lui être favorable: il est le modéré du trio et rassure les caciques du parti républicain face au fantasque Donald Trump et au discours très dur de Ted Cruz. Sa troisième place en fait "le candidat de consensus de l'establishment", estime Douglas Gross, un stratège républicain dans l'Iowa.
Parfois qualifié "d'Obama républicain"
Agé de 44 ans, il est l'un des jeunes de la course électorale. Il a pourtant une longue carrière derrière lui. Longtemps élu local, il a commencé en politique à 26 ans. Ces dernières années, il s'est distingué pour avoir surfé sur la vague du Tea Party. Issu de l'immigration cubaine, il met régulièrement en scène son histoire, avec des parents aux origines très modestes. Un "rêve américain" qui l'a mené jusqu'au Sénat en 2010.
Depuis, plus récemment, il s'est rapproché des conservateurs plus classiques, notamment lors du débat sur la réforme de l'immigration voulue par Obama, qu'il a en partie défendue. Ce qui lui a valu d'être qualifié "d'Obama républicain" par ses détracteurs à droite.
Pour son début de campagne, il a toutefois axé sa campagne bien à droite. Ses discours ont été basé sur les mêmes thèmes que Ted Cruz et Donald Trump: la lutte contre l'Etat islamique, l'immigration et la refonte de l'assurance santé fédérale.
Avec cette performance électorale, il peut désormais légitimement inviter les autres représentants de l'aile modérée du parti, dont Jeb Bush, à se désister en sa faveur et à contribuer au financement de sa campagne. En attendant, Marco Rubio a déjà pris le chemin du New Hampshire, où la deuxième étape de la primaire républicaine aura lieu le 9 février.