L'administration Trump envisage de séparer les enfants sans-papiers de leurs parents à la frontière

Une famille mexicaine à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, en février 2017. (photo d'illustration) - Yuri Cortez - AFP
La mesure, si elle venait à être appliquée, pourrait provoquer un tollé. Alors que Donald Trump a signé lundi une nouvelle version de son décret anti-immigration, dont la première avait été vivement contestée dès les premiers jours de son mandat avant d'être suspendue par la justice, son secrétaire à la Sécurité intérieure, John Kelly, a indiqué que son département envisageait de séparer les enfants sans-papiers de leurs parents, à la frontière.
"Oui je considère cette éventualité", a-t-il confirmé sur CNN, lundi. "Ils (les enfants) seront traités avec soin, comme nous en auront convenu avec leurs parents. C'est le plus important pour moi, d'essayer de maintenir les gens en dehors de cet horrible réseau", a développé John Kelly, précisant que l'objectif est de dissuader l'exploitation des enfants.
Séparés dès leur arrivée à la frontière
Comme le rappelle CNN, à l'heure actuelle, quand des adultes passent la frontière avec leurs enfants, ils sont autorisés à entrer aux Etats-Unis, et peuvent y rester, selon leur situation.
Ainsi, cette proposition du département de la Sécurité intérieure permettrait aux gardes-frontières de séparer les enfants des adultes avec lesquels ils s'apprêtaient à entrer dans le pays. Les adultes pourraient alors être placés en détention. Les enfants, eux, seraient placés sous un statut de protection aux Etats-Unis, et confiés soit à de membres de leur famille déjà présents dans le pays, soit aux services de protection des enfants.
La nouvelle version du décret migratoire signée par Donald Trump enlève l'Irak de la liste des pays dont les ressortissants sont interdits d'entrer sur le territoire américain, en raison de la collaboration entre Washington et Bagdad dans la lutte contre Daesh. Par ailleurs, les ressortissants des six pays concernés (Iran, Libye, Yémen, Somalie, Syrie et Soudan), bénéficiant déjà d'un statut de résident permanent aux Etats-Unis, ne seraient plus soumis au décret.