BFMTV
International

Des employés américains licenciés après avoir manifesté contre le décret anti-immigration de Trump

Manifestation pour la "Journée sans immigrés", le 16 février 2017 à Austin, au Texas

Manifestation pour la "Journée sans immigrés", le 16 février 2017 à Austin, au Texas - Drew Anthony Smith - AFP

Plus d’une centaine de travailleurs américains nés à l’étranger ont été licenciés après avoir participé à la manifestation baptisée "Journée sans immigrés", jeudi 16 février, pour montrer l’apport de l’immigration sur l’économie américaine et dénoncer la politique du nouveau président américain.

Restaurants fermés, élèves restés à la maison, employés absents: de nombreuses villes des Etats-Unis ont été impactées jeudi dernier par la mobilisation des travailleurs américains nés à l’étranger, contre la politique anti-immigration de Donald Trump.

Né sur les réseaux sociaux, cet appel à la grève, baptisé "Journée sans immigrés", visait à montrer le poids de ces travailleurs dans l’économie américaine. Le secteur de la restauration a été le plus perturbé par la grève car il revendique la plus forte concentration de travailleurs nés à l'étranger, en comparaison à l'ensemble de l'économie américaine, souligne le Wall Street Journal. Près d'un quart des travailleurs de la restauration étaient immigrés en 2016, selon les données du Bureau of Labor Statistics regroupées par l'Association américaine nationale des restaurants. 

Des centaines de licenciements enregistrés

De nombreux chefs d’entreprise et restaurateurs opposés au décret anti-immigration de Donald Trump ont soutenu leurs employés, à l’instar du chef américano-espagnol José Andrés, doublement étoilé, qui a décidé de fermer cinq de ses établissements ce jour-là.

D’autres employeurs, au contraire, se sont montrés moins tolérants et plus d’une centaine de licenciements ont été comptabilisés après cette journée de grève, rapporte The Independent. En Caroline du Sud, 21 personnes travaillant dans le secteur naval ont perdu leur emploi après avoir pris part à la manifestation, tandis qu’une trentaine de maçons ont été licenciés à Denver, dans le Colorado. Et les exemples sont nombreux. Ces licenciements n’ont pas laissé les opposants à Donald Trump indifférents et de nombreuses personnes ont appelé à boycotter ces entreprises sur les réseaux sociaux.

Mélanie Rostagnat