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"Make Groenland Great Again": Trump annonce une visite de son fils dans ce territoire qu'il convoite

Donald Trump, s'exprime lors d'un meeting de campagne au McCamish Pavilion le 28 octobre 2024 à Atlanta, en Géorgie.

Donald Trump, s'exprime lors d'un meeting de campagne au McCamish Pavilion le 28 octobre 2024 à Atlanta, en Géorgie. - Anna Moneymaker / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Le président élu américain, qui dit vouloir prendre le contrôle sur ce pays constitutif du royaume du Danemark, promet que les États-Unis "protégerons" et "chérirons" le Groenland en cas de rattachement.

Le forcing de la famille Trump. Deux semaines après que le président élu américain, dont la victoire a été officiellement certifiée par le Congrès, a affirmé que "le contrôle du Groenland" par les États-Unis était une "nécessité absolue", ce dernier a annoncé lundi 6 janvier que son fils Donald Trump Jr allait se rendre prochainement dans ce pays constitutif du royaume du Danemark.

Le président républicain a déclaré sur son réseau Truth que son fils serait accompagné d'autres "représentants". "Le Groenland est un endroit incroyable et ses habitants, s'ils deviennent, et quand ils deviendront une partie de notre nation, en tireront un énorme bénéfice", a-t-il écrit.

Le message de Donald Trump sur le réseau social Truth dans lequel il annonce une visite de son fils au Groenland, le 6 janvier 2025
Le message de Donald Trump sur le réseau social Truth dans lequel il annonce une visite de son fils au Groenland, le 6 janvier 2025 © Capture d'écran Truth
"Nous protégerons (le Groenland), et nous le chérirons", a encore ajouté le milliardaire de 78 ans, qui prêtera serment le 20 janvier, en concluant: "Make Groenland Great Again".

Il joint à son message la vidéo d'un homme, présenté comme un habitant de l'île, qui porte la casquette rouge emblématique des trumpistes avec le slogan "Make America Great Again", et qui se dit partisan d'un rachat par les États-Unis.

Pas une visite officielle

Pour sa part, la diplomatie danoise a indiqué à l'AFP "prendre note de la visite prévue de Donald Trump Jr au Groenland", ajoutant qu'il ne s'agissait pas "d'une visite officielle américaine."

La visite de Donald Trump Jr, dont aucun détail n'a été rendu public, est privée, a déclaré à la télévision publique danoise DR un diplomate groenlandais, Mininnguaq Kleist. Il ne devrait pas non plus rencontrer d'officiels locaux durant son séjour.

Pour autant, la sortie de Donald Trump en décembre avait provoqué un tollé au Groenland, et le Premier ministre de l'île autonome danoise, Múte Egede, a indiqué que le territoire ne serait "jamais à vendre." "Nous ne perdrons pas le combat que nous menons depuis des années pour la liberté", avait-il indiqué.

Lundi, afin de montrer l'attachement du Danemark au Groenland, la famille royale a décidé de revoir ses armoiries officielles et d'y faire occuper une place bien plus importante à l'ours polaire et au bélier. Un choix éminemment politique car ceux-ci représentent chacun une partie du territoire du royaume du Danemark: le premier symbolise le Groenland et le second les îles Féroé.

En outre, Sebastian Olden-Jørgensen, historien à l'Institut Saxo de l'Université de Copenhague, estime que ce choix est un signal clair de la famille royale dans un contexte où les appels groenlandais à l'indépendance se multiplient.

Expansion

Ce n'est pas la première fois que Donald Trump fait part de son projet d'acquérir le Groenland. Lors de son premier mandat en 2019, il avait évoqué l'idée d'acheter ce territoire grand comme quatre fois la France et riche en ressources naturelles (eau, pétrole, gaz, or, nickel, uranium...).

La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, avait alors estimé qu'il s'agissait d'une "discussion absurde". "Le Groenland n'est pas danois. Le Groenland est groenlandais", avait-elle déclaré. Ce qui avait conduit Donald Trump à annuler un voyage d'État dans le pays.

Les volontés expansionniste et d'ingérence de Donald Trump ne semblent pas avoir de limites. Peu après la démission du Premier ministre canadien Justin Trudeau, il a de nouveau proposé de "fusionner" le Canada avec les États-Unis, une remarque qu'il a faite à plusieurs reprises ces derniers temps.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV